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Amiante, un rapport sans concession

Par Mariette Le Guellaff, l'Express

France

26 octobre 2005

Le Sénat évoque une épidémie à venir inéluctable et irréversible de cancers provoqués par l'amiante. Et dénonce l'incurie de l'Etat
La mission d'information du Sénat sur l'amiante, présidée par Jean-Marie Vanlerenberghe (UDF) vient de rendre ses conclusions.

 Elle évoque une "épidémie" de cancers à venir et met en cause "la responsabilité de l'Etat" dans la "gestion défaillante" de ce dossier. Les chiffres sont effrayants: 60 à 100 000 morts dans les 20 à 25 ans, alors que l'amiante a déjà causé 35 000 décès depuis 1965, dûs pour la plupart à des cancers de la plèvre et du poumon. Elle affirme que cette évolution est "inéluctable et irréversible" et rappelle que les "effectifs concernés sont considérables, puisque l'Institut de veille sanitaire a récemment évalué à 27,6% le pourcentage actuel des retraités masculins exposés à l'amiante au cours de leur vie professionnelle".
Les sénateurs stigmatisent les "défaillances du gouvernement" dans cette affaire. Ils mettent en cause, en particulier, le Comité permanent amiante (CPA).

 Composé d'industriels, de scientifiques, de partenaires sociaux et de représentants des ministères, il "apparaît (...) comme un "modèle de lobbying, de communication et de manipulation". Le CPA "a joué un rôle non négligeable dans le retard de l'interdiction de ce matériau en France", une interdiction qui n'est intervenue qu'en 1997, alors que son "caractère cancérigène était souligné par une résolution du Parlement européen de janvier 1978".

La mission alerte aussi sur les empoisonnement actuels. Son rapport constate que "les personnels d'entretien et de maintenance, souvent à statut précaire, les salariés des entreprises de désamiantage, dont les trois-quarts ne respecteraient pas les obligations de sécurité (...), sont encore aujourd'hui exposés".

En conclusion, Jean-Marie Vanlerenberghe propose 28 mesures, allant de l'amélioration de l'information des salariés à celle des tribunaux, en passant par une indemnistation financière accrue des victimes de ce fléau.
 


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