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Une declaration de politique federale sous le signe de la solidarite intergenerationelle 
(une violette revigoree)

RTBF

Belgique

12 octobre 2005


Le Premier ministre belge devant la Chambre
 (12 octobre 2005)


 

Le gouvernement fédéral entame la deuxième partie de la législature, et pour cela il a revu et corrigé son programme. C'est le constat que l'on peut tirer de la déclaration de politique fédérale de Guy Verhofstadt. Il s'est exprimé ce mardi, devant le Parlement après un marathon de négociations qui a amené le gouvernement à trancher dans le dossier des fins de carrières tout en s'attelant aussi au budget pour 2006. 

Le Gouvernement Verhofstadt aborde la deuxième moitié de la législature avec des accents de gravité. "Le Gouvernement a pris ses responsabilités. Notre pays est à l'aube d'une ère nouvelle et nous n'avons pas été élus pour faire ce qui est agréable mais pour faire ce qui est nécessaire". 
Voici quelques unes des phrases de la déclaration de politique générale de Guy Verhofstadt. Une déclaration de près d'heure au terme de laquelle, il a demandé à la majorité de confirmer sa confiance au Gouvernement. 
Dans sa déclaration, le Premier ministre a notamment expliqué les 66 mesures du chapitre intitulé contrat de solidarité entre les générations. C'est la chapitre négocié avec les partenaires sociaux, il concerne le financement de la Sécu et bien-sûr, le réaménagement des fins de carrières dont la principale mesure concerne l'age de la prépension volontaire qui sauf exception ne sera plus ouverte qu'à partir de 60 ans et plus à 58 ans comme c'est le cas actuellement. "Aujourd'hui dans notre pays, l'on compte deux pensionnés pour trois travailleurs. Et si nous ne faisons rien, ce scénario s'inversera à l'avenir". 

A plusieurs reprises, le Premier ministre reconnaîtra que cela suppose des décisions difficiles sous-entendant que son gouvernement est prêt aujourd'hui à prendre le risque d'une certaine impopularité mais en rappelant immédiatement quelques uns des atouts de notre pays comme par exemple, un taux de croissance à 2,2% 2,3%, soit un taux au-dessus de la moyenne européenne. 
Par contre des considérations portant sur d'autres préoccupations, comme la justice, la police, la lutte contre la menace terroriste ou encore la politique étrangère, n'ont été que brièvement évoquées. Quant aux réformes institutionnelles, elles étaient cette année, totalement absentes du discours sur l'état de l'Union. 
Analyse : 
Pièce maîtresse de la déclaration de politique générale, le "Contrat de solidarité entre générations". Il a d'ailleurs constitué l'essentiel de la déclaration de politique fédérale présentée mardi, par le Premier ministre devant les Chambres. 66 mesures dont la plupart visent à maintenir plus longtemps les gens au travail, mais qui cherchent aussi à encourager la création d'emplois par des baisses de charges et enfin qui met sur pied des mécanismes de financement de la Sécurité sociale qui ne vont pas s'alimenter dans les revenus du travail. 

Alors, si c'est une victoire pour le gouvernement, parce qu'il a enfin réussi à se mettre d'accord en son sein, à concilier ce qui semblait jusqu'ici inconciliable entre libéraux et socialistes, c'est une victoire écornée puisque le plan du gouvernement n'a pas permis d'emporter l'adhésion des partenaires sociaux. 
Deuxième gros morceau qui permet au gouvernement d'aborder sa seconde moitié de législature : le budget. Il est présenté en équilibre. Pourtant, ce sont quelque 4,5 milliards qu'il a fallut trouver pour y arriver et ce n'était pas gagné d'avance. En revanche, l'exploit est lui aussi terni : si il y a un an le ministre du Budget annonçait que dorénavant l'équilibre budgétaire devait être atteint sans faire appel à des opération exceptionnelles, le budget 2006 y a encore massivement recours. 
Ce sont ces éléments qui nourriront le débat sur la déclaration de politique fédérale, ces mercredi et jeudi à la Chambre. Il ne devraient pas empêcher le gouvernement Verhofstadt d'entamer sa deuxième vie lorsqu'il aura obtenu la confiance des parlementaires. 

Réactions

Un élément qui fait grogner l'opposition, c'est le rapatriement des capitaux, qu'elle qualifie de "nouvelle amnistie fiscale. Le CDH comme Ecolo enfourchent cette monture et dénoncent un manque d'éthique. C'est d'ailleurs le principal grief du CDH, un parti qui se montre en revanche plus accueillant pour d'autres mesures proposées par le gouvernement. Des mesures dont le CDH réclame d'ailleurs la paternité. Pour le CDH, cette amnistie fiscale est un mauvais signal envoyé au citoyen. Et Ecolo de se dire qu'il ne faut jamais dire plus jamais. Pour Jean Marc Nollet, ce n'est plus la DLU, avec U comme Unique mais DLA, avec A comme Annuelle. Ecolo dénonce aussi le fait que les Régions et les Communautés soient une fois encore mises à contribution pour le budget. 
Coté néerlandophone, pour le CD&V, tout cela c'est de la politique à court terme. Une déclaration du "on pourra, on pourrait", dit encore le CD&V. 
Les partenaires sociaux, pour leur part, trient les bons et les mauvais points. La FGTB salue l'amélioration des allocations sociales mais continue à grogner contre les fins de carrière. Une réforme imbuvable pour le syndicat socialiste. 
La CSC n'est pas aussi radicale mais regrette quand même certains points de cette réforme. En revanche, elle salue l'équilibre obtenu de la Sécurité sociale. 
Quant au patronat, il se dit satisfait. Bons points pour les réductions de charges, les prépensions. Mais des réserves quand même sur une norme de croissance trop élevée pour le budget des soins de santé. Et trop de mesures uniques pour le budget général. 


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