De l’influence du bénévolat
sur la santé des seniors
Senior Actu
24 Octobre 2011
France
Le groupe Malakoff
Médéric, l’un des leaders en
matière de protection sociale en France
soutient un réseau actif de
bénévoles retraités : les
Relais Amicaux Malakoff Médéric.
Convaincu que le bénévolat peut
s’avérer être un facteur clé
du bien-vieillir des retraités, le groupe
a lancé en mai/juin 2011 avec le Centre
d’Etude et de Recherche sur la Philanthropie
(CerPhi), une première étude
française sur les liens entre
bénévolat et santé des
seniors. Détails.
L’objectif de l’étude* est d’apporter de
nouvelles connaissances dans un champ peu connu
en France, en répondant à la
question…
La santé des bénévoles
est-elle différente de la santé
des non bénévoles, et plus
précisément, les retraités
qui ont des activités de
bénévolat au sein des quarante
« Relais Amicaux » sont-ils en
meilleure santé qu’un échantillon
du même âge et de même sexe
qui ne pratique pas le bénévolat ?
Plus concrètement, les 49 questions du
questionnaire (enquête
réalisée en ligne en mai/juin
2011) ont exploré trois aspects de la
santé -la santé physique, la
santé psychique et la qualité de
vie- en utilisant comme instruments de mesure
trois indicateurs standardisés :
- pour la santé perçue, la
réponse à la question «
Comment jugez-vous votre santé ? »
sous forme de note de 1 (très bonne)
à 8 (très mauvaise) ;
- pour la dépression, l’échelle
CESD, qui permet de classer les personnes en
dépression ou non ;
- pour la qualité de vie, un outil
spécifique pour les sujets
âgés, le CASP 19, qui permet
d’estimer la qualité de vie (basse,
moyenne ou bonne) dans 4 dimensions : le
contrôle, l’autonomie, la
réalisation personnelle et le plaisir.
En fonction des réponses des
sondés, un « score de
bénévolat » a
été élaboré,
basé sur la fréquence de
l’activité bénévole, par
exemple : le fait d’avoir des contacts avec le
public ou des activités administratives.
Trois groupes ont été
analysés : les non
bénévoles, les
bénévoles peu actifs, les
bénévoles très actifs. Ces
comparaisons ont été faites
séparément pour les hommes et pour
les femmes. Enfin, la prise en compte de
caractéristiques pouvant jouer sur la
santé-poids, diplôme, pratique
sportive, etc.- a permis d’analyser la
corrélation entre bénévolat
et santé.
Cette étude, qui s’annonce comme «
la première en France », montre que
« la pratique du bénévolat
influence positivement l’état de
santé perçu des
bénévoles : les
bénévoles se portent mieux
physiquement et ont une meilleure qualité
de vie que les non bénévoles
» assure le groupe Malakoff
Médéric dans son
communiqué.
Et de préciser que ce constat se
vérifie chez les hommes, dont
l’état de santé perçue
s’améliore avec l’intensité de la
pratique du bénévolat : non
bénévoles (30,5%),
bénévoles actifs (39,4%),
bénévoles très actifs
(46,1%), et chez les femmes : non
bénévoles (19,5%),
bénévoles actifs (39,8%),
bénévoles très actifs
(47,5%).
Les bénévoles actifs ont environ
1,8 fois plus de chances de se sentir en bonne
santé que les non
bénévoles. Chez les femmes, les
bénévoles actives ont environ 2,4
fois plus de chances de se sentir en meilleure
santé que les non
bénévoles, et les
bénévoles très actives ont
environ 2,6 fois plus de chances de se sentir en
bonne santé que les non
bénévoles.
Toujours selon cette étude, pour la
qualité de vie, il n’y a pas de
différence significative entre
bénévoles et non
bénévoles chez les femmes : les
bénévoles actives ont une
meilleure qualité de vie que les non
bénévoles (+ 3,1 point).
L’écart atteint + 4,9 point en faveur des
bénévoles très actives.
Chez les hommes, les bénévoles
actifs ont une meilleure qualité de vie
que les non bénévoles (+ 2,5
point) ; cette différence est plus
importante chez les bénévoles
très actifs (+ 4,6).
L’étude met en évidence un lien
entre bénévoles et non
bénévoles sur le sujet de la
dépression : chez les femmes (proportion
en dépression : non
bénévoles (16%),
bénévoles actives (9,3%) et
bénévoles très actives
(6,3%). En ce qui concerne les hommes, il
ressort que les bénévoles
très actifs présentent moins de
risques d’être en dépression que
les non bénévoles : 6,1% contre
12,4%.
In fine, le sentiment d’être en meilleure
santé se nourrit :
- du renforcement de la personnalité, et
du sentiment d’efficacité et de
maîtrise de la vie que les
bénévoles ;
- de l’influence qu’exerce l’environnement
social en leur apportant un soutien
informationnel, affectif et pratique ;
- des bénéfices physiologiques
liés à l’acte de
bénévolat ;
- de la nature même du
bénévolat, les activités
caractérisées par une forte
autonomie et le partage d’objectifs communs
favorisant le bien-être et limitent les
risques de dépression.
* Cette enquête a été
réalisée par internet entre mai et
juin 2011 par le CerPhi auprès de 600
retraités ayant une activité
bénévole au sein des Relais
Amicaux Malakoff Médéric, et de
600 retraités « comparables »
(identiques aux bénévoles en
termes d’âge, de sexe et de profession, de
taille de commune de résidence et de
région) n’ayant pas d’activité
bénévole.
More
Information on World Health Issues
Copyright
© Global Action on Aging
Terms
of Use | Privacy
Policy | Contact Us
|