Home |  Elder Rights |  Health |  Pension Watch |  Rural Aging |  Armed Conflict |  Aging Watch at the UN  

  SEARCH SUBSCRIBE  
 

Mission  |  Contact Us  |  Internships  |    

        

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Avenir suisse Pour une hausse à petites doses de l'âge de la retraite

L’Express-L’Impartial


14 October 2009

 

Suisse


Le nombre de cotisants par rentier ne cesse de diminuer, d'où la proposition de retarder l'âge de la retraite. (keystone)

 

Avenir Suisse a une idée pour faire passer la pilule de la retraite à 67 ans: l'homéopathie. Hier à Berne, ce groupe de travail financé par des grandes entreprises helvétiques a en effet présenté une étude préconisant d'augmenter progressivement l'âge de l'entrée en retraite d'un à deux mois par année, ceci dès 2011. En 2018, on atteindrait 66 ans et en 2026, les personnes nées en 1959 pourraient prendre leur retraite… à 67 ans, soit l'âge maudit qui a valu tant de désamours au Parti radical et à son ministre Pascal Couchepin.

Les politiciens actuellement enlisés dans la 11e révision de l'AVS reconnaissent le mérite d'Avenir Suisse de relancer le débat, sans pour autant partager ses conclusions. Le PRD défend par exemple l'idée d'introduire la flexibilité vers le haut, et pas uniquement vers le bas comme le souhaitent la gauche et les syndicats. Vice-présidente de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique, Thérèse Meyer (PDC /FR) annonce qu'elle prépare de son côté un système différencié. Dans son modèle, l'âge de la retraite dépendrait de quatre facteurs, dont la somme cotisée, les années de vie active, l'âge et la pénibilité de la profession.

Les propositions affluent car le constat est là: les réserves de l'AVS vont très rapidement s'épuiser si rien n'est entrepris pour adapter le système au vieillissement de la population. Dans son étude, Avenir Suisse relève que dans les premières années de l'AVS, acceptée par le peuple en 1947, les hommes ont bénéficié en moyenne d'une retraite pendant 12 ans et les femmes pendant 14 ans. Aujourd'hui, cette durée est augmentée de 6 ans chez les hommes et de 8 ans chez les femmes. Autre donnée préoccupante, lors de l'introduction de l'AVS, il y avait 6,4 travailleurs pour un rentier. Aujourd'hui, ils ne sont plus que 3,7 et selon les statistiques, le rapport ne sera plus que de deux actifs pour un retraité en 2035, lorsque les générations issues des années à forte natalité poseront définitivement leur crayon.

«Si on regarde l'histoire de l'AVS, on se rend compte qu'elle est pleine de préavis de catastrophes qui ne se sont jamais produites», lance Jean-Pierre Fragnière, jadis professeur de sociologie et politique sociale à Lausanne, lequel estime que si on suit l'idée d'Avenir Suisse sans offrir la flexibilité et améliorer le sort des travailleurs à la fin de leur parcours professionnel, on ne résoudra aucun problème. «D'accord, l'AVS sera peut-être sauvée. Mais tous ceux qui n'arriveront pas à suivre, qui sont usés, iront frapper à la porte d'autres assurances sociales, dont l'AI, et on revient au point de départ!»

Professeur à l'Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP), Giuliano Bonoli reconnaît pour sa part que la proposition d'Avenir Suisse a le mérite de relancer le débat. «Le problème, c'est sa faisabilité politique, explique-t-il. En Suisse, les réformes sociales ne réussissent que si elles sont équilibrées.» D'ailleurs, le professeur de l'IDHEAP préconise de laisser tomber la notion d'âge dans les futures révisions de l'AVS pour se concentrer sur deux autres possibilités pour maintenir cette assurance sociale à flot: trouver des ressources supplémentaires et revoir le montant des rentes. /MAG

Vers un salaire minimal?

L'AVS figurait également parmi les cinq propositions d'initiatives que le Parti socialiste a adressées à ses membres. Mais l'idée d'une flexibilité de l'âge de la retraite en fonction des années de cotisations, soit 40 années, n'a pas passé le cap de la consultation. Elle n'est cependant pas enterrée. La 11e révision étant toujours en discussion au Parlement, c'est à ce stade que le PS compte intervenir. Il veut également attendre les options que prendra le nouveau ministre Didier Burkhalter.

Hier, le président Christian Levrat a donc annoncé que la base du parti avait plébiscité l'idée de favoriser la création d'emplois grâce aux énergies renouvelables et l'introduction d'un salaire minimal pour lutter contre le dumping salarial. Les deux initiatives devraient être lancées en début d'année prochaine, après avoir obtenu l'aval de l'Assemblée des délégués qui a lieu ce week-end. Christian Levrat a rappelé hier la volonté de son parti de se concentrer sur les questions économiques et sociales, estimant que telle reste la réponse du PS aux mouvements populistes qui brandissent les thèmes sécuritaires et migratoires sans proposer de solutions. /mag


More Information on World Pension Issues
 


Copyright © Global Action on Aging
Terms of Use  |  Privacy Policy  |  Contact Us