La mise en œuvre du plan « Sésame » (soins pour les personnes âgées de 60 ans et plus) va entrer en vigueur à la mi-septembre. Le Comité régional de développement (Crd) s’est penché sur la question en mettant l’accent sur la pérennisation du projet dont le coût est de plus d’un milliard de francs Cfa.

Le point faible du système de santé qui est la prise en charge gratuite des personnes âgées vient de connaître une solution, grâce à la décision de Me Abdoulaye Wade de mettre en oeuvre le Plan « Sésame ». En tirant les conclusions de la réunion du Crd, Abdou Bodian, adjoint au gouverneur chargé des Affaires administratives a salué à la suite des représentants des associations du 3e âge et des retraités de l’IPRES cette mesure importante qui concerne toutes les franges de la population. C’est un fardeau que le Président de la République vient d’enlever à toutes les populations. Des dispositions usuelles seront prises pour les malades restées chez eux dans le cadre des cliniques externes qui vont permettre de les soulager. Au nom de ses pairs retraités Momar Talla Diop et M. Badiane, les responsables des associations des retraités et de la Fédération des personnes du 3e âge, ont salué cette doléance posée depuis 1983 par l’association des personnes du 3e âge. Le Chef de l’Etat selon eux a une vision prospective du développement du pays en mettant en place ce système de prise en charge gratuite des personnes âgées. Le problème des retraités et malades cloués à la maison et les femmes après la ménopause ont été touchées dans les débats où il a été question de l’accueil des personnes du 3e âge

Pour le médecin chef de région, le Lt Colonel Lamine Diawara, le Sénégal avait un problème de prise en charge des personnes âgées. Déjà l’Etat a mis 700 millions de francs Cfa en place, à côté des 300 millions de francs Cfa de l’Ipres où les cartes d’identité numérisées vont entrer en vigueur avec la carte sésame qui sera délivrée. L’accent est mis sur la pérennisation du projet avec une invite faite aux collectivités locales, aux partenaires. Pour lui, ceux qui sont affiliés à l’Ipres ou au Fond national de retraite n’ont pas de problèmes car payant les 30% et les particuliers assurés sont rares. Avec cette donne, c’est la première orientation stratégique de la 2e phase du Plan national de développement sanitaire qui est appliquée avec la prise en charge des groupes vulnérables à des soins de qualité. La région se mobilise pour avoir les résultats probants comme c’est le cas pour la mortalité maternelle et la santé de l’enfant. Les personnes de 60 ans et plus seront prises en charge gratuitement dans les Centres de santé publics pour la consultation, les médicaments, les diagnostics (Radiologie, l’examen de sang, d’urines et de sel) et l’hospitalisation. Le problème de gériatrie avec la prise en charge des personnes âgées qui tournent autour de l’hypertension artérielle, des maladies dégénératives, entre autres, prostates qui verront des solutions ne fera qu’améliorer le système sanitaire avec la prise en charge de ce dernier bastion dira le Dr Diawara. Il s’agit selon lui de continuer l’égard apporté aux personnes âgées en Afrique et de faire preuve de bon sens partout dans les systèmes de santé pour un bon accueil des personnes âgées qui font 7 % de la population

Pour le directeur de l’hôpital régional, Massaer Gaye, il n’y aura pas de manque à gagner et des personnes âgées démunies qui n’avaient pas accès aux soins seront prises en charge. Il faut selon lui distinguer les retraités de l’Ipres et la grande masse des personnes âgées car pour les premiers cités, la structuration est bonne. L’inquiétude pour la grande masse, est qu’elle va se présenter avec plusieurs affections d’où une plus grande prise en charge. Pour lui, l’un des critères d’évaluation de la qualité au niveau de l’Hôpital reste la mise en place d’un service d’accueil et d’orientation fonctionnelle et cette opportunité va permettre de le mettre en place dans les plus brefs délais.