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La grève des pilotes sur les retraites s'annonce très suivie chez Air France

 

Par Bruno Trevidic, Les Echos

 

14 novembre 2008-11-20

 

France

 

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Malgré des tentatives de dernière minute, hier, pour renouer les fils du dialogue et l'intervention de Jean-Cyril Spinetta, la grève des pilotes devrait fortement perturber le trafic d'Air France à partir d'aujourd'hui et jusqu'à mardi. L'appel à la grève lancé par le puissant syndicat de pilotes SNPL et deux syndicats minoritaires contre le relèvement à 65 ans de l'âge de cessation d'activité devrait en effet entraîner l'annulation d'un vol sur deux dès aujourd'hui, soit quelque 400 vols. Et les difficultés devraient aller croissant les jours suivants. Le mouvement, qui concerne l'ensemble des compagnies françaises, devrait également toucher les autres filiales du groupe (Brit Air, Regional, CCM, Airliner), à l'exception de KLM, CityJet, et des vols en partage de code assurés par les partenaires d'Air France-KLM.


Tout en réaffirmant l'engagement de la compagnie en faveur de la retraite à 60 ans pour les pilotes, le PDG d'Air France a qualifié la grève d'« inutile » et de « dangereuse », estimant son coût potentiel à 100 millions d'euros.


Amendement incriminé


Mais les syndicats de pilotes espèrent ainsi obtenir le retrait d'un amendement au Code de l'aviation civile, qui recule de 60 à 65 ans l'âge limite d'exercice de la profession. Voté le 1er novembre par les députés, le texte doit en effet être examiné lundi par les sénateurs et un retrait n'est pas exclu, même si l'amendement incriminé s'inscrit dans le projet de la majorité gouvernementale de permettre aux salariés qui le souhaitent de prolonger leur activité. Les pilotes pourraient ainsi continuer de voler jusqu'à 65 ans, comme le prévoit d'ailleurs une directive de l'Organisation de l'aviation civile internationale. En revanche, ceux qui voudraient lâcher le manche à 60 ans auraient droit à un reclassement au sol, ou à leur mise en retraite d'office en cas d'impossibilité de reclassement. Le même dispositif serait également appliqué aux hôtesses et stewards, dont l'âge de cessation d'activité est aujourd'hui fixé à 55 ans.


Mais ces garanties sont jugées insuffisantes par les syndicats de pilotes, qui n'ont pas digéré d'être mis devant le fait accompli par les députés, pour des motifs, selon eux, avant tout idéologiques. « Nous avons toujours indiqué que nous étions prêts à discuter sans tabou, assure Josselin Smykoswski, le président du SNPL. Nous avons écrit à tous les présidents de groupe, ainsi qu'aux rapporteurs des commissions parlementaires. Aucun d'entre eux ne nous a reçus. » Les syndicats de pilotes redoutent de devoir choisir, in fine, entre la poursuite de leur activité jusqu'à 65 ans ou un reclassement au sol, si l'entreprise décidait de le leur imposer. A ces doutes s'ajoutent des craintes pour l'emploi. Selon le SNPL, la révision à la baisse des perspectives de croissance d'Air France, qui devraient être quasi nulle d'ici à 2010, se traduirait par la suppression de quelque 300 postes de personnels navigants techniques sur trois ans. Dans cette perspective, les syndicats redoutent que l'allongement de la durée d'activité ne réduise encore les possibilités d'embauche de jeunes pilotes.


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