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La caisse de retraite des mineurs vend ses immeubles

 

Par Isabelle Rey-Lefebvre, Le Monde 

 

11 Juin 2008

 

France

 

Les anciens mineurs bénéficient d'un régime de retraite particulier créé en 1946. Il est bien sûr très déficitaire, puisque depuis la fermeture de la plupart des mines, entre 1990 et 2000, les cotisations des rares actifs ne couvrent que 3 % des besoins de 200 000 retraités et 159 000 ayants droit, principalement des veuves de mineurs. Mais, prévoyants, les dirigeants de la Caisse autonome nationale de la Sécurité sociale dans les mines (CANSSM) ont, en bons gestionnaires de fonds de pension, investi dès l'après-guerre dans l'immobilier. Pressé par l'Etat, le conseil d'administration de la CANSSM a décidé, en décembre 2006, de vendre ce portefeuille. 

"Les investissements ont été particulièrement judicieux, car les immeubles sont très bien placés", se félicite Laurent Gallet, directeur général adjoint de la CANSSM, qui se trouve donc à la tête de 70 beaux immeubles parisiens estimés, fin 2006, entre 650 et 800 millions d'euros, et qui ont, en 2007, rapporté 16,5 millions d'euros de loyers net de charges. Ce qui représente moins de 1 % des besoins de la caisse, qui sont essentiellement couverts par l'Etat (845 millions d'euros) et le régime général de la Sécurité sociale (973 millions).

La CNASSM a mandaté la Société de valorisation foncière et immobilière (Sovafim), organisme public, filiale de France Domaine. En 2007, l'hôtel de La Trémoille et l'hôtel Franklin-Roosevelt, à Paris, ont été cédés pour 54 millions d'euros. Il reste aussi à vendre 1 227 appartements et 589 chambres de service, situés dans des immeubles haussmanniens des meilleurs quartiers des 5e, 7e, 15e et 17e arrondissements de Paris.

LA VILLE ET LES LOCATAIRES

L'Etat cherche certes à en tirer le meilleur parti, mais la Ville et les locataires font valoir leurs intérêts. "Nous sommes déterminés à récupérer une part de ce patrimoine", indique Jean-Yves Mano, adjoint au logement de Bertrand Delanoë, tout en précisant : "A un prix compatible avec le logement social." La mairie, qui dispose d'un droit de préemption, tâchera d'arracher un prix moyen de 5 000 euros le m2, dans ces quartiers où il atteint couramment 7 000 à 9 500 euros.

Les locataires, qui paient des loyers conformes au marché (par exemple de 20 à 23 euros le mètre carré, dans le 15e arrondissement), s'inquiètent de voir des commercialisateurs, comme Ad Valorem, s'intéresser à leurs immeubles. En dépit de la protection que la loi Aurillac apporte pendant six ans, ils craignent une vente à la découpe au prix fort, leur interdisant d'acheter. " Nous ne souhaitons pas que ces immeubles soient récupérés par des marchands de biens et nous allons nous grouper pour les racheter au prix de gros", prévient François Le Corfec, président de l'association des locataires de six bâtiments mis en vente. 


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