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Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy répondent aux questions du manifeste pour tous les âges

RHSenior.com

France

26 avril 2007


Ségolène Royal :

Mesdames, Messieurs,

J'ai appris que l’ensemble des fédérations et associations que vous représentez s’était réuni afin d’élaborer collectivement ce questionnaire à l’attention des candidats à l’élection présidentielle.

Je tenais à vous féliciter de cette initiative et, dans le même temps, à saluer l’action que mènent vos organisations au service des personnes âgées.

Plutôt que de répondre point par point aux questions posées, j’ai souhaité en faire la synthèse et développer à votre intention les grands axes de la politique que je compte mener en faveur des personnes âgées.

Je commencerai par dire que je suis d’accord avec vous sur un premier point : la France n’a pas encore tiré toutes les conséquences du vieillissement de sa population. Au demeurant, plutôt que de parler de vieillissement, j’utiliserai volontiers une autre notion : celle de l’allongement de la durée de la vie. Car c’est bien là que réside un des progrès les plus formidables que notre société ait connu au cours du siècle passé.

Il y a 150 ans, un Français vivait en moyenne 40 ans. On vit aujourd’hui en moyenne 80 ans. Or, je refuse que cette évolution, extraordinairement positive, ne se transforme en autant de sujets d’angoisse pour les personnes âgées et leurs familles.
Je tire de ce constat une première réflexion : il faut que notre société change profondément le regard qu’elle porte sur la vieillesse et sur le vieillissement.

Je note toutefois un paradoxe : s’il est vrai que notre société véhicule parfois une image dévalorisante de la vieillesse, nos compatriotes, pris individuellement, continuent à témoigner une forte solidarité à l’encontre de nos anciens comme l’a montré le traumatisme qui a suivi le drame de la canicule. C’est aussi sur cette solidarité intergénérationnelle, vivace dans notre pays, qu’il convient de s’appuyer pour faire évoluer les mentalités.

Confrontée au vieillissement de la population, notre société est face à plusieurs attitudes possibles.
- L’indifférence d’abord. Cette tentation est toujours présente notamment en raison de l’absence d’associations puissantes qui puissent régulièrement rappeler les pouvoirs publics à leurs obligations.
- Le catastrophisme enfin. Le vieillissement serait alors, selon certains, un signe du déclin de nos sociétés et un motif de charges nouvelles importantes.

Loin de ces deux discours, je veux au contraire affirmer que le vieillissement constitue un enrichissement pour la société, une chance pour les individus mais aussi, avouons-le, un défi pour la puissance publique.

Ce changement de regard sur la vieillesse doit par exemple nous conduire à intégrer les problématiques liées au vieillissement dans l’ensemble de nos politiques publiques : politique de santé publique, politique d’aide à domicile, politique d’accessibilité des transports, politique du logement et de l’adaptation de l’habitat etc…

Dans cet esprit, j’approuve totalement votre formulation : s’il convient de mener une politique publique active en faveur du grand âge, il convient parallèlement d’engager ce que vous appelez vous-même une « politique du vieillissement ». Cela nécessite non seulement d’appréhender globalement les problématiques liées à l’avancée en âge mais cela doit nous permettre également de faire prendre conscience à nos concitoyens que le vieillissement est un processus progressif et qu’en la matière il existe aussi une politique de prévention.

A ce titre, le départ en retraite ne peut continuer à ressembler dans notre société à une forme de couperet qui séparerait activité productive et inactivité sociale. Voici encore quelques dizaines d’années, nous vivions en moyenne une décennie après le départ en
retraite. Aujourd’hui, il n’est plus rare de vivre 20, 30 ans, voire plus après la cessation de son activité professionnelle. Nous sommes passés d’une époque où la retraite sonnait le début de la fin de la vie à une époque où la retraite constitue en réalité le début d’une nouvelle vie. C’est toute notre société qui doit désormais tirer les conséquences de ce phénomène heureux.

D’ores et déjà, je veux insister sur le rôle crucial que les retraités jouent dans l’affirmation du lien social. Dans quel état serait notre tissu associatif si les retraités ne s’y impliquaient autant ? Combien de petites communes seraient en déshérence si de nombreux retraités ne se consacraient pas aux activités d’élu ? Il convient donc de valoriser ce qui doit l’être et mener une politique permettant à un plus grand nombre de retraités de trouver leur place et d’être utiles à une société qui a besoin de leur expérience, de leur sagesse, de leur expertise. Je veux mettre fin au gâchis social consistant à se passer de la richesse de nos retraités.
Cette valorisation des retraités passe aussi par la valorisation des organisations les représentant. Sur ce point, je souhaite repenser le rôle du Comité National des Retraités et Personnes Agées avec pour objectif que les retraités et personnes âgées de notre pays soient plus clairement et plus systématiquement entendus.

Pour moi, la démocratie participative n’est pas qu’un slogan de campagne : elle doit être présente partout dans la société. C’est la raison pour laquelle il conviendra non seulement d’harmoniser les conditions de fonctionnement et la composition des
CODERPA mais également de redonner vie aux CORERPA qui seront placés auprès des Conseils Régionaux.

Le CNRPA nourrira ainsi ses réflexions des remontées lui provenant des départements et des régions. Il n’en sera que de meilleur conseil lorsqu’il sera consulté par l’Etat. Je sais le poids et la richesse d’organisations comme la C.F.R, la Fédération Nationale des Aînés Ruraux ou d’autres encore. C’est parce que les pouvoirs publics donneront aux organisations représentant les retraités et personnes âgées la voix qui leur revient qu’une politique contractuelle pourra se mettre en place.

Vous évoquez ensuite ce que vous estimez être les discriminations dont sont victimes aujourd’hui les personnes âgées. Mon constat sera sur ce point un peu moins alarmant que celui que vous tirez.

Je pense que le sort des personnes âgées s’est constamment amélioré au cours des dernières décennies même s’il reste encore beaucoup de chemin à faire.

Afin d’enclencher une dynamique, j’ai proposé, dans le Pacte Présidentiel, la revalorisation immédiate des petites pensions de 5%. Je souhaite également que la place des personnes âgées dans le système de santé fasse l’objet d’une réflexion collective. Les personnes âgées constituent aujourd’hui la population qui a le plus recours tant aux soins libéraux qu’aux soins hospitaliers : notre système de santé doit donc s’adapter aux patients âgés et non l’inverse.

Cela entraîne notamment comme conséquence le développement de la gériatrie à l'hôpital non seulement par la création de filières gériatriques, de court et de moyen séjours gériatriques mais également par la diffusion d'une culture gériatrique dans les
services hospitaliers. Je veux en outre que nous puissions mener une réflexion sur les conséquences du vieillissement sur l'aménagement du territoire. Car nos territoires ne sont pas égaux face au vieillissement. Certains départements cumulent une population jeune et un potentiel fiscal important quand d'autres cumulent un taux important de personnes âgées et de faibles ressources fiscales.

Alors que l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie (APA) devait initialement être financée à 50% par l’Etat et à 50% par les conseils généraux, la droite a laissé dériver le système de telle manière depuis 2002 que les conseils généraux financent aujourd’hui 70% des dépenses d’APA limitant d’autant le champ de la solidarité nationale et la faculté de péréquation entre départements.

Ce constat m’amène à évoquer la question centrale du financement de la dépendance.

Alors même que l’APA compte désormais plus d’un million de bénéficiaires, je ne crois pas utile de supprimer un système qui fonctionne. Je pense en revanche qu’il convient de l’améliorer. Encore faudrait-il que l’Etat puisse, avec les conseils généraux et les organisations professionnelles et de personnes âgées, en tirer un bilan d’application. Or, ce bilan, que la loi prévoyait pourtant, n’a jamais été publié par le gouvernement depuis 2002. Il conviendra donc dans un premier temps de réunir les différents partenaires pour mener en toute clarté ce bilan. Nous verrons alors ce qui a bien fonctionné – et de ce point de vue, je pense que le travail accompli par les conseils généraux a été globalement bon – et ce qui nécessite d’être amélioré.

Il n’est plus possible qu’à l’angoisse des familles vis-à-vis de la survenance d’une situation de dépendance d’un parent s’ajoute l’angoisse de ne pas pouvoir trouver une place en maison de retraite ou une aide à domicile.

Je veux en outre relancer une politique ambitieuse d’amélioration de la qualité des services.

En établissement, le ratio moyen de personnel devra atteindre sur la durée du quinquennat le niveau de 8 agents pour 10 résidents. Cette moyenne nous mettra au même niveau d’encadrement que beaucoup de pays européens comparables et améliorera sensiblement le temps de présence auprès des personnes âgées.

L’innovation sera encouragée. Entre l’EHPAD classique et le maintien à domicile, toute une série de formules existent et méritent d’être développées (domicile collectif, accueil de jour, petites unités de vie…).

Outre la qualité du personnel, la qualité du bâti est essentielle pour le confort des personnes âgées. La fermeture d’établissements anciens et inadaptés sera d’autant plus aisée que chaque fermeture sera gagée par une création nouvelle. C’est ainsi que nous accélérerons la modernisation des lieux d’accueil.

A domicile, une véritable politique contractuelle entre les associations, l’Etat et les conseils généraux devra s’engager. J’ai dans d’autres domaines évoqué le schéma « gagnant gagnant ». Je crois qu’il vaut aussi dans ce domaine.

Enfin, je demanderai au Parlement un rapport d’évaluation sur le fonctionnement des Centres Locaux d’Information et de Coordination. Voilà encore une belle idée inventée par la gauche et qui depuis 2002 a été laissée en jachère par la droite. Je veux là aussi faire la politique par la preuve et établir un cahier des charges des CLIC sur la base du fonctionnement de ceux qui, aujourd’hui, réussissent.

Je veux lancer par ailleurs un vaste plan de recrutement et de formation afin que la jeunesse de notre pays embrasse les carrières sanitaires et sociales.

L’aide aux personnes âgées n’est pas quelque chose de théorique. Ce sont, très concrètement, des salariés qui à domicile ou en établissement mettent leur savoir-faire et leur humanité au service de nos aînés.

Dans cet esprit, l’urgence commande de lancer un vaste plan de professionnalisation et de formation qui devra porter tout autant sur la formation initiale que sur la formation continue.

Concernant la formation initiale, il conviendra de multiplier à la fois les formations en alternance et de se doter de diplômes intermédiaires (type BTS) permettant de former des cadres intermédiaires de l’action sociale.

En matière de formation continue, les pouvoirs publics devront avoir à coeur de soutenir ce que d’aucuns qualifient d’«ascenseur social ». Peut-être faudra-t-il dans ce but adapter un certain nombre de dispositions en matière de Validation des Acquis de l’Expérience afin qu’un plus grand nombre de salariés en profite.

En tout état de cause, il n’est plus question d’assimiler, comme ce fut parfois fait dans le passé, l’aide aux personnes âgées à des « petits boulots ». Ces métiers nécessitent une formation quand bien même celle-ci serait acquise en cours d’emploi. Mais l’attractivité de ces métiers passera évidemment également par une politique dynamique en terme de rémunération et par une baisse des temps partiels souvent bien plus subis que souhaités.

Espérant avoir répondu à vos interrogations, je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

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Nicolas Sarkozy:


Evolution de la société : 5 questions

Il est évident que notre société va devoir inventer le troisième âge de la vie. Aujourd’hui, nos politiques de la vieillesse s’intéressent en fait surtout au quatrième âge. C’est important, mais ce n’est pas suffisant. L’allongement de la durée de la vie, c’est en effet d’abord l’allongement de la durée de la vie en bonne santé. C’est une nouvelle formidable, mais pour laquelle nous devons inventer le modèle de société qui va avec.

Je souhaite tout faire pour que les seniors se maintiennent le plus longtemps possible actifs et bien insérés dans la société. J’observe qu’ils ne nous ont pas attendus pour le faire. Leur contribution est décisive pour aider leurs enfants jeunes adultes, prendre en charge leurs parents très âgés, remplir des missions de bénévolat multiples et variées. Je veux supprimer les droits de donation et de succession, à l’exception des très gros héritages, pour encourager et valoriser la générosité des seniors qui aident leurs proches à démarrer dans la vie. Je veux inciter les seniors à conserver une activité le plus longtemps possible en autorisant le plein cumul entre une retraite et un emploi, en créant des possibilités d’activité rémunérée à temps partiel, par exemple les études dirigées dans les écoles pour les anciens enseignants, et en allouant des droits à ceux qui ont une activité bénévole. Je veux inciter les seniors à avoir une activité sportive régulière.

Je ne crois pas au conflit entre les générations, précisément parce que les quinqua, les sexa et les septuagénaires d’aujourd’hui jouent un rôle pivot dans la société. Mais cela suppose de garantir aux jeunes générations qu’elles auront accès, elles aussi, au système de la retraite par répartition. Je veux dire les choses clairement : si la durée de la vie s’allonge, il faut que chacun accepte de travailler un peu plus longtemps. C’est pourquoi je veux conforter la loi Fillon de 2003 sur les retraites et la compléter par une réforme des régimes spéciaux. Ceux qui disent vouloir abroger ou remettre à plat la loi Fillon prennent une lourde responsabilité en faisant miroiter aux Français un système alternatif qui n’existe pas.

Si chacun devra travailler un peu plus, je suis également conscient qu’il faut améliorer les conditions de travail des seniors. Les entreprises doivent intégrer le fait que les seniors vont devoir travailler plus longtemps et elles doivent leur créer des emplois adaptés à cette fin. Il est certain que l’on ne peut pas travailler de la même façon à 30 et 65 ans. Je souhaite également que nous réfléchissions à des systèmes de retraites progressives. Meilleures conditions de travail pour les seniors, consolidation de la réforme Fillon, et, par-dessus tout, retour au plein emploi, voilà ce qui nous préservera d’un conflit intergénérationnel.

Discrimination par l’âge : 4 questions 

Les discriminations selon l’âge sont, comme toutes les discriminations, évidemment inacceptables. Il faut les combattre sur le terrain du droit, et à cet effet que je veux renforcer les moyens de la HALDE, mais il faut aussi créer les conditions pour qu’elles ne soient pas la conséquence de l’échec de nos politiques économiques et sociales.

En ce qui concerne l’emploi, c’est le chômage de masse qui est à l’origine de nos maux. Dans une société où tant de chômeurs cherchent désespérément un emploi, les discriminations les plus arbitraires peuvent avoir libre cours. Rétablir le plein emploi, ce que je crois possible en cinq ans, et ce qui est mon objectif grâce à la valorisation du travail et à la mobilisation de toutes les forces de travail, est donc la meilleure manière de permettre aux seniors de faire valoir leurs droits sur le marché du travail.

En ce qui concerne la santé, le rationnement des soins serait la pire menace qui pourrait survenir. Elle se réalisera si nous ne sommes pas capables d’investir suffisamment dans la santé et d’équilibrer le financement de l’assurance-maladie. Voilà pourquoi je tiens absolument à lutter contre les fraudes, les abus et les gaspillages qui représentent actuellement plus d’argent que le déficit de l’assurance-maladie. Un euro pour la santé est trop précieux pour qu’il soit gaspillé.

Quant à la prise en charge des personnes très âgées, de la dépendance, et la lutte contre l’isolement, de manière égale sur tout le territoire, seule la création d’une cinquième branche de la protection sociale est de nature à garantir que la société y consacre suffisamment d’argent. Voilà pourquoi je souhaite sa création. Notre objectif doit être de veiller à ce que tous nos territoires soient préparés à faire face à cette question et qu’ils puissent garantir à chacun le libre choix entre le maintien à domicile et l’hébergement en maison de retraite. Je le dis avec beaucoup de conviction : je pense que l’honneur d’une civilisation est dans la manière dont elle s’occupe de ses personnes âgées.

Solidarité et financements : 8 questions

La pauvreté de nombreuses personnes âgées est une réalité, notamment pour les femmes. Le minimum vieillesse n’est même pas égal au seuil de pauvreté. C’est dire à quel point notre pays s’est appauvri depuis 25 ans, puisqu’il n’est même pas capable d’assurer un niveau de vie digne à toutes ses personnes âgées. Il n’y a pas de fatalité à cette situation. Notre pays doit créer de nouveau des richesses pour pouvoir entreprendre les grandes politiques de solidarité dont il a besoin.

Si je souhaite réformer les régimes spéciaux de retraite, c’est dans un souci d’équité avec les salariés du privé et du régime général des fonctionnaires. C’est aussi pour dégager les ressources nécessaires à l’amélioration de la situation des personnes âgées pauvres, et en particulier les femmes. Je souhaite notamment augmenter de 25% le montant du minimum vieillesse et faire passer de 54 à au moins 60% le taux des pensions de réversion.

Je n’envisage pas un instant de financer la cinquième branche de la protection sociale que je veux créer par une augmentation des prélèvements obligatoires. Notre pays ne peut pas se permettre de continuer à avoir la fiscalité la plus dissuasive de tous les pays industrialisés. C’est pourquoi je veux transférer des ressources existantes vers le financement de la cinquième branche, ce qui suppose de faire des économies ailleurs. C’est le but de la révision générale des politiques publiques que j’entreprendrai si je suis élu. Elle consiste à examiner, politique publique après politique publique, l’efficacité de nos actions, supprimer les politiques inutiles pour renforcer les politiques nécessaires et créer les politiques nouvelles dont nous avons besoin.

Je veux enfin ajouter que, si la solidarité nationale doit veiller à assurer à toutes les personnes âgées un niveau de vie décent et une prise en charge digne de la dépendance, rien ne remplacera l’implication des familles et des associations pour maintenir du lien social et éviter l’isolement de nos personnes très âgées. Voilà pourquoi je veux « aider les aidants à aider », c’est-à-dire soutenir les familles et les bénévoles qui s’occupent de personnes âgées. Concrètement, je veux que le bénévolat régulier ouvre droit à certains droits sociaux, notamment en termes de formation et de retraite, que la vie quotidienne des actifs, en particulier des femmes, soit facilitée pour leur permettre de dégager du temps pour leur famille, et que chacun d’entre nous puisse prendre un congé de solidarité familiale rémunéré pour s’occuper d’un proche en fin de vie. J’entends faire du service civique obligatoire une occasion pour tous les jeunes de découvrir la richesse du service des autres et de l’intérêt général.


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