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Les candidats hésitent à s'engager sur le "grand âge" et la dépendance


Le Monde

France

20 mars 2007
 

Une personne âgée accompagnée devant une maison de retraite, à Marseille. | AFP/BORIS HORVAT
Une personne âgée accompagnée devant une maison de retraite, à Marseille.
 


Ils ont cru y voir au mieux une incapacité à appréhender les enjeux du vieillissement. Au pire une marque d'incompréhension voire d'indifférence face aux défis du grand âge. Les responsables de l'Association pour vivre et vieillir ensemble en citoyens (Avvec), composée de personnes âgées, de familles et de directeurs d'établissements, n'ont pas réussi à retenir l'attention des candidats à la présidentielle. Invités à s'expliquer lors d'un colloque, dimanche 19 mars à Paris, aucun ne s'est déplacé.

"Le sujet fait-il peur à tout le monde ?", s'interroge Pascal Champvert, président de l'association des directeurs d'établissement. Après les 15 000 morts de la canicule de 2003, l'absence de réponses et de solutions lui paraît d'autant plus inquiétante que la dépendance concernerait, selon lui, entre 7 millions et 8 millions de personnes si l'on prend en compte les personnes âgées, leur entourage et les professionnels.

En réalité, cette préoccupation n'est pas totalement éludée. Tous les candidats y consacrent un paragraphe de leur programme pour en souligner l'urgence et l'importance. Mais ils hésitent à s'engager sur des financements que personne n'ose évaluer au-delà des dix prochaines années.

Le candidat de l'UMP, Nicolas Sarkozy, peut s'inspirer du plan solidarité-grand âge adopté en 2006 par le gouvernement, qui prévoit l'augmentation des capacités de maintien à domicile, la rénovation et la construction d'établissements. Accompagner l'allongement de la vie, c'est aussi, pour l'UMP, aider la recherche contre les maladies dégénératives. Pour financer des dépenses qui ne feront que croître, le mouvement avance l'idée de créer une cinquième branche de "Sécu" pour prendre le relais de la caisse nationale de la solidarité et de l'autonomie. Gérée avec les départements, elle pourrait être alimentée par une augmentation de la TVA.

Au PS, Ségolène Royal assure que "l'allongement de la durée de vie est une chance pour les individus et un défi pour la société". Mais "la solidarité entre les générations" suppose la mobilisation de nouveaux moyens budgétaires. Favorable à une cinquième branche de "Sécu", elle préconise plutôt le recours à une "CSG retraite-dépendance". Mme Royal, qui veut abroger la journée de solidarité instauré par Jean-Pierre Raffarin, envisage de faire appel aux emplois jeunes et aux emplois de solidarité dans les structures d'accueil aux capacités renforcées. Les modalités du maintien à domicile ainsi que la prise en charge de la dépendance devraient être définies lors d'une conférence nationale annuelle avec les associations et les professionnels.

François Bayrou a présenté, le 20 mars, ce qui devrait être une des composantes du "ministère de la nouvelle société chargé de renforcer le lien social". Il plaide pour une réforme "durable et équilibrée" des régimes de retraite et entend porter le minimum vieillesse à 90 % du smic en cinq ans. Le candidat UDF se prononce pour une politique de "prévention de la solitude et de la dépendance", par un urbanisme permettant "la mixité sociale et la mixité entre les générations". Il entend développer la prévention médicale et la prise en charge de la dépendance à l'aide d'un système mixte d'aides publiques et d'incitation à l'assurance-dépendance. En ce qui concerne les dispositifs d'accueil, il veut mettre la priorité sur les maisons de retraite médicalisées et les aides aux familles qui prennent en charge les personnes âgées.

A 79 ans, Jean-Marie Le Pen continue de prêcher "la révolution séniorale", "une véritable onde de choc démographique" dont les conséquences n'ont pas été anticipées, a-t-il dénoncé samedi, lors d'une visite à La Trinité-sur-Mer (Morbihan). Le président du FN propose 12 000 lits d'hospitalisation à domicile ainsi qu'un programme de recrutement et de formation.

Alors que Marie-George Buffet (PCF) concentre ses propositions sur le niveau de vie des retraités, Olivier Besancenot, pour la LCR, s'engage pour un "service public du 4e âge". Et il avance des chiffres : 3 milliards d'euros pour le recrutement de personnels, 15 milliards pour un plan d'urgence en faveur des maisons de retraites... "Tout cela est à rapporter aux 15 milliards que coûte un porte-avion nucléaire", assure le candidat de la LCR.


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