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Troisième âge - La CGRAE crée deux centres pour une meilleure prise en charge des retraités 


All Africa


30 novembre 2009

Côte d’Ivoire

La Caisse générale de retraite des agents de l'Etat (CGRAE) qui collecte les cotisations et avec les subventions de l'Etat payent la retraite des ex-fonctionnaires, a décidé avec son Président du Conseil d'Administration Fagnidi Djédjé Gustave et sa direction générale, forte de l'appui de l'Etat et de ses partenaires naturels ; la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) et la Mutuelle générale des Fonctionnaires (MUGEFCI), de prendre médicalement et psychologiquement en compte les personnes âgées pour vivre une retraite agréable qui prolonge leur espérance de vie. Avec la création d'un Centre aéré dont les travaux débuteront en décembre et un centre de gériatrie et de gérontologie.

Lors de la séance solennelle de démarrage des travaux de la Commission de suivi des travaux du Centre de gériatrie et de gérontologie jeudi matin, le sentiment de révolte du président du conseil d'administration de la CGRAE était perceptible : «Autour d'Abidjan, je perds chaque année 90 personnes âgées. Et les gens en prenant des raccourcis, expliquent ces morts par le seul fait de la vieillesse. Mais la vieillesse, n'est qu'un état et non une fatalité. Pourquoi, ailleurs en Europe, les gens vivent et meurent-ils si vieux au contraire de l'Afrique ? Là-bas, les gens sont pris en charge au plan médical dans leurs maisons de retraite ou d'asile. Et c'est ce qui manque ici à nos personnes âgées qui vivent avec nous dans nos familles et nos maisons. Il faut que cela change. Mourir ne doit pas être une fatalité chez nous Et surtout mourir parce qu'on est vieux et qu'on est à la retraite. Je dis non et je refuse cette conception défaitiste et fataliste. »

Les choses doivent changer et pour les responsables de la CGRAE, cela ne doit pas être une tromperie sur le mot et une simple profession de foi. La population cible des activités de la CEGRAE dixit, Fagnidi Djédjé Gustave son président du Conseil d'administration, étant en majorité constituée des personnes du troisième âge, le bien-être des personnes issues de cette tranche d'âge a toujours été au coeur de ses préoccupations. Pour une bonne adéquation de leur prise en charge socio médicale avec les contraintes liées à leur âge, la CGRAE se propose de réaliser deux projets : « Le premier projet concerne la construction d'un centre aéré, dont les travaux débuteront en décembre. Le second projet vise la mise sur pied d'un Centre de gériatrie et de gérontologie », a annoncé le PCA qui a relevé que la CGRAE a pu déjà s'offrir un terrain de 14 hectares à Abadjan-Doumé dans la Commune de Songon-Agban.

L'idée de ce projet née depuis la Conférence internationale, tenue à Madrid en Espagne du 8 au 12 avril 2002, a fait son petit bonhomme de chemin malgré la crise qu'a connu la Côte d'Ivoire.

Comme la réalisation d'un tel projet nécessité une somme d'expériences, du 7 au 11 juillet 2008, le directeur général Aho Jean-Jacques et le Dr Odi Auguste de la CGRAE, ont effectué une mission en France pour s'imprégner de la manière dont la personne âgée est prise en charge. Une expérience fort intéressante selon le DG mais qu'on ne saurait reproduire ici à l'identique sans tenir compte de nos réalités socioculturelles : « Il existe en Europe deux sortes de prise en charge : il y a les maisons de retraite et les Auspices. Au centre aéré de Meulin en France, l'Etat a couplé la maison de retraite avec les hôpitaux et les cliniques spécialisés. Il y a donc le volet gériatrie. Faut-il faire séjourner pendant plusieurs nos personnes âgées à l'hôpital comme en Europe, ou les faire en entrer pour les faire sortir le même jour ? Faut-il construire comme on l'a vu en France des immeubles à 3 ou 4 niveaux avec des ascenseurs ? Nous avons fait appel à nos compétences nationales : la SNIGG, la CNPS pour mener ensemble la réflexion. Pour l'heure dans notre centre aéré qui sera achevé dans un an, nous voulons offrir une retraite active à nos pensionnaires avec des bureaux, un gymnase, des salles de jeu pour que l'Etat intervienne dans le suivi socio-médical des anciens fonctionnaires et qu'eux fassent profiter de leurs expériences à l'Etat »

Avec DR Mambo et Professeur Ehouman de la SNIGG, société savante dotée d'une expertise certaine en gérontologie, l'assistance a eu un peu plus de visibilité. La gérontologie qui est l'étude scientifique de la vieillesse et comporte plusieurs disciplines, intègre la gériatrie qui de façon spécifique s'occupe de la prise en charge médicale de la personne âgée : « La Côte d'Ivoire avec 4% de personnes âgées, n'est pas encore un pays dit vieux. Mais déjà la SNIGG a commencé par créer des DESS dans les différents centres hospitaliers universitaires d'Abidjan en attendant de l'étendre à tout le pays. Elle a entamé la formation pour une période de 4 ans de médecins gériatres et pris attache avec l'Union des villes et communes de Côte d'Ivoire (UVICOCI) pour domicilier des médecins dans les communes qui vont prendre en charge au plan médical et psychologique, les vieilles personnes » note Dr Mambo.

Elle a par ailleurs mentionné une approche avant- gardiste de la SNIGG : « En Europe, il faut 5 ans pour bénéficier de la prise en charge. Nous dispensons des cours pour préparer les gens qui font valoir leurs droits à la retraite. Nous leur faisons faire un bilan général, grâce à notre partenariat avec l'INSP, pour ne pas être surpris par une maladie dont les effets pourraient écourter le temps de la retraite. »


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