Projet pilote de parrainage pour les Aînés
Par Ariane Lacoursière, La Presse.ca
24 février 2009
France
Photo: archives La Presse
Près de 40 % des aînés vivent dans la solitude à Montréal. Pour briser leur isolement, un projet pilote de parrainage a été lancé, hier, dans la métropole. Des bénévoles de Grands Frères Grandes Soeurs du Grand Montréal (GFGSGM) visiteront sous peu les personnes âgées seules vivant en résidence privée.
Depuis quelques semaines, deux résidences pour aînés appartenant à la Société de gestion Cogir participent à un projet pilote de parrainage. «Plusieurs de nos résidants ne reçoivent pas de visite. On a donc lancé un projet de jumelage», explique le vice-président exécutif de la Société de gestion Cogir, Mathieu
Duguay.
«C'est plus facile»
Thérèse Pellerin a participé au projet. Quand cette dame est entrée en résidence il y a un an, elle a commencé à «se laisser aller». «J'étais en deuil de mon ancienne maison», dit-elle. Rencontrer sa marraine, l'infirmière à la retraite Francine Tardif, a complètement changé sa vie. «Ça m'a fait revivre. Avec quelqu'un qui te comprend, c'est plus facile de continuer ton chemin», dit la dame.
Les deux nouvelles amies se voient environ une fois par semaine. «On est bien l'une avec l'autre. Moi, ça me réconforte avec l'idée de vieillir», dit la marraine, Mme Tardif.
Promesse de fonds
Présente au moment de l'annonce hier, la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a promis d'accorder 30 000 $ supplémentaires à GFGSGM pour que le projet pilote s'étende à toutes les résidences de la Société Cogir au cours de la prochaine année. «On veut éventuellement que l'initiative se répande à la grandeur du Québec», dit Mme
Blais.
Pour la directrice générale de l'Association des résidences et CHSLD privés du Québec, Mariette Lanthier, l'idée de parrainer des aînés est une «bonne initiative». «J'aimerais vraiment que ça s'étende à toutes les résidences privées du Québec»,
dit-elle.
Pour l'instant, seules les personnes âgées de 65 ans et plus et étant autonomes et semi-autonomes peuvent profiter du service de parrainage. « On doit assurer la sécurité des aînés. Si on prend par exemple les personnes souffrant d'Alzheimer, on ne pourrait pas assurer un suivi de qualité. Donc on ne peut pas les parrainer », explique la directrice générale de GFGSGM, Ginette Sauvé.
Sélection étroite
Les personnes intéressées à donner de leur temps doivent quant à elle être majeures. Elles devront se soumettre à un processus de sélection rigoureux, où leur passé judiciaire sera épluché. La ministre Blais a rappelé que les mauvais traitements envers les aînés sont un élément d'exclusion. «On veut éviter la maltraitance envers les aînés. La sélection des candidats sera étroite», assure-t-elle.
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