Pas de différence entre retraités pour le mal au dos

Anne Jeanblanc, Le Point

29 Septembre 2008 

France 

La fréquence des douleurs dans le bas du dos, les fameuses lombalgies, est assez similaire chez les retraités, quelle qu'ait été la pénibilité physique de leur ancienne activité professionnelle. C'est l'une des conclusions d'une vaste enquête, menée en France métropolitaine entre octobre 2002 et septembre 2003, qui a été présentée à Paris, lors du récent Congrès international d'épidémiologie. Cela voudrait dire que les contraintes imposées dans certaines professions n'auraient pas d'effets à long terme. 

L'étude consacrée aux lombalgies confirme que le port de charges lourdes, les postures pénibles, le fait d'être âgé de plus de 50 ans ainsi que le surpoids chez les femmes sont autant de facteurs de risque. Mais ensuite, les retraités ayant exercé une activité physiquement contraignante pour la colonne vertébrale ne souffrent pas plus du dos que les autres personnes du même âge. Les hommes de 45-50 ans exposés avaient une prévalence de lombalgies de 20 %, contre 10,1 % chez les hommes non exposés. En revanche, cette différence ne se retrouve pas chez les retraités de 65-69 ans, avec des fréquences voisines de 20 % dans tous les cas. Les femmes actives de 45-59 ans étaient environ 25 % à se plaindre de douleurs dorsales en cas de travail pénible physiquement (contre environ 16 % chez les autres). Ces chiffres passent à 29,4 et 24,8 % chez les retraitées de 65-69 ans, puis à 29,2 et 26,1 % chez celles de 70-74 ans. 

Alors qu'en période professionnelle, les différences sont bien visibles selon le type de travail exercé, ces résultats indiquent qu'il n'y a pas d'effet à long terme. Pour les auteurs de cette étude, cela confirme que la plupart des lombalgies ne sont pas graves. La prochaine Enquête décennale santé, qui sera conduite en 2012-2013, permettra de suivre les évolutions de la fréquence des lombalgies dans notre pays.

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