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« L’arbre à palabre menacé », selon un Professeur de Français à la retraite 


Par Cherif Faye, www.sudonline.sn


26 Juillet 2009


Sénégal 

En procédant au déguerpissement et au désencombrement de la voirie sur la route nationale n°1, les autorités de la Gouvernance de Dakar sont en train de porter une sérieuse menace à l’encontre de l’arbre à palabre qui est un élément très cher à notre culture. C’est le sentiment des personnes du troisième âge trouvées hier dimanche 26 juillet à Poste Thiaroye sous les tentes où elles se réfugient quotidiennement.


En procédant au désencombrement de la voirie sur la route nationale n°1, et cassant tous sur leur passage hier dimanche 26 juillet dans la matinée, les agents de la Gouvernance de Dakar ont sabordé la quiétude des personnes du troisième âge qui trouvent refuge sous les tentes sises à Poste Thiaroye. Ces personnes âgées considèrent leur lieu de refuge quotidien comme leur arbre à palabre et ont fustigé le coup de force des autorités.


« Cette opération est regrettable. L’arbre à palabre est important pour nous. Nous aimons le monde du dehors. Nous avons 10 mois chauds sur 12. Nous ne pouvons pas être confinés dans des chambres à la manière des européens », a souligné Pape Samba Sy, Professeur de Français à la retraite. Selon lui, les « mbapate », les « ndawrabine », les « sabar » et autres manifestations culturelles sont des cérémonies destinées à nous confiner dehors.


« C’est notre tradition, notre exigence culturelle. Ce n’est pas que nous aimons le désordre, mais c’est notre réalité culturelle qui l’exige. Il nous faut aller dehors palabrer avec les autres. Ces tentes représentent pour nous ce qu’est l’arbre à palabre en milieu rural », a-t-il renchéri.


Le « Penc » (place publique), le « Mbar » (tente) sont des exigences de notre culture. « C’est une manière pour nous africains de donner une réponse à notre environnement. Même dans nos maisons, nous aimons passer de bons moments dehors. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, partout au Sénégal, vous pouvez retrouver des tentes dans les concessions. Les gens y passent même la nuit avec des moustiquaires », a poursuivi Pape Samba Sy, regrettant sans doute le fait que leur place soit emportée par la furie des bulldozers. Jadis, c’était le lieu où toutes les personnes du troisième âge se donnaient rendez-vous pour discuter, jouer aux échecs, au damier et aux cartes.



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