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Retraite par anticipation ou par répartition Le troisième âge invite l’Etat à «cesser le bavardage»

Par Jean Pierre Mane, l’Observateur

Sénégal

17 Janvier 2008

Les retraités disent en avoir assez des séminaires et autres rencontres sempiternelles qui n’ont jamais rien donné. Très en verve hier lors d’une rencontre sur «la problématique de la retraite à 60 ans», le 3ème âge a demandé à l’Etat «de cesser le bavardage et de poser des actes concrets pour aider les retraités». Mieux, ils exigent un droit de parole au Conseil d’administration de l’Ipres. 

Les retraités en ont marre d’entendre la même rengaine des pouvoirs publics sur leur situation. Au cours d’une rencontre initiée hier par la Fédération sénégalaise des sociétés d’assurance, Abou Sy, membre de l’Association nationale des retraités du Sénégal, relevant de l’Ipres et du Fonds national de retraite, n’a pas fait dans la langue de bois. Cet enseignant à la retraite assène : «Il est grand temps que l’Etat cesse le bavardage pour être pragmatique, en posant des actes concrets allant dans le sens d’aider les retraités». Mieux, pense M. Sy, l’Etat à lui seul ne peut pas régler la question des retraités. «Il faut une implication sérieuse des assureurs», recommande-t-il. M. Iba Diallo, secrétaire général de l’Association nationale des retraités du Sénégal, affiliée à l’Ipres, abonde dans le même sens. «Nous avons déposé plus de 20 mémorandums sur la table du gouvernement pour lui soumettre les préoccupations des retraités», rappelle-t-il non sans déception. A chaque fois, regrette M. Diallo, on se heurte à un mur de silence. Toutes griffes dehors, il conclut à un manque de volonté politique pour prendre en charge leurs préoccupations. Aujourd’hui, souligne-t-il, nous sommes convaincus que le redressement de la situation de l’Ipres et l’amélioration des conditions de vie des retraités passent nécessairement par notre droit de parole dans les instances dirigeantes de l’institution, que sont le Collège et le Bureau du Conseil d’administration. 

Parlant de la retraite par capitalisation, encore à l’étude, notre interlocuteur indique que cette nouvelle formule ne répond pas aux mœurs des Sénégalais. En ce sens, aux yeux de M. Diallo, il s’agit d’épargnes personnelles et individuelles qui n’ont rien à voir avec le côté social. Ce sera donc désormais du chacun pour soi et Dieu pour tous, contrairement à la retraite par répartition, qui constitue une chaîne de solidarité entre les travailleurs et les retraités et même les non retraités. Ce système est donc mieux adapté à nos mœurs. Ce n’est pas le même son de cloche du côté de la Commission de supervision et de régulation des institutions de sécurité sociale. Le président de ladite commission, Alpha Ndiaye, est convaincu que le système par capitalisation permettra aux cotisants de suivre de bout en bout leurs comptes. D’ailleurs, poursuit M. Ndiaye, la loi en cours d’élaboration au niveau de la Commission de supervision et de régulation des institutions de sécurité sociale, instruit le gestionnaire d’informer régulièrement l’adhérent de la situation de son compte. Cette loi, renseigne-t-il, va permettre à l’Etat de mettre en place tous les mécanismes de protection. Alpha Ndiaye annonce que la loi va créer une Haute autorité de supervision des fonds de pension et des institutions de prévoyance qui existent actuellement. Cette structure, révèle-t-il, aura un pouvoir de sanction, grâce à la brigade d’inspecteurs qui aura la charge de contrôler quotidiennement ou périodiquement le fonctionnement de ces fonds privés. 


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