Les Français, la santé et
l’argent : vivre longtemps et en bonne
santé
Senior Actu
21 Novembre 2011
France
L’assureur AG2R
La Mondiale, vient de présenter la
6ème édition du baromètre
« Les Français, la santé et
l’argent »*, un sondage qui aborde la
perception qu’ont les Français de leur
santé, de son financement et du
système de soins. Pour plus des
deux-tiers de nos compatriotes, « vivre
longtemps et en bonne santé »
constitue toujours le premier critère
d’une bonne qualité de vie.
Ce baromètre montre que dans
cette période de crise économique
et financière, les Français font
preuve d’une préoccupation
particulièrement forte pour leurs
ressources financières que ce soit par
rapport aux revenus dont ils disposeront
à la retraite ou à leur
capacité à faire face à
leurs dépenses de santé.
En cas de hausse trop importante de
leur cotisation d’assurance
complémentaire santé, certains
d’entre eux sont même prêts à
envisager de ne plus y recourir pour couvrir ce
type de dépenses.
Toutefois, ils restent toujours
conscients de bénéficier d’un
système de soins de qualité, mais
la plupart d’entre eux estime que celui-ci tend
à se détériorer au fil des
ans...
Pour 67% des Français,
« vivre longtemps et en bonne santé
» constitue toujours le premier
critère d’une bonne qualité de vie
même s’il perd quatre points
comparé à 2010, ce chiffre
s’élevant à 79% chez les
retraités.
Dans le même temps, le
deuxième item a fait un bond de neuf
points et a ainsi quasiment rejoint le premier
puisqu’ils sont désormais 65% à
considérer leur niveau de «
ressources financières » comme une
composante essentielle de leur qualité de
vie. Les plus sensibles à cet aspect sont
les personnes les plus fragiles
économiquement (ayant un revenu
inférieur à 1.200 euros ; -71%) ou
celles qui ont un niveau d’étude
inférieur au Bac (70%).
Autres composantes d’une bonne
qualité de vie : viennent ensuite le fait
« d’avoir du temps pour soi », de
« ne pas être stressé »
ou de « vivre dans un environnement
préservé » (36 à
37%).
Si la dépendance reste la
préoccupation majeure face à la
vieillesse (47%), on constate un net recul au
fil des années (-14 points depuis 2007)
face à l’inquiétude grandissante
des Français concernant leurs finances.
Ils sont en effet de plus en plus nombreux
à se soucier de leur « niveau de
revenus » (21%, +8 points depuis 2007) et
de leur capacité à «
disposer de moyens financiers pour se soigner
» (19%, +6 points depuis 2007 dont +5
points par rapport à 2010) lorsqu’ils
pensent à leur situation personnelle
quand ils seront âgés.
La perte d’autonomie inquiète
essentiellement les hauts revenus (62% des
personnes touchant 3.000 euros et plus), les
cadres et retraités (59%) et les 50-64
ans (56%) ; tandis que le niveau de revenus
préoccupe principalement les jeunes (33%
des 18-24 ans), les personnes disposant de moins
de 1.200 euros par mois ou ayant un niveau
d’études inférieur au Bac (29%),
les employés et ouvriers (27%). Enfin 11%
des personnes interrogées
s’inquiètent du risque d’être
confrontées à l’isolement quand
elles seront âgées (18% pour les
cadres).
Pour 57% de la population
française, la part des dépenses de
santé occupe toujours une place
très importante dans l’ensemble des
dépenses quotidiennes. Les 65 ans et plus
sont même 73% à faire ce constat
ainsi que 67% des personnes issues d’un foyer
disposant pas de moins de 2.000 euros de
revenus.
La recommandation médicale
constitue toujours le critère fondamental
dans le choix d’un professionnel de santé
ou d’une structure médicale (50%), la
proximité (22%) et les conseils de
l’entourage (17%) restant stables. Si le tarif
n’est impactant que pour 6% de la population
totale, il pèse plus dans le choix des
foyers modestes (12% pour les revenus
inférieurs à 1.200 euros).
Même si huit Français
sur dix reconnaissent que la qualité du
système de soins est meilleure en France
que dans d’autres pays (82%), on note une baisse
constante de ce taux sur les cinq
dernières années (-2 points depuis
l’année dernière et – 4 points
depuis 2007).
Parallèlement, la proportion
des personnes estimant que le système de
soins se détériore est en forte
progression ces dernières années
puisqu’elles sont désormais trois-quarts
à le penser (74%), soit une hausse de
cinq points en un an et de treize points en cinq
ans. Ce ressenti est encore plus manifeste chez
les 50-64 ans et les employés/ouvriers
(79%) ainsi que parmi les résidants de
villes de moins de 20.000 habitants (80%). Il
est moins marqué pour les 18-24 ans (59%)
et les habitants de l’agglomération
parisienne (66%). On note ainsi un clivage entre
les petites et les grandes agglomérations
qui souligne notamment l’existence de
déserts médicaux dans les zones
rurales.
Par ailleurs, ils sont toujours
près de neuf Français sur dix
(chiffre constant, 86%) à avoir
conscience que les dépenses de
santé sont de moins en moins
remboursées par la Sécurité
sociale (90% des 35-49 ans).
On constate une véritable
préférence de la population pour
un recours au financement collectif des
dépenses de santé puisque
près d’une personne sur deux favoriserait
l’augmentation des cotisations sociales afin
qu’elles soient prises en charge par la
Sécurité sociale (48%, +6 points
par rapport à 2010). C’est la
première fois depuis cinq ans que ce taux
atteint un niveau aussi élevé et
il atteint même 54% chez les
employés et ouvriers.
À l’inverse, ils ne sont plus
que 25% à privilégier une hausse
des cotisations de leur complémentaire
santé (-5 points en un an). Ce revirement
démontre que les Français
préféreraient faire appel à
la solidarité dans un contexte
économique et financier où ils
n’ont pas la certitude de pouvoir faire face
à ces dépenses individuellement.
Malgré cela, la population
française est globalement disposée
à dépenser davantage pour ses
problèmes dentaires et optiques : 64%
pour des problèmes de vue, 60% pour des
problèmes dentaires et 40% pour des
infections sans gravité pouvant
être soignées par
automédication (chiffres stables).
Une réduction voire une
suppression de la complémentaire
santé en cas de hausse excessive de la
cotisation
La majorité des personnes
interrogées serait prête à
financer elle-même la part des
dépenses de santé non prises en
charge par la Sécurité sociale :
un tiers renoncerait à sa
complémentaire santé si la
cotisation devenait trop chère (32%),
parmi elles 45% des 18-24 ans.
Mais, si les Français
devaient choisir un seul risque (ou groupe de
risques) à assurer, ils opteraient en
priorité pour l’hospitalisation (42%)
risque plutôt rare mais onéreux,
puis à proportion équivalente pour
d’une part le dentaire et l’optique (28%) et
d’autre part la médecine et la pharmacie
(27%). Les foyers les plus modestes
c’est-à-dire percevant un revenu mensuel
de moins de 1.200 euros sont plus enclins
à conserver une couverture de leurs
dépenses en médecine et pharmacie
(34%).
Enfin, les Français se disent
prêts à restreindre leur choix
d’équipements et professionnels de
santé en optant pour ceux indiqués
par leur complémentaire santé en
échange d’un meilleur remboursement des
dépenses : à 47% pour les soins
dentaires, 40% pour les soins chirurgicaux et
pour les soins médicaux, 39% pour
l’équipement optique mais seulement 11%
pour les prothèses auditives. Certains y
sont même plus favorables que d’autres,
c’est le cas pour 58% des 18-24 ans concernant
les soins médicaux et près de 55%
des 25-49 ans pour les soins dentaires.
*Ce sondage a été
effectué les 7 et 8 octobre 2011 par
téléphone auprès d’un
échantillon de 953 personnes
représentatif de la population
française âgée de 18 ans et
plus.
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