Déjà annoncée à grands renforts de prospectus au goûter des pensionnés, confirmée dans le bulletin communal et sur le site hannut.be, la nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre depuis sa mise en service : les plus de 60 ans peuvent désormais voyager à travers la commune hesbignonne pour un euro la course (aller-retour), quelle que soit la raison de leur déplacement. Et si, au 019-51.51.61, on répète « Allô, taxi Seniors » certains jours plus que d'autres, la moyenne des appels est de six par jour... depuis le 2 janvier !

« L'idée est née de conversations avec des personnes âgées, aujourd'hui disparues, qui me confiaient la difficulté d'aller faire les courses ou, tout simplement, de sortir de chez soi, quand on n'a plus envie de conduire et qu'on ne dispose que d'un bus le matin et d'un autre le soir. Hannut, ce sont dix-sept villages et un centre : le TEC a du mal à relier tout ça ! », remarque Florence De Groot, échevine et présidente de l'ASBL.

Financée par la commune, le Kiwanis, la Province de Liège et la Fondation Roi Baudouin, l'unique camionnette jaune de l'ASBL parcourt inlassablement les rues du centre et des villages, combinant parfois les trajets de plusieurs personnes à la manière d'un bus à neuf places.

« Les personnes souhaitant profiter du taxi doivent en faire la demande au moins vingt-quatre heures à l'avance, de façon à ce que nous puissions planifier les journées des quatre chauffeurs », poursuit Florence De Groot.
Deux bénévoles, un Article 60 et un travailleur ALE se relaient en effet au volant du taxi, de 8 h 30 à 16 h 30. 

« Aucune compagnie de taxis ne travaille sur Hannut. Seules les mutuelles rendent le type de service que nous proposons, mais uniquement pour raisons médicales, explique encore la présidente. Pour nous, toutes les raisons sont bonnes : les courses ou un rendez-vous chez le coiffeur, l'envie d'aller voir une cousine ou juste de marcher un quart d'heure dans le centre de Hannut. Peu importe ! »

Sans concurrence, l'ASBL Taxi Seniors n'est pas non plus... concurrentielle : « L'association est d'ores et déjà amenée à être déficitaire, mais notre but n'est pas le profit. Simplement, nous demandons une participation symbolique pour que chaque course se fasse dans le respect et la dignité : c'est donnant, donnant. »