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Caisses de retraites : la restructuration pour la viabilité

Al Bayane

2 avril 2006



Le Premier ministre a entamé une série de consultations avec les centrales syndicales. 

Outre les questions de l¹heure (AMO, dossier revendicatif du personnel de la Santé), la situation des quatre caisses de retraites (CMR, RCR, CIMR et CNSS) est longuement abordée pour dégager un scénario qui permettrait leur viabilité. Une commission des partenaires sociaux, au sein de laquelle le secteur des assurances est représenté, travaille toujours sur le diagnostic des caisses de retraite qui permettra de choisir un scénario en mesure d¹assurer leur bonne santé. Trois scénarii ont été avancés. 

Le premier prône l¹unification des quatre caisses en une seule, le second préconise leur regroupement en deux caisses, l¹une pour le secteur public et l¹autre pour le privé. La troisième option consiste en la poursuite de leur séparation pendant au moins 10 ans, mais en procédant à leur restructuration, pour les préparer à un regroupement. C¹est cette dernière option qui semble avoir l¹aval des syndicats. La situation financière des quatre caisses s¹est nettement améliorée après la série de mesures prises par l¹Etat dans le but de les équilibrer et assurer le paiement des retraités. 

Les deux caisses du secteur public ont bénéficié d¹importantes sommes. L¹Etat a finalement payé ses arriérés à la Caisse marocaine de retraite (CMR) depuis 1956, soit 11 milliards de dirhams. A cela il faudra ajouter le produit généré par l¹augmentation de la part des cotisations. Cela a donné du sang nouveau à cette caisse qui était menacé de cessation de paiement, à l¹horizon de 2007... RCR : des passifs de plusieurs milliards Aujourd¹hui la CMR peut prétendre à une vie située dans la fourchette 2016-2018. Le Régime complémentaire de retraite (RCR), lui, a connu une embellie avec l¹effort d¹externalisation opérée par certains offices (ONCF : 2,3 milliards, Régie des tabacs : 3,2 milliards DH, ODEP etc.). 

Seule l¹OCP et l¹ONE, qui ont pendant longtemps leur devise «l¹office appartient à ses retraités», selon l¹expression d¹un fin connaisseur du dossier des retraites, continuent à faire l¹effort nécessaire pour éponger leurs dettes à la Caisse. L¹OCP avait un passif de 30 milliards DH et l¹ONE entre 10 et 11 milliards DH... Quant à la Caisse marocaine interprofessionnelle de retraite (CMIR) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), leur situation est en nette amélioration. Les caisses de retraite avaient souffert de la faiblesse du niveau des cotisations, du rapport retraités/actifs et de la base du calcul de la retraite. Il était devenu coutumier de faire preuve de générosité à l¹égard de certains partants à la retraite, en promouvant leurs grades pour bénéficier d¹un dernier salaire plus consistant, le salaire du dernier mois faisant foi et loi. C¹est ce qui fait dire à Mohamed Boussaid, ministre de la Modernisation des secteurs publics, qu¹«un bon régime doit être à la base de toutes les retraites. Il faudra instaurer un régime valable pour tout le monde, qui ait une bonne assise numérique et qu¹il faudra compléter pour le public et le privé». 

Une moyenne de salaire, la plus raisonnable possible, pourra faire éviter les promotions fictives et généreuses que la hiérarchie fait payer aux caisses de retraites. C¹est un garde-fou pour parer à leur faillite. 


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