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Matignon s’attend à une semaine sociale difficile et à un jeudi noir

By Rémi Barroux, le Monde

France

15 Octobre 2007

La journée d'action du jeudi 18 octobre contre la réforme des régimes spéciaux de retraite va être évaluée comme le premier mouvement social d'importance contre la politique de MM. Sarkozy et Fillon. Nicolas Sarkozy dit s'attendre à une semaine sociale "difficile", et François Fillon a affirmé samedi, dans la Sarthe, "ne pas redouter" la journée du 18. Xavier Bertrand, le ministre du travail, a annoncé dimanche, sur Europe 1, qu'"il ne devrait y avoir jeudi quasiment pas de train, de bus ou de métro". 

Si cette journée d'action concerne d'abord la défense des régimes spéciaux de retraite, les syndicats ont voulu éviter le piège d'une mobilisation centrée sur la défense des acquis de certaines catégories de salariés. Derrière l'attaque contre les régimes spéciaux, expliquent notamment Solidaires, la CGT ou FO, la réforme du régime général des retraites avec l'allongement programmé de la durée de cotisations pour tous se profile.

Un argument résumé par le secrétaire général de la CGT cheminots, Didier Le Reste, dans le Journal du dimanche (14 octobre) : "Il y a aujourd'hui une communauté d'intérêts entre ceux qui défendent les régimes spéciaux et ceux qui refusent une nouvelle remise en cause du régime général", programmée, selon lui, après les municipales.

Tous les syndicats ne partagent pas ce point de vue. Si le cheminot et secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, marchera en tête d'un cortège, jeudi 18 octobre, son homologue de la CFDT, François Chérèque, n'en sera pas. Sa Fédération des cheminots sera certes dans la rue, mais pas question pour la confédération de mélanger les revendications.

En fait, chaque syndicat se trouve confronté à des difficultés de stratégie. Débordé sur sa gauche par SUD, notamment SUD-Rail deuxième organisation syndicale à la SNCF, la CGT veut apparaître dynamique dans la mobilisation.
Mais sa Fédération des cheminots n'a pas appelé à une grève reconductible, jeudi, à la différence de SUD, de FO ou de la fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC). Elle menace néanmoins, avec six autres fédérations, d'un nouveau mouvement, éventuellement reconductible, après le 22 octobre. Explication de M. Le Reste : "Les cheminots ne veulent pas s'engager dans une aventure et ne veulent pas s'isoler trop tôt." La CGT ne veut pas non plus s'isoler, alors qu'elle est engagée avec les quatre autres confédérations dans des négociations avec le patronat sur la modernisation du marché du travail ou des discussions avec le gouvernement sur le pouvoir d'achat.

PRÉPARATION DES RENDEZ-VOUS

De son côté, la CFDT craint que sa volonté réformatrice ne puisse déboucher sur des résultats concrets pour les salariés. Son secrétaire général hausse alors le ton. Devant 6 000 militants remontés contre la politique du gouvernement, jeudi 11 octobre, M. Chérèque a clamé : "Nous ne serons pas de faux acteurs réduits à l'impuissance à force de pressions et de provocations ; nous ne serons pas davantage des observateurs passifs et amers en attente de jours meilleurs." Une pierre dans le jardin de la CGT.

Toutes les organisations préparent les prochains rendez-vous. Le dossier de la représentativité et du financement pourrait être ouvert avant la fin de l'année, celui des retraites, la réforme du régime général, arrivera dès le début de l'année 2008, une année qui se conclura par les élections prud'homales.  


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