Plan canicule : quelques conseils pour préserver les personnes âgées

par Bruno Trigalet, La Voix du Nord

Juin 26, 2008

France

• | SANTÉ |

La canicule de 2003 et ses 15 000 morts, pour l'essentiel des personnes âgées, ont marqué durablement les esprits. Depuis 2004, un « plan canicule » est mis en place en France, chaque année, entre le 1er juin et le 31 août.

Localement, il a été présenté aux professionnels, mardi, à la Maison de cure médicale.

Une cinquantaine de personnes assistait, mardi après-midi à la Maison de cure médicale de la rue du Maréchal-Foch, à une réunion d'information sur le « plan canicule 2008 » organisée conjointement par le centre hospitalier d'Armentières et le CLIC d'Armentières (Centre local d'information et de coordination pour personnes âgées). Depuis qu'il existe, le plan canicule est en effet actualisé chaque année par une circulaire interministérielle et il est important, pour les personnels soignant des personnes âgées à domicile ou dans des structures d'accueil, de connaître les dispositions réglementaires les plus récentes. C'est l'occasion, aussi, de rappeler les comportements à suivre en cas de canicule pour protéger les personnes à risques. Laurent Feix, le directeur du CLIC, introduisit la séance en rappelant les principales dispositions du « plan canicule ». Une définition, d'abord : les pouvoirs publics considèrent qu'il y a canicule lorsque, pendant trois jours consécutifs, la température ne descend pas en dessous de 20 °C la nuit et qu'elle atteint ou dépasse 45°C le jour. Il est bien évident que cette définition est ajustable en fonction des spécificités climatiques des différentes régions françaises. Le plan canicule prévoit trois niveaux d'alerte. Le niveau 1 est déclenché automatiquement entre le 1er juin et le 31 août. Une cellule de veille saisonnière est activée. En cas de fortes chaleurs, le préfet du département décide alors de déclencher les niveaux 2 et 3 du plan canicule. Les intervenants sont alors mis en alerte, le préfet déclenchant les plans blanc (des hôpitaux), rouge (des services de secours) et vermeil (destiné aux personnes particulièrement vulnérables). Tout ce dispositif administratif se traduit évidemment - c'est le but - en actions concrètes : mobilisation des personnels des structures d'accueil (hôpitaux, maisons de retraites, EHPAD, etc.), des professionnels qui interviennent à domicile (médecins, infirmières, aides-soignantes, aides à domicile) mais aussi des collectivités locales, et plus largement, des familles et des voisins de personnes vulnérables. Mardi après-midi, Laurence Debrabander, cadre de santé, et Isabelle Facqueur, cadre supérieur de santé, puis le docteur Dillies, médecin gériatre à l'hôpital, ont donné des informations très pratiques sur la physiologie de la personne âgée, sur les signes d'alerte à détecter et quantité d'astuces pour rafraîchir la personne (lire ci-dessous). 

>Les communes recueillent les coordonnées des personnes qui doivent faire l'objet d'une surveillance particulière en cas de fortes chaleurs, notamment celles qui pourraient être seules chez elles durant l'été. Avec l'accord de la personne, familles et voisins peuvent signaler le cas au CCAS d'Armentières (03 20 17 08 86). Pour les habitants des autres communes, se renseigner auprès de la mairie.

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