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La retraite complémentaire est une nécessité

Par M'bark Chbani, Libération

Maroc

20 Mars 2007


La survie de la couverture sociale exige l'équilibre des régimes à long terme et l'application de nouvelles règles de gouvernance .

Conduite par Khalid Cheddadi, PDG de la CIMR accompagné de Jaouad Tadlaoui, directeur commercial et Khalid Abarroudi d'Akwa Group, et en présence de Saïd Dor, président de la CCISA, la Caravane de la Retraite de la CIMR a fait escale récemment à Agadir où une journée d'information sur les différents régimes de retraite au Maroc a été organisée à l'intention des salariés et des chefs d'entreprises de la région. Elle a été l'occasion pour les responsables de la CIMR de sensibiliser l'assistance quant à l'importance de la retraite complémentaire qui doit assurer aux retraités un revenu leur permettant de vivre dans des conditions décentes .

Au Maroc, la retraite est assurée par les caisses de retraite du secteur public, les caisses de retraite du secteur privé et les caisses internes.

Pour les salariés du secteur public, il existe deux caisses de retraite obligatoires : la Caisse marocaine de retraite (CMR) créée en 1930 pour fonctionnaires civils et militaires,les agents des collectivités locales et de certains établissements publics; le Régime collectif d'allocations de retraites (RCAR) créé en 1978 pour les agents non titulaires de l'Etat et des collectivités locales, et les employés des organismes soumis au contrôle financier de l'État.

Actuellement, s'agissant des organismes de retraite pour les salariés du secteur privé, on distingue deux caisses de retraite : l'une à régime obligatoire, la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) créée en 1959 qui couvre la partie du salaire ne dépassant pas 6.000 dh mensuellement, l'autre à régime facultatif la CIMR (Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites) créée en 1949 et couvrant pratiquement la totalité du salaire avec un plafond très élevé.

Par ailleurs, il existe également d'autres organismes, les Caisses internes, adoptées par certains établissements publics. Mais les populations couvertes restent minimes. Ces caisses intègrent actuellement le régime RCAR.

Différentes techniques de gestion ont été adoptées par les différentes caisses.

-La répartition : c'est le financement des allocations d'une année par les ressources de la même année, constituées par les cotisations et les produits financiers, le principe de base étant la solidarité intergénérationnelle et l'absence de l'obligation de provisionnement des engagements.

Les caisses concernées par ce mode de gestion sont : CMR, CNSS, CIMR et Caisses internes.

La capitalisation : c'est le financement des droits de chaque individu par ses propres cotisations et les produits financiers sous forme de comptes individuels, le principe de base de ce mode de gestion, c'est qu'il n'y a pas ni solidarité intergénérationnelle, ni obligation de provisionnement des engagements.

Les organismes concernés sont les compagnies d'assurances.

Quant au RCAR, il adopte un mode de gestion mixte : capitalisation/répartition.L'organisme concerné étant bien sûr le RCAR.

Il est à noter qu'à peine 21% des travailleurs disposent d'une couverture de retraite.C'est donc un pourcentage très faible. Et pourtant, la population de 60 ans et plus ne cesse de croître et l'espérance de vie d'augmenter : 71,2 ans pour les hommes et 75,6 ans pour les femmes.

En ce qui concerne la CIMR, une importante réforme paramétrique a été introduite en 2003. Elle assure l'équilibre du régime à long terme et l'application de nouvelles règles de gouvernance pour le pilotage du régime et sa gestion financière.

Cependant, la refonte du statut juridique de la caisse, avant fin 2007, est nécessaire. A ce sujet, les points de vue entre partenaires sociaux convergent sur la transformation en régime complémentaire obligatoire en harmonie avec le régime de base de CNSS.

Enfin, l'adhésion à un régime de retraite complémentaire est devenue une nécessité relevant de la responsabilité sociale de l'entreprise même vis-à-vis de ses salariés et permettant à celle-ci de les rassurer quant à leur avenir, de les motiver, de les fidéliser et par conséquent, améliorer la productivité en rendant l'entreprise plus compétitive.


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