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Hospitalisation à domicile : le boom se confirme


Par Vincent Collen, Les Echos


5 Août 2009 

 

France

 

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Poussée par les pouvoirs publics, appréciée des patients, l'hospitalisation à domicile se développe à un rythme soutenu. Le nombre de places disponibles a été multiplié par 1,7 entre 2000 et 2006, selon une étude de la Drees (ministères sociaux) publiée cette semaine. Les 164 structures d'hospitalisation à domicile (HAD) offraient, en 2006, 6.700 places, et ont réalisé 85.000 séjours cette année-là. La barre des 8.000 places a été franchie l'an dernier, selon les données de la Fédération nationale des établissements d'HAD (FNEHAD). « Nous devrions atteindre les 300 établissements autorisés dans les mois qui viennent », annonce sa présidente, Elisabeth Hubert.


Cette progression, on la doit d'abord à l'assouplissement des conditions réglementaires d'ouverture des structures, qui sont presque exclusivement des établissements publics ou privés à but non lucratif. Le système de tarification à l'assurance-maladie leur est également plus favorable désormais. La loi de réforme de l'hôpital, promulguée le mois dernier, assouplit encore certaines règles de fonctionnement et permet aux établissements de recruter des internes en médecine.


Développement rapide


Qu'elle concerne des patients en chimiothérapie, des soins palliatifs ou des soins lourds pour un nouveau-né, l'hospitalisation à domicile présente l'avantage de raccourcir, de retarder ou d'éviter l'hospitalisation complète. L'HAD est particulièrement adaptée au vieillissement de la population et souvent appréciée des patients. Avec un coût moyen par journée de 210 euros, les professionnels assurent qu'elle permet aussi des économies pour la Sécurité sociale. « On manque d'études médico-économiques pour faire des comparaisons solides, regrette Elisabeth Hubert, mais il est certain que l'HAD est moins coûteuse pour l'assurance-maladie. » « Avec notre grille tarifaire, nous ne pouvons pas facturer plus de 530 euros par jour, pour les cas les plus lourds et complexes. Or, la moyenne du coût d'une hospitalisation complète est de plus de 700 euros. » En l'absence d'études poussées, « l'estimation d'éventuelles économies est impossible à établir », notait le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance-maladie dans un récent rapport.


Malgré ce développement rapide, l'objectif de 15.000 places d'HAD en 2010, fixé par le gouvernement il y a quatre ans, ne sera pas atteint. Pour deux raisons. D'abord, les difficultés de recrutement de médecins, d'infirmières ou de kinés dont souffre l'ensemble du système de santé français, dans certaines régions surtout. Ensuite, un maillage des zones rurales qui reste insuffisant. « L'organisation d'une hospitalisation à domicile peut s'avérer extrêmement complexe dans les contrées les plus rurales, en raison des distances à parcourir pour les professionnels de santé notamment »,explique Elisabeth Hubert. L'ancienne ministre du gouvernement Juppé attend beaucoup du développement de la télé-santé, qui permet par exemple à un médecin de surveiller à distance l'évolution d'une plaie. « Mais cela demande des investissements très lourds », reconnaît-elle.


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