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CNSS : Des retraités pris en otage ? Le Pays Burkina-Faso 31 octobre 2005
Nous avons longtemps hésité
pour nous décider enfin en ce jour 4 octobre 2005 après mûre réflexion
à nous adresser à vous. Mais pourquoi la présente formule ? Tout
simplement parce que votre porte semble très hermétiquement fermée, et
particulièrement pour le dossier "prime d'ancienneté". En effet, les illustrations sont
assez nombreuses : une rencontre avec vous et initiée par nous, le
30 mai 2002, qui n'a malheureusement porté aucun fruit ; nos
multiples appels téléphoniques sans aucune suite heureuse ; notre
correspondance du 9 septembre 2002 répondue par un silence « assourdissant » ;
et enfin, lors d'un de vos séjours à Bobo, votre refus de nous
rencontrer. Ce sont là des preuves suffisantes qui montrent assez que
nous, nous voulions avant tout régler ce problème à l'intérieur de
la maison. De tout ce qui précède quelle conclusion pouvions-nous tirer ?
Pour nous, vous sembliez à tout fait inaccessible. Aujourd'hui donc, convaincus (nous
souhaitons nous tromper) que vous êtes au centre de ce qui nous arrive
dans cette affaire prime d'ancienneté, nous voulons nous exprimer, sans
toutefois vouloir tout peindre en noir, avec le respect que nous vous
devons, mais aussi avec la plus grande franchise et sans détours, ce que
nous éprouvons dans notre chair et dans notre esprit depuis plus de cinq
(5) ans déjà. M. le DG, cinq (5) ans
c'est trop long pour nous retraités vivant dans la précarité
quotidienne. Pour vous et certains de vos proches collaborateurs, c'est
peut-être très court ou rien du tout ? Ailleurs pourtant, les
personnes âgées sont choyées, sollicitées, considérées comme des
bibliothèques vivantes. Mais vous, vous avez une grande tendance à brûler
les vôtres semble-t-il ? A ce propos attirons votre
auguste attention sur la seule disposition de votre statut du personnel et
favorable pour les retraités à savoir "les frais funéraires".
On ne nous dira pas que ce n'est pas lugubre. Vous pouvez faire en sorte
que vos retraités, « partenaires privilégiés" vivent encore
très longtemps si vous le voulez bien, et oeuvrez très utilement à leur
plein épanouissement, en étant pourquoi pas constamment à leur écoute. Des agents considérés comme
hors-la-loi" M. le DG, la CCI dans ses
dispositions nettes, claires et précises, recommande-nous ne vous
l'apprenons pas - l'octroi de la prime d'ancienneté à tout
travailleur qui en remplit les conditions (cf. art 47). La CNSS, c'est
connu, est toujours soustraite tout en conservant paradoxalement dans ses
statuts du personnel de 1977 et 1993 (art.1 et 2), la mention pourtant très
expressive suivante : Pour tout ce qui n'est pas prévu dans le présent
statut, il sera fait application du Code du Travail et de la CCI. Mais vouloir une chose et son
contraire semble être l'exercice préféré de la CNSS et singulièrement
sous votre mandat. Il nous semble même que c'est devenu un système de
direction et de gouvernance à la CNSS en matière de ressources humaines
essentiellement, où très souvent on n'accepte pas la conciliation même
évidente de peur dit-on d'encourager tout le monde à réclamer les mêmes
choses. Est-ce là le bon exemple ?
Un droit n'est-il pas un droit ? Le foisonnement de plaintes devant
les juridictions s'est¬-il estompé pour autant ? A qui la faute ?
Nous pensons donc que la seule disposition du statut du personnel (art. 1
et 2) suffisait largement pour résoudre définitivement le problème
particulier de la prime d'ancienneté. Mais où sont les juristes et les
économistes de la CNSS en nombre suffisant et à compétence sûre ?
Quelle est leur vraie raison d'être ? Pourquoi un conseil ? Soulignons entre autres, que les
agents qui « osent » porter leur requête devant
l'Inspection et les juridictions, sont souvent considérés comme des
« hors- la-loi » à surveiller de près, des parias à abattre
par tous les moyens. Constat amer. A qui la faute ? Un de vos C.A en
son temps, suggérait très sagement le règlement des réclamations du
personnel de façon interne au lieu de laisser recourir systématiquement
à l'Inspection et à la justice. Ce C.A avait très certainement à
coeur la protection des fonds et la sauvegarde de la bonne image de marque
de l'Institution. ça ne semble pas hélas ! le cas de nos jours.
C'est du passé. Que peut cacher cet entêtement
à laisser recourir dans presque tous les cas, à l'Inspection et aux
juridictions ? Un réseau d'intérêts obscurs peut-être est-on
tenté d'affirmer. Pourquoi appliquer les textes semble être chose très
compliquée depuis un certain temps et tout spécialement par rapport aux
droits des agents ? La CNSS hésite-t-elle (et c'est normal
qu'elle n'hésite pas) à sévir pour le recouvrement des cotisations ? La même logique devrait
l'animer au lieu de chercher à gagner du temps coûte que coûte dans
cette affaire "prime d'ancienneté". Elle va jusqu'à
invoquer des arguments à faire dormir debout et même des contrevérités
du genre : avantages liés à l'avancement, à l'ancienneté (on
se croirait sur autre planète) les agents des 1er et 2e catégories bénéficiaient
de la prime ; les grilles salariales utilisées par les plaignants ne
sont pas exactes etc. C'est dire que même si
l'Inspection du Travail, comme les textes l'y autorisent, avait dressé
un P.V exécutoire (cf. art. 189 du Code du Travail de décembre 1992), la
CNSS ne l'aurait pas du tout entendu ainsi qu'il n'y a pas plus
sourd que celui qui ne veut pas entendre. Mais, permettez-nous de vous
dire M. le DG avec tout le respect : vouloir à tout prix gagner
du temps avec des personnes d'un certain âge est hautement inhumain.
Cette très longue attente à déjà produit ses effets très néfastes
dans nos rangs. "A qui la faute ?" A qui la faute ? A personne
bien sûr. Pour obtenir qu'on déboute ses anciens, la CNSS n'hésite
pas. Elle fait appel de la décision de Tribunal du Travail en oubliant
que son personnel en activité, engagé par un « protocole
d'accord », bénéficie normalement de la prime d'ancienneté
(discrimination ?) Est-ce à dire qu'une fois à
la retraite, les droits s'éteignent ? Cependant, une chose laisse
beaucoup à désirer : c'est le mode de calcul de la prime. Là
encore, la Caisse fait cavalier seul. La base de calcul retenue n'est
pas conforme à la pratique en vigueur dans les autres services. Ici, la
jurisprudence n'est pas de mise. Pourquoi ? N'en déplaise à un certain
"intellectuel Juriste" absolument phénoménal, sa définition
du salaire minima est en totale contradiction avec celle des techniciens
en matière de droit du travail et même avec la logique simple. Les
conventions invoquées si maladroitement tirent elles aussi leur source de
la même CCI (cf art.15 de la CCSC du 1er-02-1982, et art.17 de la CCAT du
05-07-1979). Nous l'invitons à bien lire ou relire les textes sus-cités.
Mais peut-être que la CNSS est au-dessus des lois du Faso ? M. le
DG les plaignants que nous sommes, avons tous passé les 55 ans, Dieu
merci, donc classés parmi les vieux dont la caisse gère une partie du
reste de la vie. M. Zerbo Abdou, votre représentant n'en a cure. Lisez ce que péremptoirement il
a dit comme absurdité incroyable : "des vieux comme vous, vous
voulez continuer à bouffer, vous n'aurez rien". Est-ce de son
propre chef ? Quelle audace ! et quelle infamie ! Pour nous,
anciens de l'Institution, entendre une telle horreur de la bouche d'un
"juriste" est une vraie insulte et c'est très inquiétant. Ne
sommes-nous pas dans un Etat de droit ? Qu'il nous dise simplement
que tout droit devient un non droit, une fois qu'on est vieux. A
l'avenir, il est souhaitable qu'on évite de telles dérives. Et cela nous fait penser au
dernier rapport judicieux bien à propos du Comité national d'éthique
soulignant entre autres la non application (ou le refus d'appliquer) des
textes par certains services de l'Administration. C'est cela aussi la
bonne gouvernance tellement d'actualité. La Caisse n'occupe-t-elle
pas encore ici une place de choix ? M. le DG Zerbo Abdou ne
manque aucune occasion pour assister aux audiences de la Chambre sociale
et du Tribunal du Travail de Bobo. Pourquoi ? La représentation de
la Caisse à Bobo est-elle inutile. Quel rôle exact le conseil Me Somé
A. Pascal joue-t-il ? "Vigilance M. le
DG" Vigilance ! M. le DG,
avez de bons conseillers juridiques en la personne de certains ? Ne
sont-ce pas de vrais profiteurs très intéressés ? Limiter les
renvois d'audience onze (11) environ dont la plupart demandés par votre
conseil Me SOME, n'était pas du tout leur souci, ils les soutenaient au
contraire par leur silence complice un délibéré rabattu, réclamé par
vous-même semble-t-il pour fournir de nouvelles pièces « utiles à
la réouverture des débats", n'a accouché que deux (02) petites
grilles salariales de 1965 et 1976. Pour débattre de quoi ? Gagner
du temps, voilà toute la vérité. M. le DG, défendre, protéger
les intérêts, la cause de l'Institution Caisse est très excellent,
louable et personne ne peut s'opposer à cette position tout à fait en
votre honneur. Par contre, ce qui est difficilement acceptable est que
cela se fasse au détriment des intérêts spécifiques et réels ¬de vos
anciens collaborateurs. On ne peut pas comprendre. Ce n'est pas juste,
ce n'est pas humain. Le clou, le summum de cette
affaire, c'est que le 1er juin 2005 après huit (8) délibérés prorogés,
il est brutalement demandé, après trois (03) ans environ d'attentes
aux plaignants (personnes âgées), qui, eux, s'attendaient tout
naturellement à la lecture de la décision de la Chambre sociale même négative,
de fournir une lettre des délégués du personnel datée de 1989 pour une
nouvelle réouverture des débats. Si ce n'est pas assommant. Abasourdis nous avons été de
1989 à 2005, il y a seize (16) ans. De plus, le conflit est bel et bien
individuel (cf. AADD du 18-06-2001). Une lettre des délégués du
personnel peut-elle contredire la CCI ? Que comprendre ? Pour
nous, ce sont des mystères dont vous détenez certainement les clés.
S'agit-il de la mise en oeuvre du lobbying recommandé par votre
Ronny-Consulting ? "Une preuve entre autres" Dans tous les cas, M. le
DG, "martyriser" ainsi pendant trois (03) ans), "prendre en
otage" par Chambre sociale interprosée vos anciens travailleurs qui
ne réclament rien d'autre que leurs droits légaux, est parfaitement
barbare et en totale contradiction avec les missions sociales de
l'Institution CNSS. Nous, nous ne voulons aucunément,
comme on veut le faire croire, mettre en péril les finances de la maison,
la faire chuter (y avons-nous d'ailleurs un quelconque intérêt dans
notre précarité ambiante et le pouvons-nous ?) à l'opposé de
certains de vos proches collaborateurs qui n'ont pas souvent, très
souvent, courage de leurs opinions, de vous dire les choses telles
qu'elles sont et devraient être ; une preuve entre autres :
toute honte bue (eux qui ne "bouffent" pas, qui aiment tant la
Caisse pour la défendre bec et ongles) ils se sont précipités sans
aucune gène, pour l'exécution de deux arrêts de justice à titre de
jurisprudence. Il en est de même pour la prime d'ancienneté qu'ils
ont sciemment mis du temps à reconnaître. Ce sont les mêmes qui
combattaient avec des masques, parfois très farouchement, hypocritement,
(ils savaient très bien où était le bon droit, mais il faut préserver
son poste (souci de carrière) même en se reniant), dénigraient ceux-là
qui avaient « hardiment osé » exiger des réparations de la
« toute puissante Caisse » en s'adressant, comme les textes
l'autorisent, aux juridictions. Ces messieurs auraient dû démontrer
leur amour inconditionnel pour la Caisse, en reversant très généreusement
leurs rappels de salaires à des oeuvres sociales. Au lieu de cela, pour toute
gratitude envers les "héros" du moment, au lieu de se contenter
de cette manne, de ce "pain béni", ils ont persisté dans leur
élan destructeur en s'opposant grossièrement » au remboursement
des frais et honoraires des avocats bravement supportés par les seuls
plaignants. Egoïsme et méchanceté quand
vous nous tenez. M. le DG, c'est là encore un refus délibéré
d'appliquer les textes par une interprétation intéressée et erronée
à dessein (prière bien relire les textes actuels en la matière,
notamment le Code de procédure civile art. 394 et suivants). M. le
DG, les "tombeurs" potentiels de l'Institution CNSS, et qui
sont réellement à craindre. sont-ils si loin de vous ? A moins que...
on invoque aussi une certaine hémorragie financière. Même sans être dans le secret
des dieux, nous osons dire que es vraies raisons. de cette hémorragie (
si hémorragie il y a) sont à rechercher ailleurs. Car les prestations légales
et les salaires ne peuvent en rien constituer des causes d'hémorragie.
N'est-ce pas là les missions essentielles, la raison d'être même de
la CNSS ? Mais les sponsorings au
football, au cyclisme à la francophonie, les dons divers, les multiples
missions extérieures comme intérieures dont les effets positifs ne sont
pas toujours visibles et profitant presque toujours aux mêmes individus.
Tous ces faits nobles, nécessaires, louables (doit-on en douter ?)
si eux ne mettent pas en péril l'équilibre financier de la maison, ce
n'est pas le paiement d'un droit reconnu, ici la prime d'ancienneté
à vos retraités ayant donné une bonne partie de leur vie (30 ans et
plus) pour que la CNSS soit ce qu'elle est de nos jours, ce n'est pas
la satisfaction de ce droit non prescrit, qui creuserait un « gouffre
béant » dans le budget de la maison commune que nous aimons tous. M. le DG, mettre tout en
oeuvre pour que vos anciens qui ne sont frappés par aucune prescription
n'entrent pas dans leur droit, est votre droit, mais, de grâce, encore
faut-il que votre opposition soit sous-tendue par des textes lisibles par
tous. Parlant d'hémorragie, est-il vrai que les travaux d'un conseil
de discipline ont été suspendus parce qu'un ancien responsable du
service Recouvrement aurait menacé de faire des révélations ? Que
dire, du 50e anniversaire qui était avant tout, quoi qu'on en dise
votre fête ? Pourtant, nous avons été tenus à l'écart de son
organisation à Bobo en tout cas. Pourquoi ? Et cette autre discrimination (nous
voulons nous tromper) qui a voulu que des ayants droit reçoivent des
cadeaux, pendant que vos retraités vivants non mieux lotis étaient
presque totalement ignorés. C'est vrai qu'ils ont reçu chacune et
leur famille, trois (3) petits pagnes CNSS. Il en fut de même pour les décorations
dont les critères retenus laissaient à désirer. Peut-on imaginer une
maison sans fondation ? Que de formations liées à ce jubilé d'or ! Nous croyons profondément que
vous avez ainsi raté l'occasion unique d'honorer vos anciens, en
particulier ceux qui ont été les témoins de la naissance, vu les
premiers pas de cette prestigieuse institution qu'est la CNSS
aujourd'hui. M. le DG, vous l'avez vous-même reconnu : un
cinquantenaire est rarement fêté deux fois par le même individu surtout
dans un pays comme de Burkina Faso où l'espérance de vie est de 44 ans
environs. La reconnaissance dont vous avez parlée était-elle réellement
au rendez-vous ? M. le DG, ce que vos retraités réclament
depuis plus de cinq (5) ans n'a absolument rien d'extraordinaire. Nous n'avons pas inventé la
CCI, ni le Code du Travail, ni aucun autre texte. Ce qu'on a bien voulu
appeler « protocole d'accord » où nous étions exclus
(encore une autre discrimination), nos conseils et même l'Inspection à
titre d'arbitre n'y étaient pas non plus ; ce « protocole »
reconnaît notre réclamation très bien fondée. Alors, pourquoi tant de détours,
de mystères pour résoudre un problème si simple ? Au regard des
dispositions de l'art. 47 de la CCI du 09 juillet 1974 rendue
obligatoire par l'arrêté N°715/FPT/DGTLS du 06 septembre 1974 et non
encore abrogées à notre connaissance, la prime d'ancienneté nous était-elle
et nous est-elle due oui ou non ? "Appliquez intégralement
l'article 47 de la CGT" A notre humble avis, il n'est
pas besoin de trois (03) ans pour répondre à une telle question, à
moins qu'on ne soit de mauvaise volonté. M. le DG, en nous
adressant à vous, nous croyons très sincèrement que vous pouvez faire
arrêter cette "mise en scène". M. le DG, appliquez les
textes, appliquez intégralement l'article 47 de la CCT sans autre délai
et ce pour le bien- être vrai de vos anciens. Permettez-nous de vivre ce
qui nous reste, loin de tout stress et des angoisses, dans la paix et la
joie, en nous remettant nos droits. Notre plein épanouissement en cette période
si délicate de la vie devrait, nous le croyons profondément, vous
concerner au plus haut point. Vous nous direz : la
justice suit son cours (formule consacrée oh ! combien célèbre)
somnifère hyperpuissant) ; mais vous pouvez faire une chose extrêmement
importante pour nous. Retirez, M. le DG, renoncer à votre appel
devant la Chambre sociale de la Cour d'appel de Bobo, appel qui, en réalité,
n'a pas de sens, puisque la CNSS applique la prime sur la base de
l'ancienneté de chacun. Vos retraités n'étant pas
frappés par une prescription quelconque, n'attendent que leurs rappels
légitimes. M. le DG, nous ne vous demandons pas une chose
impossible. Nous ne nous attendons pas non plus à du sentimentalisme ou
de la pitié, vu les précédents. Nous vous demandons de bien voir le
droit et de l'appliquer. Considérez les réhabilitations, la journée
nationale de pardon et rendez- nous justice. Les travailleurs
retraités de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)
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