Home |  Elder Rights |  Health |  Pension Watch |  Rural Aging |  Armed Conflict |  Aging Watch at the UN | Videos   

  SEARCH SUBSCRIBE  
 

Mission  |  Contact Us  |  Internships  |    

        

 

 

 

 

 

 

 




De logement à dépotoir, l'insalubrité morbide un phénomène



Le Reflet


29 Février 2012

  Canada



«C'est une maladie qui peut en englober plusieurs autres. Elle touche principalement les personnes de plus de 65 ans. Elle se caractérise par un laisser-aller de l'hygiène personnelle et des lieux. Les gens accumulent plein d'objets dans leur maison et ne s'en défont plus au point où cela constitue un risque pour leur propre santé», explique Marie-Claude Lacombe, médecin-conseil à la Direction de la santé publique des Laurentides.

Les personnes touchées amassent un nombre incalculable d’objets et même d’animaux qui les amènent à vivre dans des situations insalubres. Parmi les articles fréquemment accumulés pêle-mêle, on retrouve des journaux, des revues, des boîtes, des bouteilles, de la nourriture et des déchets. Le lieu d'habitation se transforme alors en véritable dépotoir.


Bien souvent, des troubles psychologiques caractérisent les personnes touchées par l'insalubrité morbide, comme la démence, les troubles obsessifs compulsifs, la schizophrénie, l’alcoolisme, un déficit d’attention, un retard mental ou des pertes cognitives.


«Il est difficile d'identifier les personnes atteintes de ce trouble parce qu'elles vivent seules, sans contact avec l'extérieur. Souvent c'est un proche qui va sonner l'alarme ou le service des incendies lorsque les pompiers inspectent les logements dans le cadre de leur travail», ajoute la Dre Lacombe.


En hausse


Difficile également de chiffrer le nombre de personnes touchées ou susceptibles de l'être. Les situations sont généralement rapportées lorsqu’elles présentent un problème grave pour la santé et la sécurité. Les personnes affectées demandent rarement de l’aide. Selon le document Insalubrité
morbide : quand l’insalubrité menace la santé, publié l'an dernier par la Direction de la santé publique des Laurentides, le phénomène affecterait de 1 à 2 % de la population. Généralement, il s'agit des personnes seules autant de sexe féminin que masculin. De plus, le vieillissement de la population, l’isolement des personnes, la pauvreté des liens sociaux, la non-intervention dans les cas d’insalubrité sont tous des éléments qui risquent d’en augmenter la prévalence.

Conséquences


On imagine aisément les conséquences sur la santé de telles conditions de vie. L'insalubrité des lieux d'habitation peut entraîner des effets sur la santé dont les risques peuvent être d’origine chimique, physique, biologique ou psychologique. Le manque d’hygiène, l’accumulation de déchets, de restes d’aliments et de papiers, le grand nombre d’animaux et de leurs excréments favorisent dans un logement la présence de contaminants d’origine biologique (moisissures, bactéries, insectes) qui peuvent causer des allergies, de l’asthme, des intoxications (gastro-entérites ou irritations pulmonaires), l’aggravation de maladies déjà existantes, diverses infections récurrentes, des dermatites, des infestations de puces et de punaises de lit.


Il en va de même pour les divers produits chimiques accumulés, dont certaines substances incompatibles, qui peuvent causer une irritation des voies respiratoires, des nausées, des maux de tête des brûlures sévères, des pertes de vie dues aux risques d’incendie accrus.


Solutions


En présence d’une situation d’insalubrité morbide, il faut fournir à la personne concernée l’aide nécessaire et une coopération sur place des différents intervenants pour qu’elle puisse, si cela est possible, rester dans son logement.


«Dans de nombreux cas, les personnes touchées offrent une résistance envers toute intrusion de leur territoire et ne se séparent qu’avec difficulté de leurs objets entassés. Mais la plupart du temps, elles acceptent l'aide qu'on leur tend. Plusieurs ressources, dont la famille, doivent être mises à contribution», rappelle Marie-Claude Lacombe.





More Information on World Health Issues


Copyright © Global Action on Aging
Terms of Use  |  Privacy Policy  |  Contact Us