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Facteur génétique, traumatismes au niveau des articulations... en sont à l'origine - L'arthrose, une maladie très répandue 


All Africa


5 octobre 2005


Algérie


Les Algériens sont de plus en plus nombreux à se plaindre de douleurs dues à l'arthrose. Les femmes ménopausées sont plus touchées que d'autres. La maladie est très fréquente en Algérie et touche particulièrement les genoux et les doigts.

L'arthrose, une maladie très contraignante, voire handicapante pour de nombreux patients malgré la disponibilité des traitements et la capacité du personnel médical à stopper son évolution. Selon le Pr Chafia Dahou Makhloufi du CHU de Bab El Oued, à Alger, l'arthrose est une affection très répandue. Elle est la deuxième cause de handicap après les maladies cardiovasculaires.

L'OMS la définit comme la «résultante de phénomènes mécaniques et biochimiques qui déstabilisent l'équilibre entre la synthèse et la dégradation du cartilage et de l'os sous-chondral». Le professeur Dahou indique : «On sait maintenant qu'il n'y a pas que le cartilage qui est à l'origine de la douleur mais il y a aussi le rôle de l'os sous-chondral.» Elle rappelle les facteurs qui favorisent la survenue de cette maladie : le facteur génétique, les déformations des genoux, les traumatismes au niveau des articulations, l'excès pondéral et l'obésité. Toutes ces causes entraînent une pression exagérée sur l'os sous-chondral.

Ce dernier réagit alors en fabriquant ce qui est appelé les «ostéophytiques». Les produits de dégradation du cartilage vont irriter la membrane synoviale qui protège l'articulation. Quand la membrane est irritée, elle s'enflamme et donne des douleurs. En parallèle, il y a l'érosion du cartilage. Par ailleurs, indique notre interlocutrice, l'obésité n'agit pas seulement par excès de pression sur la surface du genou (par exemple) mais aussi par la cellule graisseuse elle-même qui fabrique des substances appelées les adipokines. Ce sont des substances qui stimulent l'inflammation et concourent à la dégradation du cartilage.

C'est pourquoi on conseille l'hygiène de vie et la diminution du poids. Le Pr Dahou appelle à ne pas assimiler la polyarthrite rhumatoïde à l'arthrose. Ce sont deux affections différentes. Les malades ne devraient pas s'affoler à la vue des symptômes. En revanche, ils doivent consulter rapidement un médecin traitant et prendre en charge la maladie précocement. C'est la meilleure façon de prévenir son évolution rapide et donc les complications. Le Pr Dahou insiste sur l'hygiène de vie et la nécessité de diminuer son poids. La marche est recommandée une demi-heure à une heure par jour en terrain plat. «Il faut corriger ses habitudes alimentaires quotidiennes», insiste-t-elle.

Les anti-inflammatoires comme dernier recours

Pour le traitement, la spécialiste appelle à l'utilisation du paracétamol avant tout autre antalgique, en particulier les anti-inflammatoires. Le paracétamol est actuellement un traitement d'appoint, dit-elle.

De nombreux malades commettent l'erreur de prendre des anti-inflammatoires pour calmer la douleur : «Ce n'est pas bon. C'est même dangereux. Il ne faut jamais commencer par les anti-inflammatoires. Ils ont des effets secondaires. Ils peuvent avoir des répercussions sur l'hypertension artérielle, sur le plan cardio-vasculaire, sur le plan rénal, etc. Il faut toujours commencer par le paracétamol. S'il y a des cas qui nécessitent des anti-inflammatoires, on le fait mais pour une courte durée.» Et le médecin de rappeler le retrait du Di Antalvic du marché français : «Attention à la consommation du Di Antalvic.

La molécule est en voie de retrait. Elle a donné des effets secondaires neurologiques et elle est très mal tolérée chez les malades.» Autre point sur lequel insiste le médecin, l'infiltration de corticoïdes dans les articulations touchées par l'arthrose : «Il faut que ce soit fait par un spécialiste dans des conditions de stérilité totale. Et il ne faut surtout pas que cela dépasse trois infiltrations par année. Dans le cas contraire, cela pourrait causer de grands problèmes aux patients, les personnes âgées en particulier et celles qui sont atteintes de maladies chroniques.» 

De nouveaux traitements pour l'arthrose sont disponibles sur le marché et ont montré leur efficacité. Certains sont remboursables, d'autres non. Il y a toutefois un que le Pr Dahou aimerait voir sur le marché algérien. Elle dit que ce médicament -dont nous ne citerons pas le nom- est très efficace mais il n'est pas sur le marché algérien : «Nous aimerions avoir ce traitement pour nos malades.» Par ailleurs, confie-t-elle, «nous nous sommes rendu compte que des molécules utilisées dans le traitement de l'ostéopose chez la femme ménopausée pourraient avoir un effet sur l'arthrose». Cela, «c'est l'avenir qui nous le confirmera». 

 


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