France

3 Septembre 2008

Patrick Valois organise ce soir une réunion pour réfléchir à la sous-médicalisation des zones rurales. 

CANTON DE WORMHOUT 

Manque de médecins, déficit de transports, fermeture des commerces : le conseiller général Patrick Valois tire la sonnette d'alarme quant à la situation des communes rurales du Dunkerquois. En route, plusieurs projets pour résoudre ces « injustices ». 

L'esprit rural est aujourd'hui mis à mal. C'est à ce constat qu'a abouti Patrick Valois, conseiller général du canton de Wormhout, en observant l'évolution des petites communes depuis son premier mandat en 1998. Et de pointer du doigt trois problèmes majeurs : la sous-médicalisation qui s'accentue, le manque de transports et la fermeture des commerces de proximité.

« Aujourd'hui, les médecins qui partent à la retraite ne parviennent plus à céder leur patientèle, même pour un euro symbolique. C'est le cas à Esquelbecq ou à Hondschoote. La région Dunkerque Flandre est moins bien lotie que la moyenne du Nord - Pas-de-Calais, qui se situe déjà en deçà de la situation nationale », assure le pharmacien. Et de citer le nombre de pédiatres : 26 pour 100 000 habitants dans le Dunkerquois, contre 42 dans la région et 60 en France. « La situation évolue très vite. Les premières personnes touchées sont les personnes âgées. Quant aux autres, elles vont de plus en plus se faire soigner en Belgique. » Ce soir, à Esquelbecq (1), Patrick Valois convie une réunion entre professionnels de santé, avant de faire remonter ses conclusions au conseil général et aux élus nationaux. 

Côté transports, la Flandre a été choisie par le conseil général pour expérimenter un projet de transport à la demande. « Mais nous devons obtenir des financements locaux. Il faut donc une volonté des communautés de communes », tempère l'élu. Le maître-mot ? La solidarité entre les habitants et les communes. « Si certains bourgs comme Bergues ou Wormhout conservent leurs commerces, d'autres, tels que Cassel ou La Colme, souffrent » , déplore Patrick Valois. D'autres solutions seront peut-être trouvées l'an prochain, lors des Assises de la ruralité. • 

> (1) À 20 h, salle du Four-à-Pains.

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