La Corse : un paradis pour les vieux

corsicanews.net

17 Juillet 2009

France

C’est sans doute la conclusion à laquelle devrait nous amener l’étude réalisée par Muriel AUZANNEAU pour l’INSEE, la Corse est, à en croire les chiffres du recensement de 2006, la première région française pour l’accueil des retraités d’autres cieux. 

Les retraités seraient ainsi plus nombreux à privilégier venir profiter de leur retraites en Corse que ceux désireux d’en partir pour aller couler des jours d’heureux ailleurs. Quatre mille arrivants contre à peine 1.400 à partir, le différentiel est ainsi sans appel.

A noter que, selon l’institut national de statistiques, c’est de préférence en Haute-Corse qu’ils s’installent (la Corse-du-sud dispose toutefois toujours d’un plus fort contingent que le département nordiste) et que la part des personnes âgées de 60 ans et plus représente désormais plus d’un quart de la population de l’île (5 points de mieux que la moyenne nationale qui s’établit à 21%).
Enfin, en 2006, 22% des résidents corses sont des retraités.

Le vieillissement de la population de l’île n’est toutefois pas du seul fait de ces aimables envahisseurs, ainsi la consultation des données statistiques révèle que à compter de de 40 ans la proportion des personnes de telle ou telle catégorie d’âge dépasse la moyenne nationale, à contrario la proportion de jeunes (les moins de 40 ans) est plus faible qu’à l’échelon de toutes les régions de France. De fait il y a plus de personnes âgées de plus de 40 ans dans l’île que de personnes plus jeunes ; la Corse est la deuxième région la plus âgée de France

Au delà de la faible activité reproductrice des jeunes femmes corses, finalement peu fécondes (voir : Démographie en Corse : ça va en 2007,) c’est bien entendu tant au vieillissement progressif et inéluctable des baby boomers qu’aux flux migratoires que l’on doit ce déséquilibre démographique plus marqué que la moyenne ; qui plus est la Corse exporte ses étudiants (jeunes) et importe des actifs qualifiés (plus vieux) ce qui naturellement n’arrange pas les choses.

Cette étude, enfin, démontre une fois de plus, si besoin était, la spécificité du tissu économique local citons ainsi :
- Les employés sur-représentés ;
- Les artisans-commerçants plus fréquents qu’ailleurs ;
- La moitié des professions intermédiaires dans la Fonction publique ;
- Moins de cadres qu’au niveau national.

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