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Mon animal peut-il m’aider à guérir?


www.doggybuzz.fr


4 Août 2009

 

France

 

 

Zoothérapie, équithérapie, delphinothérapie… Nos petits compagnons à quatre pattes commencent à faire leur apparition dans les hôpitaux, les maisons de retraites, les centres d’accueil pour enfants souffrant de troubles du comportement… Chiens, chats, chevaux, poneys, dauphins, oiseaux, poissons rouges apaisent, améliorent le moral, sortent les personnes âgées et les malades de leur isolement. Là où quelquefois, le psy et les médecins ont échoué, l’animal peut réussir. Mais faut-il en conclure pour autant qu’il nous aide à guérir?


Dans les années 50, c’est le psychiatre américain Boris Levinson qui a parlé le premier du pouvoir thérapeutique des animaux. Au cours de ses consultations avec un enfant autiste, il s’est rendu compte que son petit patient, muré dans son monde, jouait avec son chien, lui parlait. Grâce à son toutou, le médecin a pu récupérer l’attention de l’enfant. La zoothérapie venait de voir le jour (Zoo signifie en grec, animal et Therapia, soin, cure). En 1970, des chercheurs anglo-saxons ont démontré l’influence positive de l’animal domestique sur le psychisme. Il y a six ans, les conclusions d’une étude menée en Chine, en Allemagne et en Australie, a apporté de l’eau au moulin de la zoothérapie. Les propriétaires de nos amis les bêtes iraient moins souvent chez le médecin que les non-propriétaires. Ils seraient en meilleure santé.


Caresser un chien, un chat, un cochon dinde pendant seulement six minutes ou regarder un quart d’heure un poisson rouge tournicoter dans son bocal, fait chuter la tension. Sortir avec son chien fait perdre du poids et baisser les triglycérides. Et du coup, on a moins de problèmes d’hypertension artérielle et une chance de survie plus élevée en cas d’infarctus. Les personnes seules qui partagent leur vie avec un animal de compagnie sont moins sujettes aussi à la dépression. D’une manière générale, nos petits compagnons nous permettent de rester plus actifs et de traverser les épreuves de la vie. C’est pour toutes ces raisons que certains services hospitaliers les autorisent auprès des malades souffrant de dépression ou de la maladie d’Alzheimer.


C’est William Tuke, choqué par les méthodes inhumaines pratiquées dans les asiles au XVIIIème siècle en Angleterre, qui a introduit le premier dans son institution York Retreat des lapins et des volailles pour soigner ses patients atteints de maladies mentales. Aujourd’hui, malgré l’évolution de la thérapie ou des animations assistées par les animaux domestiques (TAA ou AAA), les boules de poils sont encore trop souvent peu tolérées dans les hôpitaux et les maisons de retraite. Pourtant, la compagnie d’un toutou ou d’un minet recrée un lien affectif et social avec les résidents qui ont de nouveau le sentiment “d’avoir un but”, “d’être utiles pour quelqu’un”, “de ne plus être seul”s. “La personne âgée a besoin d’une contribution émotionnelle, d’un auditeur et aussi du sentiment qu’elle peut encore exercer un contrôle et porte une responsabilité”, explique le professeur Olbrich de l’institut de l’université d’Erlangen. Mieux encore. Les animaux améliorent les relations entre le personnel professionnel et les pensionnaires. “Cela crée des points communs et des sujets de discussions passionnés”, expliquent ceux qui ont ouvert leurs portes aux animaux.


Alors qu’en France, on est encore frileux à cette idée, en Angleterre, en Irlande et en Californie, les petits pensionnaires à poils sont accueillis sans problème dans les hospices. Jana Clairmont, une américaine, a emmené Alex et Carlita au Centre de santé et rééducation de Polson, la ville où elle habite. Un coq et une poule. “Beaucoup de résidents ont été élevés dans des fermes. Tenir une poule dans les bras peut leur rafraîchir la mémoire mieux que des psychologues. Surtout lorsqu’ils sont atteints par la maladie d’Alzheimer”, a-t-elle expliqué. Son initiative remporte un vif succès dans la région. Elle prévoit de faire la même chose dans les centres de rééducation spécialisés pour les enfants.


Aux Etats-Unis, toujours, la sous- directrice du Département du contrôle des animaux du Comté de Williamson au Texas, a ajouté à son service de livraison à domicile de repas pour les seniors nécessiteux un plateau pour leurs animaux (c’est le Paws on wheels). Elle a eu cette idée généreuse en apprenant que les maîtres préféraient donner leur repas à leur petit compagnon plutôt que de se nourrir.
Au Canada, des labradors, chiens très sociables et doux, ont été offerts à des familles dont les enfants souffrent de troubles du comportement et d’autisme. “L’animal permet aux parents de vivre avec leur enfant, en contribuant à faire le deuil de l’enfant idéal. Il brise leur isolement et leur permet de socialiser”, explique Marcel Trudel, professeur en psychoéducation et chercheur à l’Université de Sherbrooke. Le chien modifie aussi certains troubles des petits autistes qui apprennent à promener, nourrir, surveiller leur toutou.


L’acteur Patrick Swayze a adopté un chien pour l’aider à combattre son cancer. Il a été vu récemment en meilleure santé que l’année dernière. Mais il n’a pas arrêté de se soigner. Il bénéficierait d’un nouveau traitement révolutionnaire de radiation. L’un aidant l’autre. Les animaux ne sont en effet ni des thérapeutes ni des psychologues encore moins des psychanalistes. “C’est une béquille, un élément de médiation qui peut permettre à certains individus de se révéler”, dit le neurologue Didier Vernay. De son côté le pédopsychiatre Boris Cyrulnik tient aussi à prévenir : “Gardons-nous de l’illusion américaine selon laquelle les animaux guérissent alors qu’ils contribuent à améliorer les choses.” C’est déjà énorme!


Comme l’a constaté le professeur Montagner : “L’animal peut contribuer à renforcer les défenses immunitaires. Tout ce qui est anxiolytique et participe à la sécurité des individus joue un rôle, car cela permet de mobiliser plus facilement les défenses de l’organisme. Je suis à peu près sûr que l’on constatera des effets sur la longévité, sur les phénomènes de rémission des maladies infectieuses et, peut-être sur les cellules qui défendent notre organisme. Un gène s’exprime ou ne s’exprime pas, selon que certaines conditions de l’environnement somatique sont réunies ou pas. Les animaux sont l’une des clés qui peuvent permettre de verrouiller cet environnement. Il reste maintenant à le confirmer.”
Une chose est sûre : s’ils ne nous guérissent pas, nos petits compagnons nous rendent en revanche toujours heureux! Sachons en profiter!

 

 


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