Le ministre délégué français à la sécurité sociale Philippe Bas a estimé mardi à Québec qu'il fallait "changer de regard" sur le vieillissement et parler désormais plutôt de "longévité". 

"Il faut parler de plus en plus non pas du vieillissement mais de la longévité", a déclaré M. Bas à l'issue d'un colloque de deux jours organisé à Québec sur le thème du vieillissement.

"Au delà de la dépendance, le phénomène principal que nous constatons aujourd'hui est celui du nouvel âge actif, avec des seniors qui jouent le rôle d'un maillon fort entre les générations avec la prise en charge de leurs propres ainés souvent dépendants et l'aide à leurs enfants qui s'installent plus tard dans la vie", a-t-il dit à l'AFP. 

Quelque 250 scientifiques et professionnels de la santé ont participé lundi et mardi, au forum organisé sous l'égide de l'observatoire franco-québécois de la santé et de la solidarité.

Le Forum a permis des échanges d'expériences sur la manière dont sont pris en charge en France et au Québec les problèmes de la dépendance des personnes âgées et de la maladie d'Alzheimer, mais aussi de discuter du "nouvel âge actif", c'est-à-dire du fait que de très nombreuses personnes âgées vont désormais au terme de leur vie sans avoir été dépendantes, a indiqué le ministre.
M. Bas a ajouté que son collègue québécois Philippe Couillard et lui-même souhaitent qu'après cette première expérience un nouveau forum soit organisé, à Paris cette fois, dans deux ans.

L'observatoire franco-québécois de la santé et de la solidarité a été créé il y a deux ans, pour favoriser les échanges entre Paris et le Québec dans le domaine social.