Home |  Elder Rights |  Health |  Pension Watch |  Rural Aging |  Armed Conflict |  Aging Watch at the UN |  Videos 

  SEARCH SUBSCRIBE  
 

Mission  |  Contact Us  |  Internships  |    

        

 

 

 

 

 

 

 

 



La récup, une niche pour les retraités à faible revenu

Rue 89

5 Mars 2012

France

 



« Trois catégories de personnes sont concernées par la nécessité d'avoir une activité rémunérée une fois à la retraite », explique le sociologue Serge Guérin spécialiste des seniors :

  • les « jeunes retraités », au chômage avant 50 ans, qui n'ont jamais retrouvé d'emploi :
  • les retraités modestes, qui ont vu le montant de leur revenu en moyenne divisé par deux par rapport à leur rémunération d'activité ;
  • les femmes seules qui n'ont exercé régulièrement une activité.
Dominique Foy, 63 ans, qui s'installe trois fois par semaine avec toute sa collection de timbres rares au carré Marigny à Paris, appartient à la première catégorie. Il a fait une carrière dans la banque et s'est retrouvé au chômage à 46 ans.

Aujourd'hui, il vit de la philatélie, une passion transmise par son grand-père. Il a investi toutes ses économies – environ 15 000 euros environ dans la création de son entreprise, Uniphila. Celle-ci a toujours présenté un bilan positif et lui permet de vivre correctement.

« Depuis la crise, l'activité tourne au ralenti. Je m'en sors, contrairement à beaucoup de mes confrères, car ma clientèle est surtout composée de collectionneurs étrangers, des clients plus acheteurs que les Français. »

Sylvie vend ses broderies dans le XVIe

Parmi ceux qui ont vu leur revenu décroître fortement au moment de leur départ en retraite, beaucoup font appel à leur savoir-faire manuels (bricolage, couture…) et essayent d'en tirer une rétribution.

Ayant touché un salaire au-dessus du smic, Sylvie Labbé, une ancienne fonctionnaire de la préfecture de police initiée à la broderie par sa mère, a fait de cet héritage familial une source de rémunération.

Ce petit bout de femme à la tignasse rouge emmitouflée sous un châle en laine marron touche 800 euros de retraite, un montant à peine plus élevé que le minimum vieillesse (750 euros).

Pour pouvoir payer le crédit de son pavillon et subvenir à ses besoins quotidiens, elle chine des linges de maison brodés dans les vide-greniers de campagne, les restaure pour ensuite les revendre entre 45 et 350 euros sur les brocantes parisiennes, comme celle de l'avenue Versailles, dans le XVIe arrondissement de Paris.

« Partie pour travailler jusqu'à ma mort ! »

Reste les femmes qui, à la mort de leur mari, n'ont plus d'autres ressources que le minimum vieillesse. C'est le cas d'Anne Auzzoles, septuagénaire active, récupère depuis près de dix ans des chapeaux et les revend au marché aux puces de Montreuil, une fois que sa sœur aînée les a remises à neuf.

« Ma sœur était modiste, mais elle a dû s'occuper de ses cinq enfants et a mis sa carrière de côté. Quant à moi, j'ai été un temps responsable de promotion dans une entreprise puis femme au foyer. Lorsque nos maris respectifs sont décédés, notre situation financière s'est vite dégradée.

Cette activité me fait vivre mais ne me permet pas de faire des économies. Pour l'instant, je suis partie pour travailler jusqu'à ma mort ! »

More Information on World Pension Issues
 


Copyright © Global Action on Aging
Terms of Use  |  Privacy Policy  |  Contact Us