25 Avril 2012
France
François
Hollande fera voter une "loi-cadre" sur
le vieillissement et la
dépendance, a affirmé
mercredi sur France Info Marisol
Touraine, responsable du pôle
social dans l'équipe du candidat,
ajoutant que ce serait "l'une des
premières choses" qu'il ferait
s'il était élu. "L'une des
premières choses qu'il fera sera
de faire voter une loi-cadre sur
l'adaptation de la société
au vieillissement de la population", a
affirmé Marisol Touraine,
même si cette promesse ne figure
pas dans le calendrier des mesures
prévues pour la première
année de mandat annoncées
le 4 avril.
"Une réforme de la
dépendance" figure en revanche
parmi les "60 engagements" de
François Hollande,
présentés fin janvier.
"C'est une priorité", a
insisté Marisol Touraine, qui
débattait avec le ministre UMP
des Affaires européennes, Jean
Leonetti, auteur d'une loi sur la fin de
vie. "Cela veut dire que, dans nos
politiques publiques, nous devons
prendre en compte le vieillissement dans
l'aménagement des villes, la
question des transports,
l'aménagement des logements" et
leur "construction", a continué
Marisol Touraine.
Promesses
déçues de Sarkozy
Elle a également chiffré
deux mesures déjà promises
par François Hollande. "Le
doublement du plafond de l'APA
[allocation personnalisée
d'autonomie, pour les personnes
dépendantes de plus de 60 ans,
NDLR], c'est 220 millions d'euros par
an, 80 000 logement
aménagés, c'est environ
140 millions par an. Ce sont des choses
qui pourront ensuite monter en
puissance", a déclaré
Marisol Touraine. Le PS entend doubler
le montant maximal de cette prestation
pour les personnes les plus
dépendantes vivant à
domicile.
"Il y aura une cotisation" pour financer
ces mesures, a-t-elle par ailleurs
confirmé, sans plus de
précisions. Une réforme de
la dépendance est promise depuis
des années, mais Nicolas Sarkozy
l'a repoussée plusieurs fois,
arguant de la mauvaise santé des
finances publiques. Il envisage
désormais d'en "poser les bases"
en 2013 en cas de
réélection. Mercredi, sur
France Info, Jean Leonetti a
affirmé qu'il manquait "8
milliards d'euros pour faire la
réforme de la dépendance".