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Maltraitance Isolée ? 

By Catherine Ollivet, AgeVillage

October 4, 2004



 

Avec ces malades, la contention inadaptée est très souvent la règle de la part de personnels soignants non formés à prendre en charge de tels patients agités, encore plus désorientés du fait de leur hospitalisation. 

Un fait récent dans un hôpital de mon département : un malade Alzheimer ligoté bras et jambes une nuit entière avec des bandes Velpeau dont tout le monde connaît l'élasticité! Les liens resserrés régulièrement ont provoqué un oedème des mains et des pieds, des brûlures importantes, cloques et chairs à nu aux poignets. Sans compter bien sur, la détresse morale de ce malade perdu, laissé sans surveillance, ne comprenant pas pourquoi on le traitait comme ça, criant toute la nuit de douleur et de peur. 
Ce fait est très loin d'être isolé. 
La moins "méchante" des maltraitances étant de laisser ces malades totalement nus, bras et jambes attachés en croix. Les familles les découvrent ainsi le matin en arrivant dans le service où ils ont été dirigés, après leur passage aux urgences. 

L'absence de formation des services de spécialité des hôpitaux à la prise en charge de ces malades de plus en plus nombreux, a des conséquences dramatiques, ainsi que le poids de la routine mais le simple bon sens fait aussi cruellement défaut. 
De nombreux malades Alzheimer ou apparentés souffrent par exemple, dans ces services, de déshydratation , sans qu'il soit nécessaire d'avoir une canicule ! Le personnel dépose une carafe d'eau sur la table de nuit, change l'eau comme la routine le veut sans remarquer que le niveau d'eau n'a pas baissé d'un centimètre. Ces malades sont incapables de penser à boire pour de nombreuses raisons, mais d'abord parce que la carafe n'est pas sous leurs yeux ! Le même problème se produit avec le plateau repas et ils ne mangent pas car personne n'a pensé à leur ouvrir les plats et à mettre la fourchette ou la cuillère dans la main. On pourrait malheureusement multiplier ainsi les exemples. 

Si ces malades n'ont pas la chance d'avoir une famille qui vient chaque jour, l'inadaptation de l'hôpital à leurs besoins essentiels est une maltraitance aux conséquences très lourdes. 


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