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Le cerveau des sexagénaires rivalise avec celui des jeunes

Par Martine Perez, lefigaro.fr


  8 Septembre 2011

France





Les stratégies mises en oeuvres chez les personnes âgées permettent d'optimiser les ressources du cerveau pour compenser la perte des neurones.

Le cerveau des personnes âgées en bonne santé peut être aussi performant que celui des plus jeunes, mais ne mobilise pas les mêmes ressources. Des travaux, publiés dans la revue Cerebral Cortex le 24 août dernier, montrent qu'en dépit de la perte de neurones inhérente à l'âge, le cerveau des sexagénaires peut rivaliser avec les performances de personnes deux fois plus jeunes. Cela grâce à une faculté accrue d'optimiser ses ressources. «Comme si le cerveau se disait : je vais attendre d'être sûr d'en avoir besoin avant de réfléchir, pourquoi anticiper ?», explique au Figaro le Pr Oury Monchi, responsable de l'axe Neuroscience et vieillissement au Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, auteur principal de l'étude menée avec ses collègues de l'université de Montréal. Les chercheurs ont donc demandé à 14 personnes âgées de 18 à 35 ans et 10 âgées de 55 à 75 ans et en bonne santé de réaliser des exercices d'appariement de mots pendant qu'était scrutée leur activité cérébrale en neuroimagerie (IRM) fonctionnelle.

La finesse de l'expérience consistait à changer la règle d'appariement de façon impromptue pour observer le comportement du cerveau confronté à une situation inattendue. Et là, surprise ! Les stratégies diffèrent selon l'âge du cerveau. Les jeunes réagissent aussitôt via deux circuits cérébraux différents : le premier pour décider une nouvelle stratégie (planification), le second pour la mettre à exécution (action) quand une nouvelle proposition d'appariement apparaît. Plus économe, le cerveau des sujets âgés ne mobilise pas immédiatement ces deux circuits cérébraux mais seulement quand la nécessité s'impose vraiment. Est-il aussi efficace d'attendre qu'une action soit nécessaire pour la planifier ? «Oui, répond sans hésiter le Pr Monchi, au final les performances chez les jeunes et les plus âgés sont très comparables.» Tout au plus concède-t-il un petit ralentissement en termes de temps d'exécution, probablement lié à un effet moteur (manipulation des boutons de l'ordinateur).

Néanmoins, les cerveaux vieillissants doivent mobiliser plus de ressources cérébrales que leurs cadets pour obtenir les mêmes résultats. En outre, «pour la plupart, les personnes du groupe plus âgé étaient encore en activité», précise le Pr Monchi qui se veut optimiste : «L'utilisation de circuits cérébraux complémentaires représente une forme de plasticité cérébrale qui peut faire office de compensation neuronale à la perte de structures liée à l'âge.»


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