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Les New-Yorkais vivent
plus vieux que les autres Américains
Slate
26
Décembre 2011
Il n’y a pas si longtemps
New York était connue entre autres pour ses
rues dangereuses et sa gastronomie hyper-calorique. Un
cocktail mortel en terme de santé publique.
Pourtant il faut aujourd'hui constater qu’on vit assez
bien et assez vieux dans la métropole
américaine, puisque l’espérance de vie y
est même supérieure à la moyenne
nationale. Le maire de la ville Michael Bloomberg
vient en effet d’annoncer que les New-Yorkais vivent
en moyenne 2,4 ans de plus que les Américains
en général, rapporte The Atlantic.
C’est la première fois depuis 1901 que
l’espérance de vie des habitants de la ville
est au-dessus de la moyenne du pays. Pendant une
grande partie du XXe siècle, les New-Yorkais
ont toujours été à la traine
derrière les autres citoyens américains
pour l'espérance de vie.
Ce même phénomène surprenant se
retrouve aussi en France. Selon les chiffres de
l’Insee, l’espérance de vie à Paris en
2007 pour les hommes est de 2,1 années
supérieure à la moyenne des
Français (79,6 ans pour les Parisiens, contre
77,5 en moyenne pour la France métropolitaine.
A New York, un bébé né en 2009
peut espérer vivre 80,6 ans selon le New York
Times. Ces bons résultats s’expliquent surtout
par la grande amélioration des années
2000, ajoute le quotidien américain, puisqu’en
10 ans environ, l’espérance de vie a
augmenté de 3 ans.
«Maintenant, les nouveau-nés peut
s’attendre à vivre plus longtemps et avoir une
bien meilleur santé qu'auparavant», a
déclaré le maire lors d’une
conférence de presse dans le service de
maternité de l’hôpital Lincoln dans le
Bronx.
Les raisons de ces améliorations selon Michael
Bloomberg? Les mesures prises depuis le début
de son mandat, pointe avec malice Atlantic Wire.
«Moins de pollution, des rues plus sûres,
de la meilleure nourriture –tous cela a
contribué à améliorer la
qualité de nos vies, et a ajouté
quelques années de vie en plus», affirme
Linda I.Gibbs, adjointe au maire.
Le New York Times reconnaît quant à lui
que Michael Bloomberg a fait de la santé
publique l’un de ses objectifs politiques les plus
importants depuis le début de son mandat en
2002. Il a notamment mis en place de nombreuses
mesures pour lutter contre le tabagisme et
l’obésité.
Mais le facteur le plus déterminant n’a rien
à voir avec Bloomberg. L’amélioration de
l'espérance de vie serait en effet due à
une réduction considérable du taux de
mortalité chez les personnes atteintes du virus
du sida, liée en partie à un meilleur
dépistage et à de meilleurs traitements.
Entre 2009 et 2010, ce taux de mortalité a
baissé de 11,3% et entre 2010 et 2002 de 51,9%.
C’est en 1990 que l’écart était le plus
important, quand le virus du sida a fait son
apparition, touchant très
sévèrement la population masculine de
New York.
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