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France : La nouvelle recommandation sur Alzheimer et affections apparentées

Le Quotidien Du Médecin

16 Décembre 2011

France




 

La Haute Autorité de Santé vient d’actualiser sa recommandation « Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées » publiée en mars 2008 et retirée en mai 2011. Il s’agit d’une version révisée par un nouveau groupe de travail. Elle tient compte des évolutions récentes autour de la prise en charge de la maladie. Il s’agit, notamment, des nouvelles conclusions de la Commission de la Transparence sur les traitements médicamenteux ainsi que d’une définition du parcours de soins des patients.

Depuis septembre 2011, un nouveau groupe de travail composé de médecins généralistes, neurologues, gériatres, psychiatres, infirmiers, etc., ainsi que de l’association France Alzheimer, s’est réuni afin d’actualiser la recommandation de mars 2008.

Pour plus de lisibilité et une meilleure appropriation par les professionnels, cette nouvelle recommandation suit les étapes du parcours de soins du patient, depuis les premiers symptômes (troubles cognitifs) jusqu’à la prise en charge pluridisciplinaire nécessaire à un stade avancé. Outre la maladie d’Alzheimer (au moins deux tiers des cas), elle porte sur la démence vasculaire, la démence à corps de Lewy, la démence associée à une maladie de Parkinson, la dégénérescence lobaire fronto-temporale.

Le médecin généraliste traitant pilote l’organisation des soins. Il réalise l’évaluation initiale du patient présentant des troubles de la mémoire. Dans le cas où cette évaluation ne révèle pas d’altération des facultés de mémoire, de jugement, de compréhension, etc., il est recommandé d’en réaliser une autre de 6 à 12 mois plus tard. En revanche, si une altération est avérée, le binôme médecin généraliste traitant- spécialiste réalise les tests et examens nécessaires.

Le médecin spécialiste pose le diagnostic de maladie d’Alzheimer et l’annonce au patient. C’est ensuite le médecin généraliste traitant qui, après avoir échangé avec le patient et son entourage sur la bonne compréhension des enjeux du diagnostic, leur propose un plan de soin et d’aides. Assisté d’un professionnel formé (infirmière coordonnatrice de réseau de santé, par exemple), le médecin généraliste traitant se charge de mettre en œuvre les mesures d’accompagnement en lien étroit avec les aidants naturels, etc.

Deux notions clés de l’avis de la Commission de la Transparence sur les médicaments de l’Alzheimer rendu le 27 octobre dernier ont été intégrées dans cette recommandation :

- Le traitement médicamenteux est une option dont l’instauration ou le renouvellement est laissée à l’appréciation du médecin spécialiste prescripteur. Il doit prendre en compte les préférences du patient et le rapport bénéfice/risque du traitement envisagé. Il peut s’agir, en cas de maladie d’Alzheimer, au stade léger (MMSE› 20) d’un inhibiteur de la cholinestérase ; à un stade modéré (10 ‹ MMSE ‹ 20) d’un inhibiteur de la cholinestérase ou d’un antiglutamate ; au stade sévère (MMSE ‹ 10) d’un antiglutamate.

- Au-delà d’un an, une concertation pluri-professionnelle avec le patient (si son état le permet), son aidant, le médecin généraliste traitant, le gériatre et le neurologue ou le psychiatre est préconisée pour réviser la prescription et vérifier l’intérêt pour le patient de poursuivre le traitement. L’objectif est d’assurer un suivi de qualité et personnalisé.

Cette recommandation s’intègre aux mesures du plan Alzheimer 2008-2012. Elle vient compléter l’ensemble de travaux menés par la Haute Autorité de Santé sur la maladie d’Alzheimer auxquels les professionnels peuvent se référer sur le site Internet de la HAS,