Du Botox contre l’incontinence urinaire…
Senior Actu
19 août 2011
France
Le Botox, alias
toxine botulique, fameux effaceur de rides vient de recevoir un avis de
la Commission d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) de
l’AFSSAPS pour une extension d’indication dans les cas d’incontinence
urinaire. Une avancée importante dans le traitement de
l’incontinence urinaire d’origine neurologique pour les patients
Français atteints de sclérose en plaques ou les
blessés médullaires.
L’hyperactivité
du muscle vésical, le détrusor, implique des contractions
anormales et involontaires de la vessie pendant la phase de
remplissage, durant laquelle le détrusor devrait être
relâché…
Cette
hyperactivité peut conduire à une incontinence urinaire
(fuites urinaires), à une augmentation de la fréquence
des mictions ou du besoin impérieux d’uriner. Dans le programme
d’études de Phase III conduit par le laboratoire Allergan,
regroupant 691 patients, « les injections de Botox dans le
détrusor ont montré une diminution de
l’hyperactivité du détrusor de façon temporaire,
réduisant ainsi la fréquence des contractions
involontaires, donc les fuites urinaires, et augmentant la
capacité volumétrique de la vessie » affirme le
communiqué .
On
dénombre environ 80.000 personnes atteintes de sclérose
en plaques en France et 934 nouveaux cas par ans de patients
blessés médullaires. Entre 50 et 90% des patients
atteints de sclérose en plaques et 75 à 80% de patients
blessés médullaires -parfois jeunes, avec une
activité professionnelle et sociale, et éprouvant des
difficultés de mobilité- souffriront d’une dysfonction
vésicale, dont l’incontinence urinaire représente un des
symptômes les plus invalidant.
L’incontinence
urinaire est une pathologie invalidante pouvant entraîner un
isolement social. Elle peut avoir un retentissement considérable
sur la qualité de vie et le bien-être des patients
provoquant une gêne vis-à-vis des proches, la perte de
l’estime de soi, la dépression, la perte d’indépendance.
D’autres conséquences sur la santé sont à
craindre, comme des érosions cutanées, ulcères,
infections dermatologiques, infections urinaires, lithiases,
altérations glomérulaires - voire même des
insuffisances rénales, si l’hyperactivité
détrusorienne n’est pas traitée.
L’algorithme
de traitement actuel inclus l’auto-sondage comme mode mictionnel, les
anticholinergiques oraux en traitement de première intention et,
en dernier recours, la chirurgie. Pourtant il reste une place pour un
traitement mini-invasif réversible, entre traitement de
première intention et chirurgie, des études ayant
relevé que la plupart des patients souffrant d’incontinence
urinaire (81%) éprouvaient des difficultés à
rester sous traitements anticholinergiques à cause d’effet
secondaires ou manque d’efficacité du traitement, mais
hésitant au recours chirurgical définitif,
démontrant ainsi la nécessité de disposer d’une
alternative thérapeutique.
«
Nous sommes heureux que la Commission d’AMM de l’AFSSAPS ait
émis cet avis favorable afin que Botox puisse être un
traitement potentiel de l’incontinence urinaire d’origine neurologique
causée par l’hyperactivité du détrusor, chez des
patients atteints de sclérose en plaques ou blessés
médullaires. Il y a une forte attente chez ces patients pour un
traitement durable, mais réversible, leur permettant de
contrôler leur vessie et rester continents », remarque
Douglas Ingram, président d’Allergan Europe, Afrique et
Moyen-Orient.
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