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France Télécom soigne ses seniors


Par Marie-Cécile Renault, LeFigaro.fr 


28 novembre 2009

France

Après la série de suicides qu'elle a subie, France Télécom lâche du lest en direction de ses employés seniors. Le groupe a signé hier avec quatre syndicats (CFDT, CFTC, CGT et FO) un accord qui permettra aux plus de 57 ans qui le souhaitent de travailler à mi-temps et de partir plus tôt en retraite. Mais qui assurera aussi un plan de carrière pour ceux qui veulent continuer à temps plein.

Concrètement, un senior qui en fera la demande pourra travailler à mi-temps pendant trois ans avant la retraite en étant payé 80 % de son salaire brut. S'il accepte d'être payé un peu moins (entre 75 et 65 %), il partira plus tôt à la retraite : ainsi celui qui sera payé à 75 % de son salaire brut pourra partir six mois plus tôt, celui qui sera payé 70 % gagnera un an et celui qui sera payé 65 % partira dix-huit mois plus tôt. Dans tous les cas, France Télécom continuera à cotiser sur la base de 100 % pour que le salarié touche sa retraite à taux plein.

Sur les 14 000 salariés concernés, 6 000 devraient choisir le temps partiel, et 8 000 choisir de rester dans l'entreprise à temps plein. Ce dispositif devrait coûter environ 700 millions d'euros à l'entreprise pour les trois ans à venir. En contrepartie, France Télécom s'engage à faire 1 500 recrutements, soit une embauche pour quatre seniors à temps partiel.

Pour les seniors qui veulent rester à 100 % - la majorité -, l'entreprise s'engage à leur donner des perspectives de carrière, un égal accès aux promotions, et à promouvoir le « tutorat ». Ainsi, chaque senior pourra utiliser 30 % de son temps de travail à transmettre son savoir à des jeunes.
« Un accord équilibré »

L'exercice n'était pas simple. Car France Télécom était, une fois encore, prise entre des demandes contradictoires. D'un côté le gouvernement lui demande, comme à toutes les entreprises, de favoriser le maintien des seniors au travail. De l'autre, une partie des salariés, dans le climat social dégradé, avaient une envie forte de partir en préretraite. D'autant qu'ils ont vu pendant dix ans (de 1996 à 2006) leurs collègues partir dès 55 ans dans des conditions très avantageuses grâce aux fameux « congés de fin de carrières ». Mais ce dispositif, encadré par une loi, a pris fin en décembre 2006. Il a coûté 7 à 8 milliards d'euros.

« Je ne connais pas d'accord passé par une entreprise du CAC 40 qui soit aussi équilibré, laissant partir ceux qui le veulent, tout en permettant à ceux qui restent d'avoir des garanties de non-discrimination et de formation » , affirme Olivier Barberot, DRH de France Télécom. « Entre les contraintes de la loi et les aspirations des salariés, nous avons trouvé un bon compromis » , estime Catherine Dupuy Borel, à la CFDT. « C'est la désorganisation assurée et la disparition future de services entiers dans certaines villes » , réagit Christian Pigeon, délégué SUD, seul syndicat avec la CFE-CGC à ne pas avoir signé l'accord. Du côté des salariés, qui attendaient cet accord depuis 2006, les premières demandes de temps partiel arrivaient à la DRH dès hier.


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