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Retraites : le projet du PS coûterait 1 milliard en 2012, 5 milliards en 2017

Par Vincent Collen, Les Echos

19 Décembre 2011

  France





François Hollande veut rétablir la retraite à 60 ans pour les assurés qui ont commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 annuités. Cela coûterait 1 milliard d'euros la première année, selon l'Institut Montaigne. Les chiffrages du think tank libéral sont proches de ceux du Parti socialiste.

Connu dans ses grandes lignes, le projet du Parti socialiste sur les retraites peut maintenant être chiffré, même si les estimations sont susceptibles d'évoluer au fur et à mesure que l'équipe de François Hollande précisera ses intentions. La semaine dernière, le candidat du PS à la présidentielle a promis le rétablissement du départ à 60 ans pour une partie des assurés. Ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 annuités pourront liquider leurs droits dès 60 ans. Alors qu'avec la réforme voulue par Nicolas Sarkozy, ils doivent attendre 60 ans et 9 mois pour la génération née en 1952, 61 ans et 2 mois pour celle de 1953 et ainsi de suite jusqu'à 62 ans pour les assurés nés en 1955 et après. Hollande cherche ainsi à « répondre à la principale injustice » de la réforme des retraites, qui oblige certains à cotiser « jusqu'à 44 ans ». Le PS promet cette « réforme de la réforme » « immédiatement » après son arrivée au pouvoir.
Un assuré sur cinq concerné

Combien cela coûterait-il aux régimes de retraite du privé et du public ? L'Institut Montaigne a fait tourner ses calculatrices. Résultat : 1 milliard d'euros la première année, 5 milliards en 2017. Voici comment le think tank libéral a procédé pour parvenir à ce résultat. Il a d'abord évalué la population qui bénéficierait de cette mesure. La majorité des assurés ne serait pas concernée. Soit parce qu'ils ont commencé à travailler après 18 ans, soit parce qu'ils n'ont pas suffisamment cotisé. D'autres n'étaient de toute façon pas touchés par le relèvement de l'âge de la retraite, parce qu'ils partiront avant l'âge légal. C'est le cas des personnes qui bénéficient du dispositif des « carrières longues », de certains fonctionnaires ou assurés des régimes spéciaux.

D'autres encore partiront plus tard, faute d'avoir suffisamment cotisé. Un tiers des assurés partait déjà après 60 ans avant la réforme, un quart après 62 ans (voir graphique). Enfin, précision importante, l'Institut Montaigne comptabilise les seules personnes qui affichent 41,5 annuités effectivement cotisées, et non simplement validées. Autrement dit, les périodes de chômage - qui ouvrent des droits à la retraite -ne seraient pas prises en compte. Au final, seules 150.000 personnes seraient visées la première année par la mesure du PS, sur un flux de départs supérieur à 700.000. Soit une sur cinq environ.

La population concernée monterait progressivement en puissance au fur et à mesure que l'âge légal est relevé par la réforme de Nicolas Sarkozy. Ce qui explique la montée en charge progressive du coût de la proposition de François Hollande, jusqu'à atteindre 5 milliards d'euros en 2017, année où l'âge légal atteindra 62 ans.
Le coût brut de la mesure défendue par le PS atteindrait en réalité 6,75 milliards d'euros à cet horizon. Mais l'Institut Montaigne estime qu'on peut déduire de cette somme un gain de 1,75 milliard lié à la diminution du nombre de chômeurs âgés à indemniser, d'où un impact net de 5 milliards sur les finances publiques.

En charge de ce dossier dans l'équipe de campagne de François Hollande, Marisol Touraine estime à « environ 2 milliards la première année » le coût de la mesure. « Mais c'est un coût qui ne tient pas compte d'un éventuel impact sur le chômage, et il est donc tout à fait cohérent avec le milliard d'euros de l'Institut Montaigne », précise-t-elle. Et les 5 milliards de 2017 ? « Je ne conteste pas ce chiffre mais, pour nous, il n'est pas pertinent, puisque nous engagerons dès 2012 une réforme profonde du système de retraite », répond la députée d'Indre-et-Loire.



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