Au Japon, les écoles de langue ont bien compris l'intérêt de s'intéresser au marché des seniors. En effet, de plus en plus de jeunes retraités partent à l'étranger pour leurs vacances, voire pour s'y installer… Seulement, cette génération de jeunes seniors n'a pas toujours une bonne maitrise des langues étrangères… Ils se remettent donc à l'apprentissage de l'anglais ou de l'espagnol.
Le Japon, on le sait, est le pays le plus « vieux » de la planète. Les seniors de plus de 65 ans représentent actuellement 21.5% de la population nippone…
Et plus d'un quart (26%) dans une dizaine d'années. Avec une espérance de vie particulièrement élevée (82.07 ans en moyenne pour les Japonais aujourd'hui et probablement 90 ans en 2050), le marché des activités seniors est en forte croissance depuis quelques années. Parmi elles, on note chez les aînés japonais, une prédilection pour l'apprentissage des langues étrangères et plus précisément de l'anglais ou de l'espagnol.
« My tailor is rich » ou « Hola, que tal ? », des expressions dans la langue de Shakespeare ou de Cervantès qui n'ont désormais plus aucun secret pour les seniors japonais. Le fait est que de nombreux aînés ont suffisamment de temps libre et les moyens pour voyager vers les Etats-Unis ou l'Europe et souhaitent apprendre la langue des pays où ils se rendent. D'autres, travaillent comme volontaires dans des organisations humanitaires, dans lesquelles une langue étrangère, peut s'avérer être un outil particulièrement utile.
Dans ce contexte, les écoles de langues s'adaptent à ce marché relativement neuf pour elles –il a démarré véritablement il y a quatre ou cinq ans environ- et proposent des cours spécifiquement conçus pour cette clientèle qui a besoin de concret et de vocabulaire pratique dans le cadre de la vie quotidienne et des voyages. Selon le site internet Le Japon Aujourd'hui, « deux écoles de langue situées à Tokyo fournissent ce genre d'enseignement : Berlitz Japan, depuis 2004, et GABA Co, depuis décembre 2007. L'une propose le programme « Senior 50 plus », tandis que l'autre met en place des cours pour adultes ». Les leçons sont adaptées à cette nouvelle génération d'étudiants. Par exemple, les caractères sont plus gros et les photos plus nombreuses.
Soulignons enfin qu'une étude réalisée par l'Institut de recherche Rotman (spécialisé dans les travaux sur le cerveau) montre que les personnes bilingues qui utilisent leurs deux langues tout au long de leur vie peuvent retarder l'apparition de maladies neurodégénératives de plusieurs années. Ce phénomène pourrait s'expliquer, selon ces scientifiques, par l'effort supplémentaire qui est demandé au cerveau pour pratiquer une langue étrangère.
D'où l'intérêt d'apprendre un nouvel idiome, même quand l'âge de la retraite approche… C'est bon pour le cerveau et c'est pratique en voyage.
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