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Le "speed dating" fait des émules chez les seniors américains en quête de rencontres

Par Kristen Wyatt, AP, Le Nouvel Observateur

Etats-Unis

28 novembre 2005


Finis les dîners à mourir d'ennui. Les Américains de plus de 50 ans à la recherche de l'âme soeur veulent être efficaces. Ils s'inspirent pour cela de leurs cadets en se pressant aux séances de "speed dating", ces rencontres minutées, à cheval entre le salon du (re)mariage et l'entretien d'embauche, où l'on croise autant de personnes en une soirée qu'en plusieurs mois. 

Novice en la matière, Charles Walsh, 55 ans, père de famille divorcé, est encore un peu lent à la détente. Il faut dire que, non seulement il n'a jamais goûté au frisson du "speed dating", mais il n'est plus sorti le soir depuis plus de dix ans... 

"J'ai été marié pendant 20 ans, et maintenant je me sens un peu nerveux", confie-t-il en sirotant une Bud Light au bar, tandis qu'une cinquantaine de seniors, hommes et femmes réunis dans une salle de Berlin, dans le Maryland, passent de table en table après avoir échangé quelques minutes avec des partenaires potentiels. 

Dans l'est du Maryland, où viennent s'installer un nombre toujours croissant de retraités, le phénomène de la "rencontre accélérée" n'a plus rien de confidentiel. 
La société Mingling Singles (littéralement mélanger les célibataires), organisatrice de la soirée à laquelle participait Charles Walsh, reconnaît avoir triplé le nombre de ses adhérents depuis sa création il y a seulement deux mois. Autre spécialiste du genre, Beach Singles affirme compter 150 membres, tous âgés de plus de 45 ans, et prévoit d'ouvrir d'autres antennes dans ce petit Etat de la côte est. Ne serait-ce que pour contrer la concurrence du puissant Merry Widows and Widowers Social Club (club de veufs et veuves). 

"Les seniors affluent dans le secteur", explique Lois West, 71 ans, secrétaire de Beach Singles. "Ils s'installent ici pour profiter de la plage, mais ils ne connaissent souvent personne." 

De surcroît, ces aînés n'ont aucune envie de vivre comme des "petits vieux". "Notre génération est beaucoup plus active qu'autrefois", confirme West. "Jadis, une veuve serait restée chez elle, vêtue de noir. Aujourd'hui, elle sort pour aller danser." 

Outre les clubs, on assiste à une inflation de sites Internet de rencontres pour seniors. L'un des plus populaires, Match.com, dont le siège est à San Francisco, a vu ses adhésions augmenter de 340% depuis 2000 parmi les plus de 50 ans. Spark Networks, groupe basé à Los Angeles, a lui lancé SilverSingles.com l'an dernier et se vante d'avoir près de 600.000 membres. Pour ne pas être en reste, l'Association américaine des retraités (AARP) propose elle aussi des annonces de rencontres dans son magazine. 
"Ces personnes ne constituent pas un segment que nous avons particulièrement ciblé", assure Gail Laguna, de la société en ligne PrimeSingles.net. "Les seniors se sont simplement aperçus que les rencontres sur le Web étaient socialement acceptables." 

Au "speed dating" de Berlin, bon nombre des participants disent avoir été poussés par leurs enfants. D'autres avouent qu'ils en avaient assez d'être les célibataires de service ou encore de rechercher vainement l'amour dans des bars. 

"Quand ma fille de 31 ans a entendu parler de ce système de rencontres, elle m'a carrément obligée à tenter l'expérience", raconte JoAnn Collinson, veuve de 52 ans, en quête d'amitié, voire plus si affinités. 
Rick Hosler, 56 ans, pompier retraité du Maryland, admet avoir été effrayé à l'idée de s'adresser à des femmes célibataires. "Je ne pensais pas avoir à faire ça", dit-il alors que les lumières clignotent pour lancer la folle ronde du "speed dating". "Comme je ne suis pas un pilier de bar et que je n'aime pas la foule, je me suis dit que c'était une façon différente de faire des rencontres." 
On ignore pour l'heure si cette séance, à laquelle assistaient une majorité de femmes, a débouché sur des idylles. Mais même Charles Walsh s'y est mis. AP


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