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Des milliers de Libanais prennent le chemin de l'exode 


Par Hamza Hendaoui, Associated Press

Liban

31 juillet 2006

Des milliers de civils coincés dans le sud du Liban depuis le début de l'offensive israélienne le 12 juillet ont fui vers le nord lundi, profitant de la suspension temporaire des frappes aériennes de Tsahal. Israël a accepté d'observer une pause de 48 heures dans ses raids aériens sous la pression internationale après l'indignation soulevée par ses bombardements sur la ville libanaise de Cana, qui ont fait dimanche 56 morts, dont 34 enfants et 12 femmes.

D'abord circonspects sur cette annonce, de nombreux habitants du Sud ont rapidement vu dans cette trêve une occasion unique de fuir. En début d'après-midi, camionnettes et voitures transportant des réfugiés se pressaient sur les routes menant des villages à Tyr, puis de la ville portuaire vers le nord en longeant le littoral. La plupart des grands axes routiers étant désormais impraticables, les véhicules ont emprunté de petites routes en terre, un drapeau blanc à la fenêtre ou un drap blanc sur le toit. Un embouteillage s'est formé sur une longue portion de route secondaire au nord de Tyr.

L'arrêt des frappes aériennes offre un premier répit à des milliers de civils qui se terrent depuis le 12 juillet dans leur maison, des écoles ou des hôpitaux au Sud-Liban. La plupart des habitants encore sur place sont des personnes âgées, des malades et ceux qui ont eu trop peur des bombardements israéliens visant les routes pour partir. Tous n'ont toutefois pas l'intention d'abandonner leur foyer. 

A Cana, Hassan Faraj a fermé son épicerie et emmené dans une camionnette sa femme et son fils vers les montagnes du nord, où vit sa mère. Mais il compte bien revenir. «Ma mère va très mal, je dois aller la voir. Si mon épouse veut rester là-bas pour le bien de notre fils, je reviendrai demain», a-t-il précisé.

A Bint Jbaïl, coeur des combats entre Israël et le Hezbollah, d'où les soldats de l'Etat hébreu se sont repliés samedi après avoir perdu huit des leurs, quelque 200 civils, des personnes âgées ou des femmes avec enfants pour la plupart, pris au piège des combats les plus sanglants de la guerre depuis deux semaines, ont eux aussi profité de la trêve annoncée pour fuir. La plupart à pied en direction de l'hôpital le plus proche, à Tibnine, huit kilometres plus au nord.

Certains ont raconté avoir survécu tous ces jours en buvant de l'eau sale, en mangeant des bonbons... Deux d'entre eux sont morts en chemin, l'un de malnutrition l'autre d'une crise cardiaque, selon Nabil Harkus, médecin de l'hôpital de Tibnine. «Je n'ai pas vu le soleil depuis 20 jours», expliquait Mehdi al-Halim, 73 ans, trébuchant dans les décombres de Bint Jbaïl aux côtés de sa femme. Le vieux couple était resté terré dans sa maison
depuis le début des bombardements israéliens le 12 juillet.

La plupart des habitants de cette localité qui comptait quelque 30.000 âmes ont fui la première semaine. Les autres, qui n'étaient pas partis, craignant les dangers de la route et pensant que l'attaque israélienne au sol ne durerait pas plus de deux-trois jours, se sont ensuite retrouvés coincés.

La trêve israélienne ne porte pas sur les tirs d'artillerie, qui continuent à pilonner le Sud-Liban. Et elle n'a pas empêché Tsahal de lancer plusieurs raids aériens sur le village de Taibeh, dans le sud du Liban, pour protéger les troupes au sol. De son côté, le Hezbollah a tiré des roquettes sur la ville de Kiryat Shemona, sans faire de victimes, d'après la radio israélienne.

 


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