Les mois de janvier, février et mars s'annoncent plus froids que les normales saisonnières en Europe du Nord, prédit Météo France. "Les prévisions statistiques qui mettent en relation les températures de surface océanique et les types de temps les plus probables prévoient elles aussi un scénario plus froid que les normales saisonnières", ajoute l'organisme.

Pour la France, elle aussi balayée par une vague de froid depuis lundi, l'organisme prévoyait pour mercredi des températures matinales pouvant descendre jusqu'à - 10 °C localement dans le Nord-Est et l'Est. Le froid a encore fait une victime : un sans-abri âgé de 55 ans est mort dans la nuit de lundi à mardi à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne).

En 2005, le pays avait connu une importante vague de froid avec des températures qui avaient chuté sous les - 20 °C dans le Nord-Est et sous les - 10 °C pour la grande majorité du territoire, à l'exception des régions côtières, rappelle Météo France. Cet épisode, remarquable pour sa durée, son arrivée tardive et la fréquence des chutes de neige associées, avait débuté à la mi-février et s'était prolongé jusqu'à la mi-mars.

Niveau 2 Du Plan D'urgence Hivernale A Paris
La préfecture de Paris a annoncé qu'elle activait, à partir de mercredi à 18 heures, le niveau 2 du plan d'urgence hivernale, qui prévoit une vigilance accrue vis-à-vis des sans-abri lorsque les températures sont comprises entre - 5 et - 10 °C la nuit. "Des consignes de vigilance renforcée ont été données aux services de police, en particulier la brigade d'assistance aux personnes sans abri [Bapsa], ainsi qu'à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris", a annoncé la préfecture dans un communiqué. 

Des capacités d'hébergement supplémentaires sont également mobilisées. Les Parisiens sont invités à signaler au 115 des personnes qui se trouveraient sans abri sur la voie publique ou dans les lieux publics, selon le communiqué.
La mise en ouvre du dispositif à Paris porte à 54 le nombre de départements métropolitains qui ont activé la phase "grand froid" du plan. 
Cette phase 2 prévoit au niveau national l'ouverture de 5 340 places supplémentaires d'hébergement, qui s'ajoutent aux 3 810 ouvertes depuis le 1er novembre 2005 dans le cadre de la phase 1 du plan.

En période de grand froid, 9 150 places d'hébergement sont disponibles pour les sans-domicile-fixe dans les 96 départements métropolitains. Le niveau 3 du plan, "froid extrême", prévoit l'ouverture de gymnases et de casernes. Selon le SAMU social, la France compterait plus de 400 000 personnes vivant dans la rue ou dans la précarité. Le secrétariat d'Etat à la lutte contre l'exclusion estime pour sa part à 90 000 le nombre de sans-abri.