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Les seniors pointés du doigt

 

Par Franck Berteau, www.lexpress.fr


17 Aout 2009

 

France


Les personnes âgées tendent à réduire volontairement leur kilométrage. 

Plus lents, confrontés à une perte progressive de leurs réflexes, les conducteurs âgés font l'objet de vives critiques, voire apparaissent comme de vrais "dangers publics". Dès cet automne, le Conseil de l'ordre des médecins, l'académie de médecine et la Sécurité routière devraient se réunir dans l'optique de trouver un moyen de responsabiliser les conducteurs âgés. En France, ils sont huit millions d'automobilistes de plus de 65 ans à détenir le permis B, soit 20% des 40 millions de permis délivrés.

Pour Jean-Pascal Assailly, psychologue, chercheur à l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets) et auteur en 2004 d'un rapport intitulé "Suivi des conducteurs âgés", "beaucoup d'idées fausses ont circulé sur les conducteurs âgés, y compris dans le monde des chercheurs, explique-t-il. Au final, il est inexact d'affirmer que les seniors ont plus d'accidents et conduisent d'une manière plus dangereuses que toutes les autres catégories de conducteurs". 


Les personnes âgées tendent d'ailleurs à réduire volontairement leur kilométrage. "Si vous parcourez moins de kilomètres que la moyenne et que vous avez un accident, vous serez considéré comme d'autant plus dangereux, ajoute Jean-Pascal Assailly. Ce qui n'est plus vrai si vous alignez tout le monde sur le même kilométrage."


Dépistage


Toutefois, la détérioration de la vision, de l'audition, ou encore l'émergence de problèmes de santé divers dus à l'âge accélèrent les risques d'accidents. Un dépistage obligatoire pour les conducteurs âgés a souvent été évoqué. Mais pour Jean-Marc Assailly, le suivi médical ne peut se faire que sur la base du "volontariat". "La voiture constitue pour les personnes âgées un dernier gage d'autonomie. Si l'on interdisait à des personnes de conduire, des pathologies d'isolement se développeraient et coûteraient cher à la collectivité, en intensifiant la dépendance des seniors". Certains pays, comme la Belgique, proposent un processus de réhabilitation. Les conducteurs qui se soumettent volontairement à un test de conduite peuvent se voir offrir, si besoin est, quelques heures de cours.


Aujourd'hui, en France, seul un suivi régulier par le médecin traitant permet de prévenir d'éventuels troubles de conduite. Une situation pas toujours facile à vivre pour des médecins tenus au secret professionnel. "D'un point de vue moral, nombre de confrères vivent mal ces situations, sachant qu'elles mettent en péril la vie de leur patient, de leur famille, et de n'importe qui sur la route" commentait André Deseur, président de la section exercice professionnel au Conseil national de l'ordre des médecins, le 20 juillet dernier, dans les colonnes du Figaro. 



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