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Le Belge veut arrêter de travailler à 62 ans (Vivat)

Par Robert Derumes, Vivat

18 Février 2008

Belgique

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Tout au moins les plus de 50 ans "occupés" qui voient sans doute se rapprocher le moment où ils pourraient "décrocher". Reste que 72.000 personnes continuent de travailler pendant leur retraite, surtout pour s’assurer d’un revenu complémentaire. 

Une question d’âges 

Les chiffres datent du 2e trimestre 2006, période où la Direction générale Statistique et information économique (SPF Economie) a organisé pour la 1re fois une enquête sur le passage de la vie active à la retraite. Cette enquête livre des informations, d’une part, sur l’âge prévu de la retraite des personnes encore occupées et, d’autre part, sur l’âge effectif de la retraite des personnes qui perçoivent déjà une pension. 

L’âge prévu de la retraite et l’âge effectif de la retraite sont deux notions différentes. L’âge prévu de la retraite est l’âge auquel une personne occupée prévoit d’arrêter complètement de travailler (par exemple, une personne occupée âgée de 61 ans prévoit de prendre sa retraite (anticipée) à 63 ans, tandis qu’une autre table plutôt sur 65 ans,…). Tandis que l’âge effectif de la retraite est l’âge auquel les personnes qui sont déjà à la retraite ont reçu pour la première fois une pension (par exemple, une personne retraitée de 68 ans a reçu sa première pension à l’âge de 60 ans, contre 65 ans pour une autre,…). 

J’arrêterai à… 

Selon l’étude, l’âge prévu par les plus de 50 ans pour prendre leur retraite est de 62 ans.. Il s’agit d’un âge moyen calculé sur la base des réponses du groupe des 50-69 ans occupés à la question de l’âge auquel ils prévoyaient de cesser tout travail rémunéré. Cesser tout travail rémunéré et prendre sa retraite ne sont pas nécessairement la même chose ; un faible pourcentage de personnes continuent de travailler quelques heures par semaine après leur retraite. 

Les femmes prévoient d’arrêter de travailler un peu plus tôt que les hommes et les Flamands un peu plus tôt que les Wallons. Les Bruxellois sont les Belges qui prévoient de quitter le marché de l’emploi le plus tard. Selon le SPF Economie, ce chiffre est probablement lié au niveau d’instruction moyen, plus élevé au sein de la population bruxelloise. En effet, en moyenne, les personnes hautement qualifiées prévoient de travailler un peu plus longtemps que les personnes à niveau d’instruction faible ou moyen. 

Dans les faits 

La moyenne de l’âge prévu pour quitter la vie active est supérieure à la moyenne de l’âge effectif de la pension. L’âge moyen auquel les personnes reçoivent une pension de retraite (pension de retraite après une carrière professionnelle active ou une retraite anticipée) est de 60,7 ans. Tout comme pour l’âge prévu pour quitter la vie active, l’âge moyen de la pension est plus élevé chez les hommes que chez les femmes. L’âge légal de la retraite des femmes est actuellement de 64 ans et restera inférieur à celui des hommes (65 ans) jusque fin 2008. A Bruxelles et en Flandre, on part à la retraite à peu près au même âge. Les Wallons sont retraités un an plus tôt en moyenne. 

On constate que l’âge effectif moyen de la retraite baisse à mesure que le niveau d’instruction augmente. Les hautement qualifiés partent à la retraite en moyenne 2 ans plus tôt que les personnes à faible niveau d’instruction. 

Une personne retraitée a en moyenne 38 ans de carrière derrière elle. La durée de la carrière est d’environ 40 ans chez les hommes et de moins de 36 ans chez les femmes. La carrière est plus brève en Wallonie qu’à Bruxelles et en Flandre. Les personnes à faible niveau d’instruction travaillent plus longtemps que les personnes hautement qualifiées : une carrière de près de 40 ans pour les premiers contre 36 ans pour les seconds. 

Des demi-mesures avant la retraite ? 

L’affirmation selon laquelle quasi tous les actifs réduisent leur temps de travail avant de prendre leur retraite ne semble pas se confirmer. Près de la moitié des répondants n’ont pas réduit leur temps de travail dans la perspective d’un départ à la retraite complète et déclarent explicitement ne pas avoir l’intention de le faire au cours des 5 prochaines années. Les chiffres enregistrés pour les hommes sont plus élevés que pour les femmes (respectivement 52,5% et 40,9%). 

38% du groupe-cible a déjà réduit son nombre d’heures de travail ou le fera endéans les 5 ans, dans la perspective de la retraite complète. Ici, les chiffres enregistrés pour les femmes sont plus élevés que pour les hommes (respectivement 43% et 35%). Environ 20% des personnes interrogées ont l’intention de réduire leur temps de travail au cours des 5 prochaines années et 18% seulement ont franchi le pas. 6,4% des hommes et 9,8% des femmes ont réduit le nombre d’heures prestées dans le cadre d’un système de retraite progressive. 

La retraite anticipée à temps partiel à laquelle un fonctionnaire statutaire peut prétendre à partir de l’âge de 55 ans en est un exemple. Dans ce système, le membre du personnel travaille à 50% et perçoit un salaire pour des prestations à mi-temps, salaire auquel s’ajoute une prime mensuelle. 

Outre ce système spécifique, il existe de nombreuses autres possibilités pour réduire le temps de travail à l’approche de la retraite complète, notamment le travail à temps partiel, la semaine de 4 jours, le régime de crédit-temps à mi-temps, la préretraite à mi-temps et la réduction du temps de travail. 10% des personnes interrogées ont réduit leur temps de travail de cette manière 12,5% des hommes et de 16,5% des femmes ne connaissaient pas encore leurs intentions pour les 5 prochaines années ou leurs projets n’étaient pas pertinents. 

Pourquoi continuer à travailler ? 

Certaines personnes ont droit à une pension de retraite ou perçoivent déjà une pension de retraite mais continuent malgré tout de travailler. Au 2e trimestre 2006, elles étaient au nombre de 72.000. 

La raison principale pour continuer de travailler est de garantir un revenu suffisant au ménage. Parmi les personnes qui continuent de travailler, 43% le font pour assurer un revenu suffisant au ménage, 37,1% déclarent ne pas avoir de motivation financière (mais une autre) et seules 20% avancent comme raison de vouloir augmenter les droits à la pension de retraite. 

Chez les hommes et les personnes à niveau d’instruction faible ou moyen, garantir un revenu suffisant au ménage est de loin la principale raison pour continuer de travailler. Par contre, 50% des personnes hautement qualifiées qui restent actives le font pour une motivation autre que financière. 


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