Un Canadien sur cinq s'occupe d'un parent âgé malade
Par Katia Gagnon, www.cyberpresse.ca
31 août 2009
Canada
Pas moins d'un Canadien sur cinq prend soin, pendant parfois plus de 10 heures par semaine, d'un parent âgé malade. Ces données, qui proviennent d'un vaste sondage réalisé par la firme Ekos pour le compte du Conseil national des aînés, donnent la mesure du travail accompli par les aidants naturels des personnes âgées.
Quelque 6% des 3000 Canadiens interrogés par Ekos - et 10% des Québécois - hébergent chez eux une personne âgée en perte d'autonomie. Dans plus de la moitié des situations, il s'agit d'un de leurs parents ou de celui de leur partenaire de vie.
Près de la moitié des gens qui hébergent ainsi un aîné consacrent plus de 11 heures par semaine aux soins qu'ils lui prodiguent et 39% d'entre eux y consacrent entre cinq et dix
heures.
Une proportion de 14% de Canadiens, sans héberger la personne âgée chez eux, consacrent eux aussi de longues heures chaque semaine aux soins d'un parent âgé. C'est également le cas de 10% des Québécois. Le tiers de ces répondants y consacrent entre cinq et dix heures par semaine et 51% y consacrent cinq heures ou moins par
semaine.
En plus du sondage, le Conseil national des aînés a mandaté la firme Strategic Counsel pour former 15 groupes témoins partout au pays, qui rassemblaient au total 150 personnes qu'on a interrogées sur des sujets divers touchant les aînés.
On leur a notamment demandé quelle était leur principale préoccupation concernant les personnes âgées. La réponse a été la même dans tous les groupes: pour l'ensemble des participants, l'isolement des aînés est un enjeu social
majeur.
«Plusieurs étaient d'avis que la société canadienne, tout comme les autres sociétés occidentales, a collectivement marginalisé les aînés, peut-on lire dans le rapport de Strategic Counsel. Les aînés sont considérés comme étant inutiles ou sont dévalués par la société.»
Or, cet isolement, déplorent les participants aux groupes témoins, ouvre parfois la porte aux abus. «De l'avis des participants, les personnes souffrant de solitude sont plus susceptibles de tolérer les mauvais traitements si, en échange, elles peuvent avoir des contacts humains et recevoir une forme quelconque d'aide.»
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