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Travailler à la retraite, une aubaine ?

Par Anne Bariet, Le Parisien Economie 

 

28 mars 2011

 

France

 

Enfants encore étudiants, prêts immobiliers à rembourser, ascendants à soutenir ou simplement besoin de s’occuper : en 2009, ils sont près de 246000 à avoir choisi de continuer à travailler tout en percevant leur retraite

 

Depuis 2009, la législation sur le cumul emploi-retraite a été assouplie. Une occasion de garder un pied dans le monde du travail et de compenser la baisse de revenus...

Trop accros au boulot, ces retraités qui travaillent après l’heure? Certains, comme Michel Bocquet, 61 ans, n’ont en effet pas envie de raccrocher. Ancien technicien de bureau d’études, il multiplie les missions de bricolage (plomberie, électricité, pose de carrelage), chez des particuliers. Ce sont 400 € par mois, en moyenne, qui viennent compléter sa pension de retraite de 1200 €. Comme lui, de nombreux retraités jouent les prolongations, souvent à temps partiel, deux à trois jours par semaine. 

Mais pas seulement pour s’occuper, ils ont souvent des préoccupations financières : enfants encore étudiants, prêts immobiliers à rembourser, ascendants à soutenir. Car un salarié part en moyenne avec 70% de son ancien salaire (85% pour une personne payée au smic et 55% pour un cadre)… Les interruptions de carrière ou les périodes de chômage peuvent également peser.

Aussi, l’assouplissement en 2009 des modalités permettant de cumuler emploi et retraite (suppression du plafond de rémunération et du délai de carence) a-t-il créé un regain d’activité des retraités. Selon les chiffres du Conseil d’orientation des retraites, en 2009, 245700 assurés ont ainsi choisi de travailler tout en percevant leur retraite.

Une sacrée aubaine pour les secteurs en pénurie de main-d’œuvre. Les employeurs en mal de matière grise ou d’expérience peuvent ainsi s’offrir les services d’experts.

EDF, Alstom et d’autres grands groupes font donc appel à des retraités pour des missions ponctuelles, notamment par l’intermédiaire de sociétés comme Experconnect, cabinet de conseil spécialisé dans le recrutement des retraités. Avantages? « Faute de recrutement ces dernières années, les entreprises n’ont pas toujours pu organiser le transfert de compétences. Elles peuvent alors s’appuyer sur le savoir-faire de ces retraités actifs », explique Pascal Dardenne, directeur du développement d’Experconnect.

Les sociétés d’intérim sollicitent également les retraités pour des postes de mécanicien, de chaudronnier mais aussi d’aide-soignant et d’infirmier qui font cruellement défaut sur le marché du travail. « C’est du pain béni pour l’entreprise, relève Aline Crépin, directrice du RSE (responsabilité sociale des entreprises) du groupe Expectra. Certains d’entre eux retournent même chez leur ancien employeur. Les retraités maîtrisent parfaitement les rouages de l’entreprise; ils aiment leur métier et ils ont envie de transmettre leurs connaissances. »

Autres grandes bénéficiaires du dispositif : les sociétés de portage salarial. Chez Links, par exemple, les retraités actifs représentent 10% de l’ensemble des salariés. Ils viennent prêter main forte sur des missions ponctuelles en fonction de leur spécialité. A l’image de Bernard Grancher, contrôleur technique dans le bâtiment, qui, à 61 ans et demi, est appelé à la rescousse par ses anciens collègues de la Socotec (bureau de contrôle dans le bâtiment).

Ces nouveaux réflexes de recruteurs soulèvent toutefois quelques questions, notamment en termes d’impact sur l’emploi des actifs.

 

 


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