La loi relative à la protection
des personnes âgées
adoptée en 2010 prévoit des
peines contre quiconque porte atteinte,
physiquement ou moralement à une
personne âgée, a indiqué
jeudi à Alger, la ministre
déléguée chargée
de la Famille et de la condition
féminine, Nouara Saâdia
Djaâfar.
La ministre qui s’exprimait en marge d’une
séance plénière du
Conseil de la Nation consacrée aux
questions orales, a précisé que
des mesures ont été prises pour
sanctionner les descendants qui portent
atteinte à leurs ascendants ajoutant
que la protection de cette catégorie
« constituait un engagement national, la
personne âgée jouissant du droit
de vivre parmi les siens ».
La loi relative à la protection des
personnes âgées qui comprend 40
articles, prévoit des peines contre
quiconque abandonne une personne
âgée ou l’expose à un
danger. Il s’agit des mêmes peines
contenues dans le code pénal notamment
les articles 314 et 316. Les personnes
contrevenantes seront condamnées
à une peine d’emprisonnement de trois
à six ans assortie d’une amende allant
de 20.000 à 500.000 DA selon le cas.
Le texte de loi protège la personne
âgée de toute forme d’abandon, de
violence, de maltraitance, d’agression, de
marginalisation ou d’exclusion du milieu
familial et social. Les familles
démunies ayant à charge une
personne âgée peuvent
bénéficier d’une aide de la part
des autorités publiques ou des
institutions spécialisées
concernées afin qu’elles puissent
accomplir leur devoir envers la personne
âgée.
Pour la ministre, la protection de la
personne âgée vise à
« la maintenir en milieu familial et
à renforcer les liens familiaux
». Elle a, dans ce sens, mis en exergue
le rôle de la justice dans le traitement
des affaires d’agression contre les personnes
âgées ,soulignant qu’il s’agit de
cas « isolés » commis
souvent par des individus souffrant de
troubles psychologiques.
Par ailleurs, la ministre a insisté
sur la nécessité de mettre en
place des structures de santé pour
personnes âgées et de
prévoir des centres de santé
(diurnes) pour cette catégorie,
rappelant qu’en vertu des valeurs morales et
civilisationnelles de notre
société les personnes
âgées doivent être prises
en charge par leurs progénitures.