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Ayant aidé par "amour" son épouse de 83 ans à mourir, il est poursuivi pour homicide volontaire



Le Parisien


11 Janvier 2012
 

France

 

Dans un "acte d'amour", Jean Mercier a aidé le 10 novembre dernier son épouse malade, âgée de 83 ans, à mettre fin à ses jours à leur domicile de Saint-Etienne, et se retrouve poursuivi pour "homicide volontaire" et "non-assistance à personne en danger", a-t-il témoigné mercredi à l'AFP.

"Josanne souffrait de dépression. Depuis 5-6 ans elle avait de l'arthrose lombaire et bougeait difficilement. Elle s'était cassé le poignet 15 jours auparavant", a relaté cet ancien contrôleur de travaux chez EDF, âgé de 83 ans également et marié depuis 55 ans.

"Ce matin-là elle m'a demandé tous les médicaments. Je l'ai aidé à les décapsuler et lui ai apporté un verre d'eau, qu'elle a bu avec. J'ai attendu qu'elle soit décédée pour appeler le médecin", se remémore-t-il.
Leur chambre, sur laquelle des scellés ont été posés, lui est encore interdite d'accès.

Selon lui, "ça s'est passé comme elle le souhaitait. Ca fait vingt ans qu'on s'était mis d'accord pour l'un et l'autre. Depuis près de deux ans, elle avait adhéré à l'Association pour le droit de mourir dans la dignité".
Un des administrateurs de l'association, Mickaël Boulay, également avocat, le défend.

"Nos deux enfants ont compris et me soutiennent", affirme M. Mercier, qui a aussi quatre petits-enfants.
Dès le 11 novembre, à l'issue de sa garde à vue, il a été mis en examen pour "homicide volontaire" et "non-assistance à personne en danger". Il a interdiction de se rendre à l'étranger.

"Je ne m'attendais pas à des poursuites pour homicide volontaire", reconnaît-il, espérant un non-lieu sur ce point.
Entendu mardi par un juge d'instruction de Saint-Etienne, il doit être convoqué de nouveau dans les prochaines semaines, et ne devrait pas être jugé avant plusieurs mois.

Il assume ce qui s'est passé, même s'il y a "toujours un fond de culpabilité qui vient me tarauder", souligne-t-il.

Atteint lui-même de la maladie de Parkinson et d'un cancer de la prostate, il "espère pouvoir faire la même chose pour lui-même" lorsque le temps sera venu.

M. Mercier est persuadé que "d'ici quatre-cinq ans une loi sera votée" sur la dépénalisation de l'euthanasie. "Je voudrais que mon exemple serve", dit-il.


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