Lyon: les séniors une population
d'avenir?
Par
Pierre Maier, Lyongratuit.com
24
mars 2009
France
A partir de quand est t- on considéré comme une personne âgée ? Que peut-on faire pour améliorer les conditions de vie de nos aînés ? Des questions auxquelles la Ville de Lyon et Gérard Collomb s’attachent à donner des réponses concrètes. Pour réinventer le regard porté sur les anciens et prendre en compte les diverses réalité auxquelles ils sont confrontés.
Sur les 472 000 habitants des neuf arrondissements, 121 000 sont des personnes de plus de 60 ans. Une tendance qui n’est pas prête de s’inverser puisque l’on prévoit une hausse de 29 % de cette partie de la population d’ici 2020. Il est donc primordial d’anticiper cette augmentation et de prendre en compte les besoins et les spécificités des personnes âgées, considérées comme fragile. A la base, « Ville amie des aînés » est un projet de l’Organisation Mondiale de la Santé, élaboré en 2005. Forte de sa tradition humaniste et de sa mairie socialiste, Lyon souhaite aujourd’hui s’inspirer des grandes lignes de ce projet pour agir en direction des anciens de la ville.
Vieux ? Pas encore
Les seniors représentent un quart de la population lyonnaise et 97 % d’entre eux sont indépendants, comprenez que seuls 3 % des anciens vivent en « résidence pour personnes âgées » (RPA) ou en « établissement d’Hébergement pour personnes âgées » dépendantes (EPHAD). Une large majorité des personnes âgées est donc suffisamment en forme pour profiter de sa retraite. Elles ont du temps et sont « un véritable gisement d’intelligence, de ressource et de volontariat » si l’on en croit Pierre Hemon, adjoint au maire, délégué aux personnes âgées. A ce titre, les anciens ont déjà une place prépondérante dans le milieu associatif Lyonnais, cependant la ville souhaite s’engager encore plus et pense différentes thématiques pour ses résidents plus âgées.
Eviter l’isolement
On peut distinguer deux grands axes principaux quand à l’amélioration de la politique de la ville face aux personnes âgées, Lyon s’attachant à des actions sur le long terme. Le vieillissement de la population nécessite la mise en œuvre de réponses diversifiée en matière d’habitat. Etonnamment, l’objectif n’est pas d’agrandir le parc de résidences, déjà conséquent, mais plutôt de le rénover, le mettre aux normes à partir de 2011. A terme, les EPHAD de la ville offriraient 386 lits au lieu de 254 lits actuels. Egalement au programme des hostilités, la rénovation de 18 RPA, dés automne 2009.
La ville semble également avoir tiré les leçons de la canicule de 2003. Ainsi le deuxième sujet qui semble tenir à cœur aux élus est le fait de « sortir » les anciens. « Il faut que les séniors vivent bien à domicile et dans la ville », commente Pierre Hemon. En favorisant les déplacements, les sorties, les rencontres entre personnes âgées ou la vie associative, la Capitale des Gaules semble vouloir éviter un isolement, parfois fatal à ses aînés.
Au final, ces mesures sont vouées à la réussite, on le souhaite, mais ne contribuent-elles pas à stigmatiser une population parfois frileuse à l’assistanat ? A méditer…
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