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Semaine de l’incontinence : 9 millions de femmes souffrent de fuites urinaires 

Senioractu.com

26 mars 2009

France

 Alors que se tient actuellement en France, la Semaine de l’incontinence (du 23 au 27 mars 2009), revenons sur deux enquêtes de la TNS Healthcare Sofres réalisées auprès de 1.200 femmes, qui montrent que « 9 millions de femmes de plus de 35 ans souffrent de fuites urinaires et que les comportements de déni concernent jusqu’à 60 % d’entre elles ». 

Rappelons qu’en France, il est admis que cette pathologie touche 3 à 6 millions de femmes selon le type d’incontinence étudié. Et l'examen plus détaillé de ces chiffres permet de constater une plus forte prévalence de l’incontinence d’effort entre 40 et 50 ans et une augmentation de l’incontinence d’impériosité avec l’âge. 

L’enquête TNS Healthcare SOFRES, réalisée à la demande de Codépharma sur un échantillon représentatif de femmes de plus de 35 ans révèle qu’en 2009, ce chiffre atteindrait 9 millions. 

Cette différence de prévalence est-elle le reflet d’une pathologie qui progresse ou de la levée d’un tabou et donc d’une estimation plus juste du nombre de femmes concernées? 

Les campagnes d’information récentes ont certainement fait évoluer les données. 
Les femmes en parlent plus librement, les médias aussi, les devantures des pharmacies n’hésitent plus à aborder les fuites urinaires, bref c’est un sujet d’actualité… Mais suffit-il de parler de protections palliatives ? Certainement pas ! 

Des traitements efficaces existent et sont encore aujourd’hui trop méconnus… 
L’étude de l’impact des fuites urinaires sur la vie quotidienne des femmes n’échappe pas à cette problématique de variabilité des données. D’une étude à l’autre les femmes se disent peu ou très gênées dans leur vie quotidienne, en fonction du type d’incontinence dont elles souffrent, de la sévérité de leur incontinence et du temps écoulé depuis l’apparition de leurs premières fuites urinaires. 

Quelques constantes sont cependant révélatrices de l’ampleur du problème et justifient que l’incontinence urinaire mobilise les professionnels de santé et soit un sujet de plus en plus largement abordé dans l’information santé : 
• Le nombre de femmes touchées est considérable : une femme sur deux souffre ou a souffert de fuites d’urines dans sa vie d’adulte ; 
• Les fuites à l’effort touchent essentiellement les femmes jeunes et l'incontinence par impériosité apparaît plutôt vers la ménopause. 

L’impact des fuites à l’effort sur leur vie quotidienne est jugé par les femmes, moins important que celui de l’incontinence par impériosité ; cet impact augmente avec l’ancienneté des fuites et touche essentiellement la vie sociale. 

Plus concrètement, comme le soulignent encore les responsables de ces deux enquêtes, les « principaux messages qui se dégagent de ces résultats portent essentiellement » : 

- sur le besoin d’une meilleure connaissance des traitements pour ne pas laisser la fatalité et les tabous s’installer : « une femme sur quatre ne sait pas qu’il existe des traitements et chez les femmes présentant des fuites urinaires au moment de l’étude, seulement 26% ont eu une rééducation périnéale » 

- sur la nécessité de traitement d’entretien du périnée. L’antériorité des dernières séances de rééducation remonte en moyenne à 7,4 années ce qui montre un déficit réel du traitement d’entretien, indispensable pour maintenir les bénéfices obtenus lors de la rééducation initiale. Et les auteurs de l’étude de souligne que le « traitement d’entretien est un concept que les femmes doivent s’approprier, celles qui utilisent KEAT, (un dispositif de rééducation périnéale sans fil, simple d’utilisation, remboursé à 65% sur prescription médicale) l’ont déjà fait ». 

Lors de la conférence de presse de présentation des résultats de ces deux études, le Dr Coloby, secrétaire de l’AFU, et les Pr Cosson, gynécologue à Lille et Haab, urologue à Tenon ont également rappelé que les facteurs de risque (première grossesse, obésité, constipation chronique, hystérectomie, hérédité, énurésie dans l’enfance) : bien identifiés, devraient orienter les médecins vers un dépistage plus systématique de l’incontinence urinaire. 


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