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Retraite à 60 ans : qui pense quoi au PS

Le Figaro

14 Décembre 2011

  France





François Hollande a admis lundi qu'il ne reviendrait qu'à la marge sur l'âge légal de départ à la retraite, un engagement pourtant présent dans le projet socialiste. Tour d'horizon des positions des socialistes sur une question hautement sensible.

La retraite à 60 ans, dogme absolu pour les uns, engagement obsolète pour les autres. Le sujet a le don de diviser les socialistes et offre à l'UMP un angle d'attaque contre «l'inconstance» de François Hollande. Si les socialistes évitent d'afficher leurs divergences sur cette question hautement sensible, afin de préserver leur candidat, force est de constater que les positions au sein du parti sont très diverses.

Martine Aubry: La première secrétaire du PS, qui a eu la haute main sur l'élaboration du projet socialiste, publié fin mai, s'est alignée sur ce socle de base. «Nous rétablirons l'âge légal de départ à 60 ans et l'âge de départ sans décote à 65 ans (…) La pénibilité sera prise en compte», y lit-on, sans plus de précision. Ce projet donne la liberté à chacun de partir à 60 ans, au prix d'une décote si la durée de cotisation n'a pas été atteinte. Lors de la campagne de la primaire, Martine Aubry a aussi défendu, allongement de l'espérance de vie oblige, une augmentation de la durée de cotisation, à 41,5 annuités en 2020. «Cet accroissement amènera de facto énormément de gens à ne pas pouvoir partir à la retraite à 60 ans», précisait-elle fin septembre à Rue89.

François Hollande: Le 29 mai, au lendemain de l'adoption du projet socialiste, le député de Corrèze, alors candidat à la primaire, livrait sa propre vision. «Vous aurez le droit de partir à 60 ans. Vous n'aurez pas le taux plein si vous n'avez pas fait vos 41 années de cotisation». Peu ou prou la même version que Martine Aubry, basée sur la liberté de partir à 60 ans. Mais dans les mois qui ont suivi, François Hollande est resté flou sur le rétablissement de l'âge légal. Poussé dans ses retranchements par Martine Aubry, lors d'un débat télévisé, mi-octobre, le candidat avait pourtant lâché: «Oui, on rétablira l'âge légal si c'est ça la question».

Dans la foulée, la conseillère du candidat sur les questions sociales, Marisol Touraine, jurait dans Libération: «Hollande s'est engagé à revenir à l'âge légal à 60 ans et il le fera». Sur RTL, lundi, François Hollande a changé de version: «Ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui auront fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisations ne le pourront pas (…) Oui pour ceux qui ont commencé à travailler tôt, non pour les autres», a déclaré le candidat socialiste, excluant ainsi un retour de l'âge légal à 60 ans pour tous.

Pour lui, un salarié qui n'a pas réuni toutes ses annuités ne pourrait pas liquider sa retraite avant 62 ans. Hollande souhaite plutôt élargir le dispositif «carrière longue», déjà en vigueur pour les travailleurs ayant commencé avant 18 ans. Conscients de l'ambiguïté de leurs positions successives, les hollandais assurent aujourd'hui que le débat n'est pas tranché. «Nous devons ouvrir une négociation avec les syndicats pour une réforme durable, à l'automne 2012 devant aboutir en 2013», promet aujourd'hui Marisol Touraine.

Benoît Hamon: Représentant de l'aile gauche du PS, le porte-parole du PS plaide pour un retour de l'âge de la retraite à 60 ans. «Une liberté pour tous», a-t-il encore martelé mardi soir sur M6 et RTL, à l'issue du conseil politique du parti. Lors de la réforme de 2010, qui a porté l'âgé de départ à 62 ans, Benoît Hamon fut, au sein du PS, l'un des plus féroces opposants au projet du gouvernement. Son courant, Un monde d'avance, s'est notamment érigé contre l'allongement de la durée de cotisation, proposé par Martine Aubry, ce qui lui avait valu un recadrage de la part de la première secrétaire.

Manuel Valls: Le député-maire d'Evry est peut-être le moins ambigu sur le sujet. «Des raisons démographiques et financières mettent en cause la pérennité de notre système de retraite. L'augmentation des annuités de cotisation est donc inévitable», déclarait-il en 2010 à la Tribune. «Nous ne reviendrons pas à la retraite à 60 ans», assurait-il un an plus tard lors d'un débat sur LCP face à ses concurrents à la primaire. Il a depuis reçu le soutien de membres de l'aile droite du PS, comme le sénateur-maire de Lyon, Gérard Collomb.

Lors de la primaire, Manuel Valls plaidait pour un système de retraites par points et à la carte, basé sur le modèle suédois, incluant les années de formation, les congés maternité et la pénibilité du travail.

Ségolène Royal: La présidente de la région Poitou-Charentes promettait lors de la campagne de la primaire «le retour à la retraite à 60 ans, sans décote pour ceux qui ont leur durée de cotisation». La candidate malheureuse à l'investiture PS n'a pas évoqué, à la différence de Martine Aubry, d'augmentation de la durée de cotisation.



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